345II - Fonds Paul Auloge-Duvivier

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Cote/Cotes extrêmes

345II/1-345II/154

Date

1706-1959

Description physique

8,5 ml.

Origine

Paul Auloge-Duvivier (1869-1956).

Biographie ou Histoire

Benoit Paul Auloge-Duvivier est un journaliste français, né dans le 2e arrondissement de Lyon le 19 juillet 1869 et décédé dans cette même ville à l'âge de 86 ans, le 16 avril 1956.
Il fait son éducation au lycée de Lyon et de Nice pour terminer bachelier ès sciences.
Fils de Jean-Baptiste Auloge, négociant d'huiles et de savons et de Marie Duvivier, sans profession, il commence à travailler avec son père, mais se tourne rapidement vers le journalisme en tant que reporter volontaire dans le journal quotidien Lyon Républicain.
Il crée l'hebdomadaire littéraire et artistique le Tout Lyon, en 1895 où il reste directeur ainsi que rédacteur en chef jusqu'à sa mort. Sept ans plus tard, en 1902, il fonde également le Tout Lyon Annuaire qui fait l'écho des cérémonies de la société mondaine et répertorie les adresses de personnes de ce milieu. Deux années avant la création de l'hebdomadaire, il est nommé officier d'académie, puis officier de l'instruction publique en 1907 et secrétaire général du préfet de Rhône de l'époque, Victor Rault, de 1914 à 1915.
Ces activités d'avant-guerre ne s'arrêtent pas là puisqu'il est nommé Consul de Colombie en 1909 avant de devenir secrétaire général du corps consulaire. Il aurait également été consul d'Estonie mais le fonds ne présente qu'une seule trace de cette activité. En parallèle, il est également Président de l'Union Syndicale des journalistes lyonnais, créée en 1912. Cet investissement fait d'ailleurs de lui une véritable figure de la presse régionale.
La Première Guerre mondiale éclate. En 1889, il avait été exempté du service militaire ce qui lui évite de partir au front en 1914 à l'âge de 46 ans. Malgré cela, il s'engage en 1915 et est affecté le 25 août de la même année dans la section T.M (Transport de Matériel) 492, ensuite à la T.M 417, au 20e escadron du train le 21 mai 1917 et termine par être affecté au parc d'Organisation Automobile de Versailles, section T.P 550. Il contribue notamment beaucoup au ravitaillement de la 1ère ligne à Verdun et dans la Somme en 1916 avec la section automobile. Il est blessé et renvoyé le 3 octobre 1917. Il a donc participé à la guerre du 16 avril 1915 au 20 octobre 1917.

Après la guerre, il devient délégué à Lyon de l'Office Polonais pour les affaires civiles en France de 1919 à 1920. Il est également administrateur de la Foire de Lyon à partir de 1922 ainsi qu'administrateur du Musée de Gadagne et du Musée des Hospices.
Le 19 juin 1922, il se marie avec Justine Dunoir. Plus tard, ils auront une fille nommée Francine et un fils Jean.
En 1925, il est nommé Chevalier de la Légion d'honneur en qualité de directeur et fondateur du Tout Lyon, par décret du 28 mars de cette même année. S'ensuit la cérémonie de décoration le 17 avril 1925.
Paul Auloge-Duvivier est un passionné d''équitation, d'automobile, de littérature et d'art. Sa passion pour l'écriture se refléte par exemple dans son ouvrage sur la vie du poète Xavier Privas, paru en 1928. Il avait un intérêt tout particulier pour les sociétés savantes ; il était membre de la société littéraire, historique, archéologique ainsi que membre de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon.
La période de la Seconde Guerre mondiale est mouvementée pour le journaliste. En effet, dès 1940, il est chargé de créer un centre d'accueil des réfugiés par l'ancien préfet du Rhône, Emile Bollaert.
À la suite dans les années 1940, des Offices polonais chargés de la protection des ressortissants polonais en France sont créés, notamment à Lyon. Paul Auloge-Duvivier dirige l'un des bureaux d'administration des polonais, belges, grecs et néerlandais en France à Lyon dès le 22 septembre 1943.
Son implication dans la Résistance lui vaut une première arrestation par la Gestapo à Saint-Didier-au-Mont-d'Or dans sa propriété du château du Mont-d'Or, dans le département du Rhône alors qu'il était directeur du bureau d'administration.
Il est interné à la prison de Montluc avec sa femme du 13 au 16 septembre 1943 et est libéré grâce à l'intervention du Consul d'Espagne, alors qu'il allait être transféré à Fresnes.
Il est encore arrêté quelques jours plus tard, le 23 septembre 1943, cette fois-ci dans les bureaux de la délégation polonaise mais une fois relaché il continue la répartition de sommes d'argent qui viennent d'Angleterre, par la Suisse, pour les centres d'accueil polonais de l'Isère, de la Haute-Loire et de la Drôme.
Il est arrêté une dernière fois le 13 juillet 1944 mais relâché dans la soirée. Il envoie un courrier au préfet régional dans lequel il communique une liste des employés qui sont arrêtés.
Son travail lui a permis de faire libérer Jacob Spytek, Stefan Moszczynski, Vincent Niziuk, Felicja et Joseph Szpak-Szpakowski ainsi que Madame Mrozkiewicz. Par la suite, il a été décoré de l'ordre de la Polonia Restituta, la seconde plus haute décoration civile polonaise.
Il a également tenu l'office polonais des affaires civiles peu après la reconstitution de la Pologne à la fin de la deuxième République.
Il reçoit une promotion dans la Légion d'honneur puisqu'il devient officier par décret le 24 novembre 1953 et est décoré par la suite le 18 janvier 1954, cette fois-ci en tant qu'éditeur et administrateur du comité de la Foire Internationale de Lyon.
Durant sa vie il a également eu l'occasion d'effectuer des missions officielles et des voyages d'étude (notamment confiées par le Président Herriot) en Egypte, Syrie, Palestine, Roumanie, Serbie, Yougoslavie, Autriche, Angleterre, Allemagne, Portugal, Afrique du Nord, Tunisie, Maroc et Algérie.

Paul Auloge-Duvivier, qui a toujours été proche du milieu mondain lyonnais, s'est éteint le 16 avril 1956. Des lettres écrites par Herriot, Massenet ou encore de Venel ont été envoyées à sa veuve à la suite de son décès. Après cet événement, Edmond Locard, un proche, a créé le Comité du Souvenir de Paul Duvivier. 18 mois après sa mort deux médaillons en bronze commandés au sculpteur Jean Dulac sont apposés sur la façade de l'immeuble du 41 rue de la République, siège du Tout Lyon.

Les décorations qui lui ont été décernées durant sa vie sont les suivantes : la Croix de guerre, officier de l'Instruction publique, officier du mérite social, chevalier du Mérite agricole, médaille de la Mutualité, Grand-officier du Nichan Iftikhar, commandeur du Ouissam Alaouite, commandeur du Christ de Portugal, officier de la Couronne de Roumanie et de Yougoslavie, officier du Mérite Estonien, chevalier d'Orange Nassau, officier de George 1er de Grèce, officier de Polonia-Restituta et chevalier de la Légion d'honneur

Paul Duvivier était une personnalité incontournable de la vie culturelle et mondaine lyonnaise de la première moitié du XXe siècle. Cette importance se retrouve particulièrement dans son investissement au sein de nombreuses associations lyonnaises avec parfois le statut de président.

Histoire de la conservation

Le fonds était auparavant conservé au musée Gadagne. 
Ces archives ont été prises en charge par Monique Ray, conservatrice du musée, avec l'aide de Jean Varille, le 22 juin 1956, après quatre journées de tri effectuées au Château du Mont d'Or, résidence de Paul Duvivier et de sa femme Justine, à Saint-Didier-au-Mont d'Or.

Modalités d'entrées

Il s'agit d'un transfert du musée Gadagne qui a eu lieu en 2022.

A l'origine, la famille de Paul Duvivier a fait don de ses archives au musée historique de la ville de Lyon en 1956 : "Il y a là un ensemble extrêmement varié de lettres, revues ou extraits de journaux, concernant tous les événements de notre ville depuis un demi-siècle, et où la plupart des personnalités lyonnaises sont évoquées." Source : bulletin des musées lyonnais, 1957, n°1.

Présentation du contenu

Ce fonds contient majoritairement des coupures de presse et de la correspondance mais on y trouve également des tirages photographiques en noir et blanc, quelques plaques de verre, des cartes de visites, des prospectus, ainsi que quelques objets.

Plan de classement :

  • 345II/1-345II/20 - Vie privée.

345II/1 - Papiers personnels.
345II/2 - Formation et distinctions honorifiques.
345II/3 - Biens personnels.
345II/4-345II/7 - Souvenirs.
345II/8-345II/20 - Correspondance.

 

  • 345II/21-345II/131 - Carrière professionnelle.

345II/21-345II/109 - Journalisme.
345II/110 - Chef de cabinet du préfet du Rhône.
345II/111-345II/131 - Consulat.

 

  • 345II/132-345II/145 - Activités associatives.

345II/132 - Journalisme.
345II/133-345II/135 - Société d'entraide des membres de la Légion d'honneur.
345II/136 - Foire internationale de Lyon
345II/137 - Histoire.
345II/138 - Guerre
345II/139 - Sport
345II/140 - Gastronomie
345II/141 - Littérature/science.
345II/142 - Vie économique.
345II/143 - Vie mondaine.
345II/144 - International.
345II/145 - Comités commémoratifs.

 

  • 345II/146-345II/154 - Pièces isolées.

Évaluation, tris et éliminations, sort final

Des éliminations ont été effectuées sur les documents ne concernant pas Lyon ainsi que sur les doublons pour un métrage d'environ 3,5 ml.

Accroissements

Aucun accroissement n'est prévu.

Mode de classement

Les classements thématique, alphabétique et chronologique ont été utilisés. 

Conditions d'accès

L'intégralité du fonds est communicable. 

Conditions d'utilisation

Domaine public : réutilisation libre et gratuite.
Mention obligatoire : "Ville de Lyon, Archives municipales, auteur, cote".

Langue des unités documentaires

Le fonds est majoritairement en français mais on y trouve des documents en anglais, espagnol et chinois.

Caractéristiques matérielles et contraintes techniques

Le fonds contient des affiches grand format, notamment celles de la Foire de Lyon (345II/136). De nombreuses coupures de presse nécessitent une manipulation minutieuse du fait de leur condition matérielle.

Existence et lieu de conservation des originaux

Archives municipales de Lyon.

Documents en relation

  • Archives municipales de Lyon

251II/50 : fonds de la société d'étude d'histoire de Lyon Rive Gauche du Rhône

2E/2196, acte 159 : registre des actes de mariages. 

2E/719, acte 298 : registre des actes de naissances.

2E/3102, acte 64 : registre des actes de décès.

Fonds Edmond Locard, cotes 31II/89 - 31II/13.

Fonds Gaspard André, cotes 33II/98, 33II/102, 33II/303, 33II/327/A, 33II/296/A.

Fonds Louis Mandon, cote 117II/1.

Cabinet du maire : correspondance d'Edouard Herriot, maire de Lyon de 1905 à 1957, cote 414W.

  • Archives départementales du Rhône et de la Métropole de Lyon

Personnes internées dans la prison de Montluc de Lyon (1939-1945) :

3335W/10, dossier n° 3141.

3335W/12 - 3335W/25, dossier n° 5417.

3335W/26 1RP906 : registres matricules.

 

  • Archives nationales

19800035/198/25932 : dossier de Légion d'honneur.

Bibliographie

Bibliothèque municipale de Lyon, Qui êtes-vous ? [livre] : annuaire des contemporains : notices biographiques : 1924, Paris, G. Ruffy, 1924.

Jampy Marc, Expériences de presse, Lyon, 1870-1914, sous la direction d'Olivier Faure. Université Jean Moulin (Lyon 3), 2013.

Jasseron Louis, Hommage à Paul Duvivier, Lyon, Groupe mutualiste des journalistes lyonnais, 1959, 9 p.

Prempain Laurence, Polonais-es et Juif-ve-s polonais-es réfugié-e-s à Lyon (1935-1945) : esquives et stratégies. Histoire, Université de Lyon, 2016.

Cote/Cotes extrêmes

345II/146-345II/154

Date

1891-s.d.

Cote/Cotes extrêmes

345II/151-345II/154

Conditions d'accès

Communicable

Conditions d'utilisation

Domaine public : réutilisation libre et gratuite.
Mention obligatoire : "Ville de Lyon, Archives municipales, auteur, cote".

Mots clés typologiques

Japonaises.

Cote/Cotes extrêmes

345II/152

Date

s.d.

Présentation du contenu

Sept portraits en noir et blanc et colorisés.

Conditions d'accès

Communicable

Conditions d'utilisation

Domaine public : réutilisation libre et gratuite.
Mention obligatoire : "Ville de Lyon, Archives municipales, auteur, cote".