227II - Fonds Vautier

Déplier tous les niveaux

Cote/Cotes extrêmes

227II/1-227II/15

Date

1806-1909

Importance matérielle

0,35 ml

Caractéristiques physiques

papier, photographies, objets.

Origine

Paul-Emile Vautier et sa famille.

Biographie ou Histoire

La famille Vautier est originaire de Paris et de confession protestante.

Le couple formé par Daniel Frédéric Vautier, fabricant rue du Four et Eugénie Boyveau, originaire de Nîmes, a plusieurs enfants :

  • Paul-Emile Vautier  né le 19 février 1818 à Paris, décédé le 9 janvier 1889 à Lyon. Il entre à l'Ecole centrale des Arts et Manufactures en 1836 dont il sort en 1839 avec le titre d'ingénieur civil. Il trouve son premier emploi au sein d'une fabrique de produits chimiques située à la Guillotière. Il épouse le 20 août 1845 Jeanne Marie Virginie Dupasquier (1817-1862), fille de Charles Laurent Dupasquier, courtier en soie, conseiller municipal de Lyon et Elisabeth Leroy. Le mariage a lieu malgré l'avis négatif du père de Virginie qui voit d'un mauvais œil le mariage de sa fille avec un protestant. Le couple habite quai Saint-Antoine à Lyon mais fait également l'acquisition des domaines de l'Armeillère et de la Chassagnette en Camargue.

En 1844, il fonde une fabrique d'acide sulfurique à Lyon puis se lance dans l'industrie du gaz aux côtés de M. de Seyne. Dès 1845, Paul-Emile Vautier crée une société générale pour l'éclairage par le gaz qui tente, sans succès, de fusionner plusieurs entreprises existantes, comme les usines de Perrache, Vaise ou la Guillotière. Il prospecte dans la France entière mais aussi à l'étranger pour l'installation d'usines à gaz. En 1873, il crée la Société technique de l'industrie du gaz qu'il préside. Dès 1850, il devient actionnaire du Comité de surveillance des hauts fourneaux et fonderies de Givors, administrateur des hauts fourneaux et fonderies de Marseille. Emile Vautier devient également actionnaire de mines de houilles comme à Roche-la-Molière et Montrambert dans la région stéphanoise, à Rochebelle vers Alès ou encore dans la Ruhr. Il fonde le Journal des Mines. Emile Vautier figure en 1863 parmi les fondateurs du Crédit lyonnais.

A l'aube du XXe siècle, le groupe Vautier a pris le contrôle de 26 sociétés aussi bien en France qu'à l'étranger (Espagne et Italie où Emile Vautier effectue de fréquents voyages d'affaires).

Entre 1873 et 1877, il occupe une charge de juge suppléant au tribunal de commerce. Membre du Consistoire de Lyon député au Synode général en 1872-73. Membre de l'Association lyonnaise des sciences naturelles, membre fondateur de la Société de géographie de Lyon (1873), administrateur de l'Ecole centrale de Lyon. Il écrit plusieurs ouvrages en lien avec le protestantisme ou avec l'exploitation des usines à gaz. La Légion d'honneur lui est refusée en 1878 pour opinions cléricales et réactionnaires mais il en devient chevalier en 1883 grâce à l'intervention du député du Rhône Louis Million. Il est enterré au cimetière de Loyasse.

  • Max Vautier, né le 27 février 1825 à Paris. Elève de l'école des Beaux-arts de Paris en 1847. Architecte, il expose au Salon des artistes français en 1857 et 1859. Inspecteur des travaux de l'Hôtel de ville de Paris à partir de 1848, il exerce sous la direction de Victor Baltard, inspecteur des fêtes de la ville, professeur de dessin de l'école communale de la ville de Paris. Membre de la Société centrale des architectes de 1860 à 1873 et de l'association Taylor en 1859. Il épouse à Paris le 7 avril 1864 Marie Juillerat-Chasseur, veuve de Louis-Clovis Denfert-Rochereau, frère du colonel.
  • Oscar, né le 13 mai 1823 à Paris, décédé le 30 décembre 1870 à Lyon. Ingénieur civil, marié à Lyon en octobre 1861 à Zoé Agathe Teissier (1835-1889), fille de Jacques-Emilien Teissier, directeur de la succursale lyonnaise de la Banque de France, de confession protestante, et de Marie Anne Antoinette Fortunée Hugues de Valaurie.

Paul-Emile Vautier et Virginie Dupasquier ont deux enfants :

- Elisabeth Vautier, née le 10 juin 1846, mariée le 7 juillet 1868 à Louis de Loriol, né le 26 septembre 1838 à Crassier en Suisse, ingénieur et de confession protestante, issu d'une famille de nobles savoyards huguenots. Louis de Loriol est élève de l'Ecole des Mines de Paris (1858-1860), il est ensuite associé de son beau-père Paul-Emile Vautier. Elisabeth Vautier et Louis de Loriol ont plusieurs enfants dont : Virginie (1869-1814) qui épouse Frescelin de Juge, Sophie (1874-1965) qui épouse M. Westphal, Lucie (1876-1940) qui épouse son cousin Gabriel de Loriol, fils de Perceval de Loriol.


- Oscar Théodore Vautier, (né le 10 août 1852 à Lyon -1930) ingénieur civil, membre du conseil d'administration de l'Ecole centrale de Lyon. En 1879, il entre au laboratoire de physique du Professeur Violle, en qualité de préparateur. Docteur ès sciences physiques de la Faculté des sciences de Paris, il devient maître de conférences puis professeur en physique à la faculté des Sciences de Lyon, spécialiste de la photométrie et de l'acoustique.

A la mort de son père, il prend la tête du groupe Vautier, préside le Congrès international de l'Industrie du Gaz en 1900, réuni au moment de l'Exposition universelle de Paris. Il préside la Société technique du Gaz en France. Il organise la Commission internationale de l'Eclairage dont il préside plusieurs réunions importantes en France et à l'étranger. Fondateur et administrateur de la Compagnie hydro-électrique d'Auvergne et administrateur de la Compagnie générale de navigation. Il transmet à son fils le groupe Vautier sous le nom de Compagnies réunion de Gaz et d'électricité.

Membre de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon (1921-1930). Violoncelliste amateur, il fonde également en 1879 la Société lyonnaise des concerts de musique classique. Théodore Vautier est membre correspondant de l'Académie nationale d'agriculture. Il administre pendant plusieurs années l'école protestante de Mens en Isère.

Modalités d'entrées

Le fonds est un dépôt réalisé en 2011 par Madame Micheline Sentis, héritière des archives de sa mère, Madame Simone de Juge, épouse Roy, elle-même arrière-petite-fille de Paul-Emile Vautier (1818-1889) et de Virginie Dupasquier (1817 1862). Un complément au fonds, remis en 2012, est constitué d'une copie de la transcription des lettres échangées par les deux époux Emile Vautier et Virginie Dupasquier entre 1840 et 1855 (l'original de la transcription a été restitué à la famille).

Présentation du contenu

Le fonds contient des éléments biographiques, une abondante correspondance des membres de la famille Vautier et de ses alliés ainsi que des photographies familiales. Il s'agit donc avant tout de sources permettant de mieux appréhender la vie quotidienne d'une famille de la bourgeoisie lyonnaise tout au long du XIXe siècle. La majeure partie des documents concerne la période allant des années 1840 aux années 1880. Les lettres échangées par les uns et les autres témoignent également des événements politiques de l'époque avec, en particulier, l'évocation de la Révolution de 1848 et de ses conséquences parisiennes et lyonnaises ou encore celle de la guerre franco-prussienne de 1870-71. La correspondance éclaire aussi la gestion des affaires de Paul-Emile Vautier et les nombreux voyages occasionnés par son activité mais aussi sur l'engagement religieux tourné vers le protestantisme avec, en filigrane, les tensions créées par le mariage entre Paul-Emile Vautier, protestant, et Virginie Dupasquier, catholique.

Évaluation, tris et éliminations, sort final

Aucune élimination n'a été pratiquée dans ce fonds.

Accroissements

Le fonds est clos.

Mode de classement

Le plan de classement est thématique :

  • 227 II 1 : Généalogies
  • 227 II 2-5 : Biographies
  • 227 II 6-13 : Correspondance
  • 227 II 14 : Objets
  • 227 II 15 : Photographies

Conditions d'accès

Le fonds est librement communicable à l'exception d'un daguerréotype trop fragile pour être manipulé (227 II 14).

Conditions d'utilisation

Selon la volonté de la déposante, la reproduction est autorisée à la condition expresse que ces reproductions restent à l'usage privé du demandeur, à titre de documents de travail, et ne fassent l'objet d'aucune présentation publique, exposition, publication ou diffusion à l'exception des travaux de recherches universitaires, sauf autorisation écrite de la déposante.

Langue des unités documentaires

français.

Caractéristiques matérielles et contraintes techniques

Le fonds est composé de documents papier, de photographies et de médailles. Certains documents fragiles doivent être manipulés avec précaution.

Documents en relation

  • Archives nationales :

AJ/52/384, dossier d'élève de Max Vautier à l'école des Beaux-arts de Paris.

F/12/5293, dossiers de proposition pour la Légion d'honneur instruits au titre du ministère du Commerce.

 

  • Archives départementales du Rhône :

34 J : Compagnie des hauts-fourneaux et fonderies de Givors, établissements Prenat, 1840-1962.

La famille Vautier figure parmi les plus gros actionnaires de la Compagnie.

Bibliographie

  • Ouvrages à caractère de sources :

Travaux de Paul Emile Vautier :

Rapport sur l'expertise des usines à gaz de Bordeaux, présenté à la Société technique dans sa session annuelle, tenue à Lyon en mai 1876, par Émile Vautier,... (1877), Émile Vautier (1818-1889), Lyon : impr. de A.-L. Perrin et Marinet, 1877

Eglise réformée de France. Rapport présenté au synode particulier (officieux) de la 20e circonscription réuni à Mens (Isère) les 21 et 22 juin 1882 par Emile Vautier... Résumé des délibérations du synode (1882), Émile Vautier (1818-1889), Lyon : Imp. de A. Storck, 1882.

 

  • Travaux de Théodore Vautier :

Recherches expérimentales sur la vitesse d'écoulement des liquides par un orifice en mince paroi, Thèses de la Faculté des sciences de Paris, n° 634, Paris, Gauthier-Villars et fils, 1888.
« Sur un réfractomètre à réflexions », Journal de physique, décembre 1903.
« Recherches expérimentales sur la propagation du son dans un long tuyau cylindrique », in Annales de physique, Xe série, t. VI, novembre-décembre 1926, pp.311-406.

 

  • Ouvrages généraux :

Docteur Goullioud, « Eloge funèbre de M.Théodore Vautier », Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, tome 20, 3e série, 1931.

Pierre Cayez, Crises et croissance de l'industrie lyonnaise, 1850-1900, CNRS, Lyon, 1980, 352 p.

Pierre Cayez et Serge Chassagne, Lyon et le Lyonnais, Les Patrons du Second Empire, Editions Picard, Paris, 2006, 287 p. L'ouvrage contient une notice sur Paul Emile Vautier.

Objets.

Cote/Cotes extrêmes

227II/14

Date

1822-1909

Présentation du contenu

Coffret contenant un double daguerréotype représentant un enfant et une jeune femme non identifiés (non communicable en raison de sa fragilité).

Médaille octogonale représentant Mercure, datée de 1831 avec au dos : « commissaires experts du Gouvernement, loi du 27 juillet 1822 ».

Médaille rectangulaire rendant hommage à Jeanne d'Arc « libératrice du territoire » signée Daniel Dupuis.

Médaille des cours de Mesdames Knoertzer et Gérard, frappée au nom de Simone de Juge (1903-1904).

Médaille rectangulaire représentant deux jeunes femmes et un chien « souvenir du 23 mai 1909, Tante Sibylle ». 5 pièces.

Conditions d'accès

NC Hors format ou fragile

Mots clés typologiques