Cote/Cotes extrêmes
Date
Importance matérielle
Caractéristiques physiques
Particularité physique
Dimensions
Origine
Biographie ou Histoire
Ce n'est pas la première fois que Napoléon III vient à Lyon : il fait notamment un bref passage après les terribles inondations de juin 1856. Au mois d'août 1860, c'est cependant un séjour prolongé que font à Lyon le monarque et son épouse, en route pour la Savoie qui vient d'être rattachée à la France.
Au début des années 1850, Lyon vient alors d'absorber trois communes limitrophes, Vaise, La Guillotière et La Croix-Rousse ; il faut les intégrer au tissu urbain et les doter de différents équipements. Lyon est considérée par le régime comme une ville « à surveiller ». Nommé à la tête de l'administration du département du Rhône en 1853, peu après la suppression de la municipalité et avec les prérogatives de maire de Lyon, Claude Marius Vaïsse se lance à Lyon dans une politique volontariste d'urbanisme, sur le modèle de celle menée à Paris par le baron Haussmann.
Le conseil municipal « plein de confiance en Monsieur le sénateur, certain qu'il élèvera la réception de Leurs Majestés impériales à la hauteur de la ville de Lyon, de ses hôtes illustres et de lui-mêmee», vote le 13 juillet 1860 un crédit illimité à cet effet.
La visite des souverains est minutieusement préparée par l'administration lyonnaise, qui s'inspire du cérémonial observé à l'Hôtel de Ville de Paris pour les recevoir et recourt aux services techniques de la ville pour les aspects matériels. Ceux-ci font appel aux fournisseurs officiels des grandes institutions parisiennes. Il s'agit de la maison Julien Belloir pour la conception de décors éphémères et de la maison Boussavit, décorateur officiel pour les fêtes du gouvernement, habituée à travailler avec la maison Belloir pour les décorations florales.
Les archives ne permettent pas de décider si la maison Boussavit est réellement intervenue ; en effet, les archives de la Ville fournissent un état des 7 819 plantes qui ont été achetées auprès de 17 fournisseurs locaux, parmi lesquelles : des plantes vertes, des plantes de serres chaudes, des lauriers roses, des hortensias, divers flox, des reines marguerites, des magnolias, des pélargoniums, des bananiers, des géraniums rouges, des lucias roséas, des rosiers du Roi, des artémises et des gladiolus variés. A celles-ci s'ajoutent les 6 800 plantes commandées au fleuriste : cannas, reines marguerites, pervenches, liliums lancifoliums.
En revanche, cela ne fait aucun doute pour la maison Belloir, connue à partir de 1870 sous la raison sociale Belloir et Vazelle. Au départ spécialiste des décors de théâtre, cette entreprise de tapissiers décorateurs prend son essor sous le Second Empire en développant une activité de création d'architectures et de décors éphémères, pour les cérémonies officielles (Ville de Paris, ministères) et les fêtes de la société parisienne fortunée. Ces aménagements, qui mettent en scène la vie mondaine sur fond de décor merveilleux, sont très prisés à l'époque. Cette entreprise participe ainsi à la plupart des événements remarquables de la seconde moitié du XIXe siècle.
Le voyage est photographié par Pierre-Ambroise Richebourg (1810-1875), qui est à l'origine un opticien. Formé à la photographie par Vincent Chevalier et Louis Daguerre, il se spécialise sous le Second Empire - auquel il s'est rallié - dans la photographie d'événements politiques (venue de la reine Victoria à Paris en 1856 par exemple), de résidences officielles et de bâtiments publics. Il est également spécialiste de la photographie judiciaire. En 1860, Pierre-Ambroise Richebourg se déplace pour l'occasion à Lyon, missionné par la maison Belloir.
Quant au programme de ces journées et aux itinéraires des souverains dans la ville, ils sont minutieusement décrits dans un dossier du service la voirie municipale et dans un dossier de l'administration préfectorale :
Histoire de la conservation
Documents conservés dans les archives de la manufacture Belloir et Vazelle (découvertes dans les années 2014-2015).
Modalités d'entrées
Achat à la galerie Horizon chimérique en 2017.
Présentation du contenu
Reportage photographique réalisé par Pierre-Ambroise Richebourg pour le compte de la maison Belloir, chargée des aménagements nécessaires à la réception et à la visite des souverains.
Ces 24 épreuves ne présentent que les lieux où des décors furent installés par l'entreprise pour recevoir les souverains, ce qui laisse à penser que ces photographies ne sont pas destinées au public, mais bien plutôt des images commandées au photographe pour en garder la mémoire dans les archives de la société. Les lieux photographiés sont annotées au crayon de papier. L'une des photographies comporte, en marge, un croquis.
C'est pourquoi ce reportage ne couvre pas la visite à Fourvière, la promenade au parc ou encore l'inauguration du Palais du commerce. Pour avoir des images de ces moments, il faut se tourner vers la presse.
Mode de classement
Classement géographique, par lieu ou bâtiment. Certaines vues sont annotées au crayon.
Conditions d'accès
NC Pièce jointe (Communicabilité vérifiée)
Conditions d'utilisation
Reproduction autorisée pour usage privé.
Caractéristiques matérielles et contraintes techniques
Les documents sont estampillés d'un cachet à sec de forme rectangulaire « Richebourg photographe à Paris ».
Existence et lieu de conservation de copies
Ce fonds a été numérisé et est consultable en pièces jointes.
Documents en relation
Archives municipales de Lyon
Archives départementales du Rhône et de la Métropole de Lyon
Bibliographie
Mots clés lieux
Mots clés matières
Mots clés typologiques