Cote/Cotes extrêmes
Date
Importance matérielle
Origine
Histoire de la conservation
Les plans ont été extraits pour des raisons de conservation, sans forcément garder le lien avec les dossiers d'origine.
Modalités d'entrées
Versant ou donateur : Donateur inconnu
Type d'entrée : Inconnu
Date d'arrivée approximative : Sans date
Présentation du contenu
Collection de cartes et plans de grand format issue des fonds publics et privés.
Accroissements
Ce fonds est ouvert.
Mode de classement
Le classement est numérique.
Conditions d'accès
Archives publiques
Existence et lieu de conservation de copies
La collection est en grande partie numérisée et consultable sur le site Archives en ligne.
Documents en relation
Archives municipales de Lyon
Archives départementales du Rhône et de la Métropole de Lyon
Mots clés typologiques
Cote/Cotes extrêmes
Date
Particularité du document
Biographie ou Histoire
Louis-Martin Roch Joubert est né au 18e siècle à Avignon. Il s'établit à Lyon vers 1730-1735. En 1744, il devient le gendre de Jean-Louis Daudet qui l'associe à son enseigne. À plusieurs reprises, dans les années 1740-1750, il exécute des gravures de qualité d'après les compositions de Ferdinand Delamonce. En 1757, il s'associe avec la veuve de Jean-Louis Daudet sous le nom de " Veuve Daudet et Joubert " et édite plusieurs plans et cartes de la région.
Après 1773, les plans d'urbanisme lyonnais intéressent les ingénieurs-géographes du Roi à Paris. Ils s'emparent de la représentation la plus achevée, donnée par Joubert, et en publient régulièrement des éditions mises à jour.
Présentation du contenu
Ce plan géométral de la ville de Lyon, dressé par Daudet et Joubert, date de 1773. Le titre figure en haut, dans un cartouche décoré de deux figures allégoriques du Rhône et de la Saône. Une note d'avertissement en haut à gauche liste les grandes transformations et projets urbains de la ville : la ville se dote en effet peu à peu de monuments et de places publiques qui affirment son statut de cité. En bas et à gauche, la dédicace figure dans un cartouche richement orné, aux armes du Prévôt et des Echevins de la Ville. A sa droite, un avertissement fait office de légende : les masses en pointillés représentent les anciennes constructions, alors que les nouvelles sont hachurées. Le plan est orienté avec le Nord à droite.
À l'ouest, les habitations restent proches des rives de la Saône et le bourg Saint-Irénée est cerné par ses remparts. L'auteur y représente les champs et les jardins, alors que sur la rive gauche du Rhône se déploient de grands espaces naturels arborés. Au nord, les remparts s'arrêtent aux portes du bourg de la Croix-Rousse, les pentes laissent place aux champs, aux prairies et aux vignes. Entre la place royale et les Terreaux, la ville s'organise autour de ruelles tortueuses sur un modèle médiéval alors que plus au sud, l'urbanisme se veut géométrique avec une organisation en damier, principe que l'on retrouve de manière plus discrète dans les premières constructions qui grignotent les pentes de la Croix-Rousse. Enfin, au niveau du confluent, l'île Mognat, vierge de bâtiments, s'étend au sud de la gare d'eau, seulement percée d'un canal.
Dans les marges, 26 vues en perspective ou en élévation représentent les principaux monuments de la ville, parmi lesquels la place royale Louis-le-Grand (l'actuelle Place Bellecour) avec la statue équestre de Louis XIV au centre et une allée arborée au sud. On reconnaît également l'Hôtel de Ville et l'Hôtel-Dieu, dont les plans sont dessinés par l'architecte du roi Jacques-Germain Soufflot.
Même si la ville semble encore recroquevillée sur la presqu'île, des changements majeurs la transforment durablement. Ainsi, le quartier Saint-Clair s'étend sur les pentes et sur les terrains du Rhône au nord de l'Hôtel de Ville : ce projet, mené par Jacques-Germain Soufflot entre 1749 et 1761, a nécessité de combler les lônes pour y établir de nouvelles habitations. À présent les eaux du fleuve ne sont plus constellées d'îlots et de bras morts. Les abords de la rive droite se dotent alors de grands chemins linéaires arborés propices à la promenade.
Ce besoin de pousser les murs de la ville est également illustré par le projet dirigé par Antoine-Michel Perrache : l'idée est de repousser le confluent depuis Ainay jusqu'à la Mulatière en reliant les îles et en comblant les espaces de terres. Les auteurs prennent soin de noter les zones à remblayer (îlots, gravier, ancien lit du Rhône). Tout un quartier en damier est d'ailleurs déjà tracé au sud d'Ainay autour de la place Louis XV (actuelle place Carnot). En revanche, le reste de l'île conserve en grande partie un état naturel, à l'exception d'un canal de dégorgement reliant le confluent à une gare d'eau via quelques moulins. C'est le début d'un long projet d'aménagement.
Mode de classement
Le plan est classé dans le fonds général des cartes et plans de grands formats (1S).
Caractéristiques matérielles et contraintes techniques
Plan en cinq feuilles jointes.
Existence et lieu de conservation de copies
Le plan est numérisé et consultable en ligne.
Documents en relation
Archives municipales de Lyon
Archives départementales du Rhône et de la Métropole de Lyon
Bibliographie
Archives municipales de Lyon
Mots clés lieux
Mots clés typologiques