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Histoire de l'école
L'abbé Lacroix, de retour d'un voyage à l'Académie de France à Rome en 1751, souhaite que « les enfants de Lyon puissent trouver dans leur ville un enseignement général que les artistes de Lyon leur refusent gratuitement et qu'ils sont forcés d'aller chercher à Paris ». Il s'agit donc de créer un établissement s'adressant aussi bien à de futurs peintres et sculpteurs qu'à des dessinateurs pour la soierie ou d'autres métiers d'ornement.
En 1756 (10 janvier 1757 selon Hours), l'Ecole spéciale de dessin (publique et gratuite) est créée. Elle deviend Ecole royale académique de dessin et géométrie en 1769, dans la continuité de l'école souhaitée en 1677 par le peintre Thomas Blanchet. Suspendue en 1793, elle est recréée en 1795 sous le nom d'Ecole de dessin de la Fleur.
L'Ecole impériale de dessin et des Beaux-Arts déménage en 1807 de la place du Change au Palais Saint-Pierre (actuel musée des Beaux-Arts). En 1848, elle est renommée Ecole Nationale des Beaux-Arts de Lyon et est transférée de nouveau en 1935 dans les locaux de l'Ecole de tissage, cours des Chartreux.
Malgré les problèmes liés à la coexistence des deux écoles, il faut attendre 1948 pour que l'Ecole des Beaux-Arts s'installe en partie dans la caserne Franceschi au 10 rue Neyret, mise à disposition par la Ville. La caserne est finalement détruite pour laisser place à un nouveau bâtiment inauguré fin 1960. Celui-ci montre vite ses faiblesses en termes de capacité d'accueil. L'occupation de l'Ecole en mai et juin 1968 (cf. ateliers populaires) laisse des traces& On réfléchit encore à de nouveaux locaux et le site des Subsistances est retenu. Le printemps 2007 voit l'installation de la nouvelle Ecole Nationale des Beaux-arts, rapprochée de l'Ecole d'art appliqué, par volonté de rendre plus cohérente la politique de la ville en matière d'enseignements artistiques. L'absorption de l'Ecole d'art appliqué par l'Ecole des Beaux-Arts entraîne la modification des cursus conduisant au Diplôme National d'Arts et Techniques. Depuis le 1er janvier 2011, l'Ecole Nationale des Beaux-Arts est devenue établissement public de coopération culturelle, dénommée Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon (ENSBA Lyon). Elle n'est donc plus gérée par la Ville (délibération du 12 juillet 2010).
Aujourd'hui, l'école apparaît comme une référence dans le monde de l'art. Ses étudiants exposent à travers le monde et l'école attire nombre d'étudiants extérieurs.
L'enseignement et la scolarité
En 1806, sept classes composent l'enseignement : peinture, sculpture, fleur, architecture, mise en carte, principes et modèle. D'autres classes vont par la suite être créées : figure, anatomie, modèle vivant, géométrie, bosses, ornement, perspective, ostéologie, myologie.
La classe de « la fleur » rencontre beaucoup de succès. On y prépare les futurs ouvriers de la soie, dessinateurs et metteurs en carte. Rappel : le dessinateur produit les esquisses et dessins qui servent de base à tout tissu. Le fabricant choisit parmi ses propositions le dessin qui lui convient et fixe le nombre de fils à utiliser. Le metteur en carte reproduit alors le motif sur un papier quadrillé, appelé carte. Les lignes verticales représentent la chaîne, les lignes horizontales, les fils de trame. La carte ne représente qu'un quart du motif qui est symétrique.
L'enseignement est divisé en deux : un enseignement propédeutique (les principes) puis un enseignement spécialisé (classes d'application).
La classe des principes dure deux années pendant lesquelles les élèves vont apprendre les premiers éléments du dessin. Si l'élève est jugé apte, il devient titulaire et doit ensuite rester deux autres années dans chacune des autres classes dans lesquelles il est admis, à l'exception de la classe de mise en carte qu'il peut faire en un an.
La scolarité obligatoire minimum varie donc entre trois et quatre ans si l'on passe par les principes, et entre un ou deux ans si l'on va directement en classe d'application : cela concerne les élèves suffisamment instruits dans l'art du dessin et qui ont apporté au professeur la preuve de leurs capacités.
Modalités d'entrées
Versant ou donateur : Ecole nationale des Beaux-Arts
Type d'entrée : Versement
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Conditions d'accès
Communicable
Archives publiques
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Biographie ou Histoire
Les élèves
Une petite centaine d'élèves suit les cours dès 1807. L'âge minimum d'admission évolue : il est fixé à 12 ans en 1818 puis 13/14 ans en 1825, pour revenir à 12 ans en 1850 jusqu'en 1886, date à laquelle il est fixé à 15 ans, pour être abaissé à 13 ans en 1913. Cet âge est significativement relevé après-guerre en exigeant le baccalauréat ou une équivalence. L'Ecole des Beaux-Arts devient alors une école « supérieure ».
Qui sont les élèves des Beaux-Arts ? Jusqu'au milieu du XIXe siècle, les places sont accordées de préférence aux enfants de négociants ou de fabricants de Lyon, qui se destinent aux manufactures de soie de la ville. Les candidats doivent être nés Français, avoir leurs parents établis à Lyon ou être cautionnés par des personnes domiciliées à Lyon. On exige également qu'ils maîtrisent la lecture, l'écriture et les quatre premières règles de l'arithmétique. Les étrangers ne sont admis que sur autorisation écrite du préfet puis du maire. Dans les années 1920, ils sont nombreux à s'inscrire : Chinois, Russes, Bulgares, Suisses, Japonais, Italiens, Roumains& L'Ecole recrute ensuite dans tous les corps de métiers : avocat, marchand, rentier, menuisier, coiffeur, boulanger, négociant, taffetafier, apprêteuse&
Ce sont des étudiants essentiellement masculins. Il faut attendre 1858 pour que soit créée une Ecole de dessin pour dames et demoiselles, et fin 1872 pour qu'un cours de dessin et peinture leur soit ouvert au Palais Saint-Pierre. En 1888, le cours d'anatomie pour les femmes est créé, suivi en 1891 du cours d'histoire de l'art. En 1903, l'Ecole réfléchit sur l'admission des jeunes filles. Sur le principe, tout le monde est d'accord : restent à régler la question de l'organisation et le respect des bonnes mœurs et des convenances. A la rentrée 1906, les premières jeunes filles sont inscrites. Les filles sont de bonnes élèves, car on repère beaucoup de mentions et de récompenses en leur faveur.
Présentation du contenu
Les registres d'inscription présentent le parcours des élèves et sont complétés par un répertoire, sauf exceptions (2210W/24-25). Beaucoup de personnalités artisitiques locales, nationales et internationales ont fréquenté cette école : ces registres sont donc précieux pour l'histoire de l'art.
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Conditions d'accès
NC Pièce jointe
Existence et lieu de conservation de copies
Ces registres ont été numérisés et sont consultables en pièces jointes, sauf exception liée au délai de communicabilité (50 ans après la clôture du registre : cas du registre 2210W/25 jusqu'en 2022).
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Mots clés typologiques
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Présentation du contenu
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Évaluation, tris et éliminations, sort final
DUA : 10
Conditions d'accès
Communicable au bout de 50 ans après la date de clôture du registre
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Existence et lieu de conservation de copies
Ce registre a été numérisé et est consultable en pièce jointe