3GG - Santé de la Ville, religion, spectacles, établissements d'instruction publique.

Déplier tous les niveaux

Cote/Cotes extrêmes

3GG/1-3GG/158

Date

1296-1790

Importance matérielle

160 dossiers

Caractéristiques physiques

Papier, parchemin

Particularité physique

encre noire

Origine

Consulat de Lyon

Histoire de la conservation

Le service des archives du Consultat est créé dès 1320 : le fonds a donc été conservé depuis cette date dans les lieux successifs du pouvoir municipal.

Modalités d'entrées

Versement du Consulat de Lyon.

Évaluation, tris et éliminations, sort final

A notre connaissance, aucune élimination n'a été pratiquée et l'ensemble du fonds est conservé à des fins historiques.

Accroissements

Fonds clos.

Mode de classement

Le fonds a été classé en série GG dédiée au culte, à l'assistance et à l'instruction publique avant 1790, selon le cadre de classement en vigueur aux archives communales (arrêté du 31 décembre 1926). Le plan de classement suit en partie ce cadre pour les grands ensembles de documents, mais a été adapté aux réalités locales. De plus, le fonds n'a pas été réellement classé, mais a depuis longtemps été communiqué avec plusieurs numérotations successives. Pour perturber le moins possible les lecteurs qui ont pu relever ces cotes, le parti a été pris de créer des sousséries en conservant les numérotations existantes.
 

Conditions d'accès

Communicable

Conditions d'utilisation

Conditions de reproduction et de réutilisation soumises aux conditions générales du service.

Langue des unités documentaires

Français, allemand, italien

Autre instrument de recherche

Archives municipales de Lyon : 

  • Sous-série 1 GG : Registres paroissiaux (1532-1790) ;
  • Sous-série 2 GG ; Approvisionnement de la ville. (1481-1789).

Existence et lieu de conservation des originaux

Archives municipales de Lyon.

Documents en relation

Archives municipales de Lyon

  • BB : délibérations municipales.
  • CC : impôts et comptabilité.
  • Fichier de dépouillement des séries anciennes (100II) ;
  • 1W : inventaire général Chappe en 22 volumes - volume 5 : cote 1W/48 - volume 10 : cote 1W/3 - volume 13 : cote 1W/56 - volume 16 : cote 1W/59 - volume 19 : cote 1W/62 - volume 20 : cote 1W/63.
  • 306WP/1-9 : cultes.
  • Fonds des Hospices civils de Lyon.

 

Archives départementales du Rhône et de la Métropole de Lyon

  • 1B-BP : Sénéchaussée et siège présidial de Lyon.
  • 1D : Collège de la Trinité ou Grand Collège (Jésuites).
  • G : clergé séculier
  • H : clergé séculier.
  • H-Dépôt : fonds d'hôpitaux déposés.
  • V : cultes.
  • X : assistance et prévoyance sociale.

Cote/Cotes extrêmes

3GG/102-3GG/158

Date

1334-1790

Mots clés matières

Cote/Cotes extrêmes

3GG/151-3GG158

Date

18e siècle

Académie de musique ; Académie des Sciences, Belles lettres et Arts.

Cote/Cotes extrêmes

3GG/156

Date

18e siècle

Importance matérielle

40 pièces

Caractéristiques physiques

Papier

Dimensions

24x38 cm (min/max, sauf plans)

Biographie ou Histoire

Académie du concert de Lyon

L'Académie du Concert de Lyon, société musicale qui, sous le titre d' Académie des Beaux-Arts ou d'Académie du Concert, fondée en 1713 par Nicolas-Antoine Bergiron du Fort-Michon, fils d'un négociant lyonnais , copiste et compositeur, et Jean-Pierre Christin, bibliothécaire, connu pour ses travaux scientifiques et ses recherches sur les thermomètres à mercure, allait vivre pendant presque soixante-dix ans. Cette Académie n'était à l'origine qu'une société d'amateurs, de beaux esprits, de savants, d'artistes et de notables « qui avaient du goût pour la musique » et qui se réunissaient une fois par semaine pour le plaisir de jouer. Elle regroupait ainsi un certain nombre de chanteurs et d'instrumentistes amateurs qui interprétaient, avec le concours d'artistes professionnels, un vaste répertoire à la fois vocal et instrumental, en particulier des grands motets et des extraits d'opéras alors si négligés par le théâtre de Lyon. La création de cette académie, dont les concerts allaient vite devenir l'une des composantes principales de la vie musicale lyonnaise, était alors un événement d'importance pour la ville.

Les quelques copies des parties séparées de la bibliothèque du Concert nous permettent de nous représenter la composition de cet orchestre. Au côté des violes, violons, flûtes, hautbois et violoncelles se trouvaient probablement les guitares et les luths tenus par les amateurs, formant ainsi un ensemble d'une trentaine de musiciens. Le serpent dont on vantera encore le son cinquante ans plus tard et la musette, dont les partisans étaient nombreux dans la ville, complétait peut-être la formation. La légendaire trompette marine, autre instrument oublié que nous savons de façon certaine très répandue à Lyon à la fin du XVIIe siècle et au commencement du XVIIIème, avait la force d'une trompette de bouche, la douceur d'une flûte et l'harmonie d'un clavecin. Bien des fois, les « bruits de guerre » furent réalisés sur le grand monocorde, si peu guerrier. L'orchestre était aussi complété selon les besoins par les trompettes et quelques instruments à percussion tels que les timbales et tambours, directement payés par le capitaine des forces de la ville. 

Le choeur, entre vingt et trente choristes, était composé de six femmes pour les dessus et le reste d'hommes pour les parties de Hautes-contre, tailles, basses-taille et basses-contre. On dit que beaucoup d'artistes supportaient mal le brouillard et l'humidité de la ville ; « tout le monde sait que les belles voix sont rares à Lyon et que notre climat leur est très défavorable ». On sait également quelle difficulté éprouvaient les sociétés chorales lyonnaises à recruter leur personnel mais les choeurs de l'opéra étaient un vivier de chanteurs talentueux qui venaient renforcer les rangs. Les récitants (solistes) étaient mêlés aux choristes, venant parfois des villes avoisinantes.

C'est à la tête de ces troupes bien disparates et recrutées dans la haute bourgeoisie, la noblesse et le clergé, que se plaça, dès le début, le jeune et ardent Nicolas Bergiron du Fort-Michon.

Le répertoire des concerts, essentiellement Français, était varié: Lully, Campra, Estienne, Desmarets, Destouches sont d'abord au programme, puis Rameau, Dauvergne, Philidor, Gluck, etc. On donne également des ballets, des divertissements, des cantates italiennes et françaises, des oratorios, des motets, des romances mais aussi de la musique de chambre. L'Académie voyait ses concerts ordinaires fréquentés non seulement par la famille de Villeroy, mais aussi par le Prévôt de Marchands et les Échevins de la ville.

Les Académiciens n'allaient pas tarder à user de la protection du Consulat pour établir définitivement et de façon grandiose leur société musicale. Ils voulaient, à la fois, obtenir, du Roi, des Lettres-Patentes consacrant officiellement l'entreprise, et du Consulat, l'autorisation de construire un hôtel particulier réservé à leurs concerts et à leurs délibérations. La ville fit édifier en 1724, place des Cordelier côté Rhône, l'Hôtel du Concert, sur des plans de l'architecte Milanais Federico Pietra Santa. C'était une salle pouvant contenir environ deux cent cinquante places. Ils établirent également des statuts qui servirent de modèle à toutes les Académies de musique fondées plus tard dans les grandes villes du royaume !

En 1736, L'Académie du Concert  se transforme complètement. Désormais constituée exclusivement d'excellents chanteurs et musiciens professionnels tels que Jean-Marie Leclair le second (frère de l'illustre danseur, compositeur et violoniste Jean-Marie Leclair l'Ainé dont leur père, Antoine, maître passementier mais aussi maître à danser et joueur de basse de violon, jouait dans l'orchestre du Concert de l'Académie des Beaux-Arts de Lyon) engagés par le Consulat lui-même. L'orchestre se débarrassa de tous les instruments parasites imposés par certains Académiciens et devint alors une formation fameuse, de fréquentation recherchée, protégée par les autorités, archevêque compris, et évolua rapidement.  

A partir de 1739, l'Académie du Concert de Lyon  connaît sa période la plus active : exploitant le privilège théâtral, elle donne des concerts spirituels et des bals dans la grande salle de l'Hôtel de Ville, présente à nouveau régulièrement des opéras sur la scène de théâtre et termine toujours ses concerts par un motet à grand choeur.

Les concerts organisés entre 1759 et 1773, connus grâce aux Affiches de Lyon, s'inscrivent dans la dernière période faste d'activité de l'institution. Malheureusement les difficultés financières, la succession rapide de plusieurs maîtres de concert et la multiplication du nombre d'œuvres exécutées dans chaque concert vont hâter la chute de cette académie musicale. Aucune autre société artistique lyonnaise ne sera par la suite en mesure d'organiser des concerts réguliers dans la ville avant la Révolution et n'en possédera la vitalité.

L'Hôtel du Concert, après la période révolutionnaire, ne fut pas racheté par la ville ; devenu maison d'habitation, il fut démoli en 1856, lors de la transformation de la place des Cordeliers. Il faudra attendre plus de cent ans avant que Lyon ne possède à nouveau une salle de concerts. Pendant tout le XIXe siècle, les sociétés musicales durent se contenter de petites salles insuffisantes ou demander un abri aux cirques et aux cafés concerts. (source : https://www.academie-du-concert-de-lyon.com/histoire/)

Conditions d'accès

Communicable

Communicable

Conditions d'utilisation

  • Mention obligatoire : "Ville de Lyon, Archives municipales, auteur (s'il est identifié), cote".
  • Domaine public : réutilisation libre et gratuite pour tous usages.

Autre instrument de recherche

AML : Chappe vol. 20, pp. 333-343 (cote 1W/63).

Existence et lieu de conservation de copies

Ce dossier a été entièrment numérisé dans le cadre du projet AcadeC, qui s'intéresse notamment à l'Académie de Concert de Lyon. Les images sont consultables en pièces jointes.

Documents en relation

Archives municipales de Lyon

  • DD/380 : dossier sur l'Académie de musique ou Académie de concert de Lyon, ainsi que la salle de concert place des Cordeliers.
  • 16FI/472 : Vue de la place des Cordeliers à Lion (1759-1799), estampe où la salle de concert est représentée en arrière-plan.
  • 3PH/569 : Ouverture de la rue Impériale et construction du palais du commerce (1856), photographie noir et blanc sur plaque de verre où l'on voit la salle de concert avant sa démolition en 1858.

Bibliographie

  • DOMPNIER Bernard, MASSIP Catherine, SERRE Solveig, Musiques en liberté - Entre la cour et les provinces au temps des Bourbons, école nationale des chartes, Paris, 2018 (cote AML : 1C/9750). 
  • HERTZ Bénédicte, "La Salle de concert de l'Académie de Lyon (1724-1856)", dans Musiques en liberté - Entre la cour et les provinces au temps des Bourbons, École nationale des chartes, Paris, 2018, pp. 651-668 (hal-03037483⟩.