Cote/Cotes extrêmes
Date
Importance matérielle
Caractéristiques physiques
Particularité physique
Dimensions
Biographie ou Histoire
Guillaume Marie Delorme (Lyon 1700- Lyon 1782)
Delorme est un architecte et ingénieur hydraulicien. Il donne en 1738, bien avant Perrache et Morand, un premier plan d'urbanisme destiné à l'extension et l'embellissement de sa ville de Lyon. On lui doit, dans le Rhône, les jardins de l'archevêché d'Oullins à l'emplacement desquels s'élève aujourd'hui l'Ecole Saint-Thomas d'Aquin, ainsi que la rectification et l'achèvement du canal de Givors. Guillaume Marie Delorme est surtout connu pour ses compétences en archéologie. En 1760, il publie ses « Recherches sur les Aqueducs de Lyon, construits par les Romains », ouvrage qui fait référence dans le monde érudit jusqu'à la fin du XIXe siècle. Ce travail fait l'objet de lectures en 1759 à l'Académie de Lyon, dont il devient membre dès l'âge de 36 ans. Anne Claude Philippe de Turbières, comte de Caylus, archéologue reconnu et académicien honoraire à l'Académie des inscriptions et Belles Lettres de Paris, apprécie fort ce travail et sollicite Guillaume Marie Delorme pour effectuer le relevé complet des plans et élévations de ce qu'il avait observé des aqueducs lyonnais. Les dessins doivent prendre place dans un recueil gravé auquel travaille le comte de Caylus. Celui-ci meurt en 1765 et avec ce commanditaire disparaît également le projet de publication. Les procès-verbaux des séances de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon gardent toutefois les traces de l'avancement des travaux de Delorme en 1760 et 1761. Les dates inscrites sur certains filigranes attestent qu'il poursuivit les relevés au cours des années 1770.
Les aqueducs du Gier et de la Brévenne à l'époque romaine
Long de 85 km et d'un débit de 12 000 m3/jour, l'aqueduc du Gier amène à Lyon les eaux du Gier captées au pied du massif du Pilat. Entre son altitude au départ (405 m) et son altitude à l'arrivée (299 m), il perd à peine plus de 100 m.
Il franchit successivement les vallées de la Durèze, du Bozançon, du Mornantet et du Merdanson, puis poursuit jusqu'à Lyon un tracé moins sinueux. Il compte une trentaine de ponts, huit files d'arches, onze tunnels et quatre siphons. Il alimente la totalité de la ville haute, probablement par le biais d'un château d'eau répartiteur situé, comme les actuels réservoirs de la Sarra, au point culminant de la colline. Longtemps datée du règne de l'empereur Hadrien (autour de 120 ap. J.-C.), la construction de cet aqueduc est aujourd'hui placée dans la première moitié du Ier s. ap. J.-C.
En subsistent de nombreux vestiges, dont les plus remarquables sont localisés, pour le département de la Loire, à Saint-Chamond, Genilac, Chagnon, Saint-Martin-la-Plaine et Saint-Joseph et, pour le département du Rhône, à Saint-Didier-sous-Riverie, Saint-Maurice-sur-Dargoire (pont des Granges, l'un des plus beaux ponts-canal de l'aqueduc), Mornant, Orliénas, Soucieu-en-Jarrest, Brignais, Chaponost et Sainte-Foy-lès-Lyon (pont-siphon de Beaunant, piles dans les rues de Narcel et Georges-Clemenceau et canal enterré parc du Brulet) ; à Lyon même, en sont visibles des piles et le réservoir de chasse dans le fort Saint-Irénée (vestiges qu'on aperçoit depuis la rue du Commandant Charcot), sept piles rue Roger-Radisson, une citerne au-dessus du théâtre romain de Fourvière. L'aqueduc du Gier a alimenté la fontaine du Verbe Incarné, déplacée place de Trion où elle a été remise en eau.
L'aqueduc de la Brévenne a vu probablement le jour sous le règne de Claude, au milieu du Ier siècle. D'une longueur de 70 km pour un débit de 10 000 m3 par jour, il part d'une zone de captage située dans le vallon d'Orjolle à Aveize (Rhône), à une altitude de 627 m, et son arrivée à Fourvière se situe à une altitude d'environ 280 m. Aboutissant à Lyon 16 à 18 m plus bas que l'aqueduc du Gier, dans le secteur de Saint-Just et des Minimes, il sert à l'alimentation des quartiers des théâtres, où les grands thermes de la rue des Farges et les citernes du lycée Saint-Just et de l'Antiquaille sont synonymes d'importants besoins en eau. En sont encore visibles à ce jour le canal enterré à Duerne, Saint-Genis-l'Argentière, Montromant, Courzieu, Lentilly, Dardilly, les énormes ruines du pont-siphon d'Ecully (pont des Planches) et le rampant terminal des Massues (Tassin-la-Demi-Lune) remarquablement conservé.
Ces ouvrages, qui nécessitent d'être surveillés, entretenus et nettoyés en permanence, perdent leur raison d'être avec le déclin de la ville au IVe siècle. Il faut attendre les XIXe et XXe siècles pour que le réseau contemporain de distribution mis en place par la Compagnie Générale des Eaux à partir de 1853, année de sa création, réponde comme à l'époque romaine aux besoins en eau des Lyonnais.
Histoire de la conservation
Les dessins de Delorme restent entre ses mains jusqu'en 1782, année de son décès, puis entre celles de François Catherin Boulard qui travaillait avec lui. Lorsque ce dernier est guillotiné en 1794, ses descendants les recueillent, puis proposent à la Ville de Lyon d'en faire l'acquisition en 1803. Celle-ci refuse de les acheter, peut-être en raison d'un prix jugé exorbitant. L'archéologue François Artaud en a connaissance en 1817-1818 et en dresse une liste, conservée dans les archives de l'Académie de Lyon. Leur trace disparaît ensuite pour presque deux siècles, jusqu'à ce qu'une librairie parisienne les mette en vente en octobre 2003.
Modalités d'entrées
Le fonds a été acquis en 2004 auprès de la librairie Alain Cambon, avec l'aide de la Compagnie générale des eaux (Veolia).
Présentation du contenu
Relevés archéologiques des vestiges aériens des aqueducs du Gier (119 planches), de la Brévenne (7 planches) et de l'Yzeron (1 planches).
Les dessins de l'aqueduc du Gier, appelé par G.M. Delorme aqueduc du Pilat, se composent de 119 feuilles filigranées de grand format (environ 55 cm de hauteur par 82 cm de long) correspondant aux relevés des vestiges aériens de cet imposant ouvrage d'art. Réalisée à l'encre de Chine et au lavis, chaque planche est un dessin géométral constitué d'un titre en partie haute, d'une élévation des ruines au centre et d'un plan de celles-ci dans la partie inférieure. Un relevé est constitué d'une à plusieurs planches s'assemblant entre elles et dont le titre court d'une feuille à l'autre selon le même principe. Le relevé des vestiges du Plat de l'Air à Chaponost (Rhône) a ainsi nécessité l'emploi de 18 feuilles.
C'est un ensemble presque complet dont l'intégralité a pu être vérifiée par comparaison avec une liste dressée par le directeur du musée de Lyon, François Artaud, vers 1818. Seuls manquent les relevés des très beaux vestiges du pont des Granges situés sur la commune de Saint-Maurice-sur-Dargoire (Rhône), coté R, et déjà portés lacunaires à l'époque d'Artaud.
Huit autres dessins, offrant des caractéristiques similaires de taille et de technique que les précédents, représentent dans le département du Rhône les restes de l'aqueduc de la Brévenne à Ecully et Tassin-la-Demi-Lune et de l'aqueduc de l'Yzeron à Craponne.
La réapparition de ces dessins et les études qui pourront en être faites par les spécialistes vont permettre d'approfondir la connaissance de ces prestigieux équipements. Les relevés de Delorme constituent d'autre part un atout supplémentaire pour la protection de ces monuments par les architectes qui en sont chargés.
Accroissements
Fonds clos.
Mode de classement
Les documents sont classés d'après la cotation d'origine de Guillaume-Marie Delorme.
Le fonds se compose de trois sous-parties correspondant chacune à un aqueduc (Gier, Brévenne et Yzeron). Celles-ci regroupent elles-mêmes plusieurs sous-ensembles relatifs aux implantations géographiques des vestiges aériens.
Les titres d'origine des planches ont été francisés dans les intitulés des notices.
Conditions d'accès
NC (Pièce jointe)
Conditions d'utilisation
La reproduction et la réutilisation, pour quelque usage que ce soit, sont soumises à l'autorisation de Veolia (ex Compagnie générale des eaux), qui en 2004 a parrainé la Ville de Lyon pour l'acquisition de ce fonds.
Caractéristiques matérielles et contraintes techniques
127 feuilles filigranées de grand format délicates à manipuler.
Les relevés des vestiges situés à Lyon et à Saint-Irénée sont rehaussés d'un lavis d'encre brune qui forme avec le lavis gris une bichromie en gris et ocre.
Existence et lieu de conservation des originaux
Archives municipales de Lyon
Existence et lieu de conservation de copies
Ce fonds a été numérisé et est consultable en ligne.
Documents en relation
Archives municipales de Lyon
Archives départementales du Rhône et de la Métropole de Lyon
Bibliographie
Archives municipales de Lyon
Mots clés matières
Mots clés auteurs
Mots clés typologiques
Cote/Cotes extrêmes
Date
Importance matérielle
Caractéristiques physiques
Particularité physique
Présentation du contenu
119 planches représentant les vestiges aériens de l'aqueduc du Gier.
Mode de classement
Classement par commune dans l'ordre des planches.
Conditions d'accès
NC (Pièce jointe)
Conditions d'utilisation
La reproduction et la réutilisation, pour quelque usage que ce soit, sont soumises à l'autorisation de Veolia (ex Compagnie générale des eaux), qui en 2004 a parrainé la Ville de Lyon pour l'acquisition de ce fonds.
Caractéristiques matérielles et contraintes techniques
Feuilles de grand format. Sur chaque feuille, on distingue en filigrane un blason à cage d'oiseau portant l'inscription suivante : FIN de M (lis) IOHANNOT D ANNONAY 1742.
Existence et lieu de conservation de copies
Les documents ont été reproduits sous format numérique consultable en pièce jointe.
Mots clés lieux
Mots clés typologiques
Cote/Cotes extrêmes
Date
Importance matérielle
Caractéristiques physiques
Particularité physique
Présentation du contenu
Les quarante deux planches forment quatre sous-ensembles. Elles représentent les vestiges de l'aqueduc du Gier situés sur les territoires de Brignais (Rhône) et de Chaponost (Rhône).
Conditions d'accès
NC (Pièce jointe)
Conditions d'utilisation
La reproduction et la réutilisation, pour quelque usage que ce soit, sont soumises à l'autorisation de Veolia (ex Compagnie générale des eaux), qui en 2004 a parrainé la Ville de Lyon pour l'acquisition de ce fonds.
Caractéristiques matérielles et contraintes techniques
Feuille filigranée de grand format.
Existence et lieu de conservation de copies
Le document a été reproduit sous format numérique consultable en pièce jointe.
Mots clés lieux
Mots clés typologiques
Cote/Cotes extrêmes
Date
Importance matérielle
Caractéristiques physiques
Particularité physique
Dimensions
Présentation du contenu
Titre complet : "PLAN et Elévation des Ruines de la Rampe et Tour du Reservoir de fuite des Siphons de la conduite du Mont Pila après leur passage sur Garon, et du Pont-Aqueduc et Chaussée de fuite du dit Réservoir au territoire de Mont dans la Paroisse de Chaponost."
Le titre d'origine a été francisé avec l'orthographe actuel dans l'intitulé de la notice.
Le titre court sur les trois Planches, soit l'inscription se continue sur la feuille suivante, soit la lettre fait retour à la feuille 39FI/64.
Les trois Planches manuscrites forment un assemblage.
Mode de classement
Les trois planches sont classées selon la cotation d'origine de Guillaume-Marie Delorme, de CC1 à CC3.
Conditions d'accès
NC (Pièce jointe)
Conditions d'utilisation
La reproduction et la réutilisation, pour quelque usage que ce soit, sont soumises à l'autorisation de Veolia (ex Compagnie générale des eaux), qui en 2004 a parrainé la Ville de Lyon pour l'acquisition de ce fonds.
Caractéristiques matérielles et contraintes techniques
Feuille filigranée de grand format.
Existence et lieu de conservation de copies
Le document a été reproduit sous format numérique consultable en pièce jointe.
Mots clés typologiques