Consulat : registre des actes.

Actes signalés dans l'inventaire sommaire du XIXe siècle (tome 1) :

(Plumitif.) - Monitoire obtenu par le doyen de l'église de Lyon contre " tous ceulx qui ont dit que les gens et serviteurs du dit monsieur le doyen mirent messire Machard, secrétaire de Saint-Pol, en la fontaine devant Saint-Jehan, la première sepmaine de ce caresme, " etc. - Arrivée du Roi à Lyon (59 mars 1502), " venant de Bloys, bien et honorablement accompagné de plusieurs seigneurs et gentilshommes et de ses archiers en bel ordre, et fut au-devant de luy, environ une lieue, monsieur l'archiduc (Philippe ler, dit le Beau, roi de Castille, arrivé depuis peu dans la ville), qui mena ses gentilshommes et archiers bien acostrez, sans porter arcs ne hallebardes, et accompaignèrent le Roy jusques en son logiz (la Reine et la duchesse de Bourbon entrèrent à Lyon le lendemain, 30 mars), etc. " - Ordre de reconnaître l'emplacement de " certain édifice que les confrères de la confrérie Saint-Nicolas veulent faire faire en la chapelle du dit Saint-Nicolas, près le pont du Rosne, pour obvier aux immondices et paroles profanes qu'on fait en gardant la porte et barrage du dit pont, dedans ladite chapelle, lequel édifice servira pour les portiers et barrier, sans entrer dans la dite chapelle pour y dire ne faire choses deshonnestes, " etc. - Supplique de l'évêque suffragant de l'ordre et couvent des Augustins, tendante à obtenir des conseillers de ville qu'il leur pleust, pour l'honneur de Dieu, donner place et lieu au grant hospital aux pauvres filles repenties, qui, le caresme dernier passé, se sont retirées de leur péché, jusques au nombre qui sera advisé, lesquelles serviront les pauvres audit hospital et les aucunes y donneront les deniers qu'elles pourront avoir et qu'elles ont présentement et, d'autre part, plusieurs personnes leur donneront et feront plusieurs aumosnes, ainsi qu'on fait à Paris et en plusieurs autres bonnes villes, " etc. - Aumône faite par la ville de Lyon au couvent de Saint-Bonaventure; - remerciements adressés au Consulat par le provincial des Cordeliers, qui déclare que, pour récompense de la dite aumosne, il a octroyé ladite ville et mes dits sieurs les conseillers estre participans en tous les suffraiges, messes et autres biens qui se feront et célébreront en tous les couvens de ladite province et, en oultre, a requis que mes dits sieurs les conseillers soient défenseurs et coadjuteurs en bonne raison et justice aux dits frères et couvent, si et au cas que, au moyen de quelque réformation mise sus, l'on les voudroit molester " - Ordre de signer les statuts et règlements que les couleuvriniers avaient soumis à l'approbation du Consulat, et " qu'il y soit adjousté qu'ilz seront tenuz servir la ville et venir quant ils seront mandez. " - Préparatifs faits, en vertu des ordres du Roi, pour la réception de la reine de Hongrie ;Anne de Foix, femme du roi Ladislas Vl); - procès-verbal de cette cérémonie (5 juin 1502). - Cas de peste observés parmi les filles repenties, logées à l'hôpital du pont du Rhône, et sur diverses personnes de la ville, qui sont, les unes et les autres, transportées à l'hôpital de Saint-Laurent des Vignes, où l'ordre est donné de pourvoir à leur subsistance, etc. - Arrêtés portant que: les conseillers de ville, " pour l'honneur et révérence de Dieu et en faveur de la Royne, qui les en a fait requérir, ont octroyé et accordé, comme gouverneurs et recteurs pour la moytié de l'hospital de la Chanal (Chana), que les pauvres filles repenties y puissent faire leur demourance pour le temps et terme de deux ans, pourveu toutesfoys qu'elles se y gouvernent honnestement sans y faire aucune chose deshonneste, et au cas qu'elles feissent chose deshonneste et dissolue, durant les dits deux ans, elles en seront et devront estre mises dehors, incontinent qu'il sera venu à la notice des dits conseillers. - Jacques Barondeau, recteur du grand hôpital, jugera, après avoir approfondi la question, " si l'on doit mectre sus une confrérie nouvelle en l'hospital du pont du Rosne, soubz le titre et nom de Nostre-Dame de Pitié. " - Décision portant que des démarches seront faites auprès du Roi, de la Reine, du chancelier de France, du légat du Saint-Siège et du maréchal de Gié " pour avoir lettres, s'il leur plaisoit escripre à nostre Saint-Père le Pape, pour avoir ung jubilé ou autres indulgences et confirmation de la bulle et perpetuum de l'hospital du pont du Rosne, pour des deniers en parachever l'hospital Saint-Laurens des Vignes pour les pestilencieux. " - Ordre de procéder sans délai aux préparatifs de réception de l'archiduc Philippe le Beau, Comte de Flandre, auxquels on ne travaillera toutefois qu'après avoir reçu les instructions du Roi, " et tandis, parler à maistre Jehan de Paris (le peintre Perréal) pour inventer les histoires, " etc. - Attestation portant que Jean Scabeller, marchand libraire allemand, a établi sa résidence à Lyon, y tenant feu et lieu et pour ce estre réputé du nombre des citoyens de la ville. " - Engagement d'Antoine Julien dit Domaine, curé de Vaux pour le service de l'Hôtel-Dieu, pendant une année; avantages garantis .à cet ecclésiastique, qui, outre un logement meublé dans l'établissement et la faculté de s'y faire supplér dans ses fonctions, prendra l'offrande appelée baise-main et les chandoilles venans au dit hospital, sans ce qu'il preigne rien aux bassins et troncs, aux jours solennelz. - Requête des Jacobins du couvent de Notre-Dame de Confort, au sujet de la confrérie que le Consulat avait l'intention d'ériger à l'Hôtel-Dieu, sous le vocable de Notre-Dame de Pitié, " pour convertir le revenu et deniers qui viendront d'icelle confrérie (il venait d'être décidé que chacun de ses membres verserait, au profit de l'oeuvre, une cotisation annuelle de 15 deniers) à la nourriture des pauvres et entretenement d'icelui hospital, laquelle confrérie l'on espère estre célébrée le tiers dimanche de caresme, appelé le dimanche de Oculi, qui sera souventes fois temps prochain de la confrérie de Nostre-Dame de Confort, fondée d'ancienneté au dit couvent, et, par ce moyen, e préjudiciable à icelle leur confrérie, pour ce que icelles deux confréries sont de Nostre-Dame, et les lieux prochains l'ung à l'autre; " - arrêté portant que désormais, " quant la feste Nostre-Dame de mars, jour de la dite confrérie fondée au dit couvent sera huit jours durant ou après ou environ le dit dimanche de Oculi, en ce cas, la dite confrérie du dit hospital sera translatée et remise au dimanche de Paques-Flories, " etc.

Microfilmé en 2 MI 5 et numérisé en 2 Num 53