2210 W - Ecole des Beaux-Arts et autres écoles.

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Cote/Cotes extrêmes

2210W/1-2210W/44

Date

1807-2001

Importance matérielle

44

Origine

Ecole nationale des Beaux-Arts

Biographie ou Histoire

Principales dates

  • 1756 : création d'une école gratuite de dessin
  • 1769 : école royale académique de dessin et géométrie
  • Suspendue en 1793, recréée en 1795 sous le nom de l'école de dessin de la Fleur
  • 1807 : Ecole Impériale des Beaux-Arts de Lyon (déménagement de la place du Change au Palais Saint-Pierre)
  • 1848 : Ecole Nationale des Beaux-Arts de Lyon
  • 1936 : transfert à l'école textile, cours des Chartreux
  • 1948 : une partie de ses ateliers déplacée 10 rue Neyret dans une ancienne caserne, démolie en 1954
  • 1954-1960 : construction de l'école rue Neyret
  • 2007 : transfert aux Subsistances
  • 2011 : Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon

 

Histoire de l'école

L'abbé Lacroix, de retour d'un voyage à l'Académie de France à Rome en 1751, souhaite que « les enfants de Lyon puissent trouver dans leur ville un enseignement général que les artistes de Lyon leur refusent gratuitement et qu'ils sont forcés d'aller chercher à Paris ». Il s'agit donc de créer un établissement s'adressant aussi bien à de futurs peintres et sculpteurs qu'à des dessinateurs pour la soierie ou d'autres métiers d'ornement.

En 1756 (10 janvier 1757 selon Hours), l'Ecole spéciale de dessin (publique et gratuite) est créée. Elle deviend Ecole royale académique de dessin et géométrie en 1769, dans la continuité de l'école souhaitée  en 1677 par le peintre Thomas Blanchet. Suspendue en 1793, elle est recréée en 1795 sous le nom d'Ecole de dessin de la Fleur.

L'Ecole impériale de dessin et des Beaux-Arts déménage en 1807 de la place du Change au Palais Saint-Pierre (actuel musée des Beaux-Arts). En 1848, elle est renommée Ecole Nationale des Beaux-Arts de Lyon et est transférée de nouveau en 1935 dans les locaux de l'Ecole de tissage, cours des Chartreux.

Malgré les problèmes liés à la coexistence des deux écoles, il faut attendre 1948 pour que l'Ecole des Beaux-Arts s'installe en partie dans la caserne Franceschi au 10 rue Neyret, mise à disposition par la Ville. La caserne est finalement détruite pour laisser place à un nouveau bâtiment inauguré fin 1960. Celui-ci montre vite ses faiblesses en termes de capacité d'accueil. L'occupation de l'Ecole en mai et juin 1968 (cf. ateliers populaires) laisse des traces& On réfléchit encore à de nouveaux locaux et le site des Subsistances est retenu. Le printemps 2007 voit l'installation de la nouvelle Ecole Nationale des Beaux-arts, rapprochée de l'Ecole d'art appliqué, par volonté de rendre plus cohérente la politique de la ville en matière d'enseignements artistiques. L'absorption de l'Ecole d'art appliqué par l'Ecole des Beaux-Arts entraîne la modification des cursus conduisant au Diplôme National d'Arts et Techniques. Depuis le 1er janvier 2011, l'Ecole Nationale des Beaux-Arts est devenue établissement public de coopération culturelle, dénommée Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon (ENSBA Lyon). Elle n'est donc plus gérée par la Ville (délibération du 12 juillet 2010).

Aujourd'hui, l'école apparaît comme une référence dans le monde de l'art. Ses étudiants exposent à travers le monde et l'école attire nombre d'étudiants extérieurs.

 

L'enseignement et la scolarité

En 1806, sept classes composent l'enseignement : peinture, sculpture, fleur, architecture, mise en carte, principes et modèle. D'autres classes vont par la suite être créées : figure, anatomie, modèle vivant, géométrie, bosses, ornement, perspective, ostéologie, myologie.

La classe de « la fleur » rencontre beaucoup de succès. On y prépare les futurs ouvriers de la soie, dessinateurs et metteurs en carte. Rappel : le dessinateur produit les esquisses et dessins qui servent de base à tout tissu. Le fabricant choisit parmi ses propositions le dessin qui lui convient et fixe le nombre de fils à utiliser. Le metteur en carte reproduit alors le motif sur un papier quadrillé, appelé carte. Les lignes verticales représentent la chaîne, les lignes horizontales, les fils de trame. La carte ne représente qu'un quart du motif qui est symétrique.

L'enseignement est divisé en deux : un enseignement propédeutique (les principes) puis un enseignement spécialisé (classes d'application).

La classe des principes dure deux années pendant lesquelles les élèves vont apprendre les premiers éléments du dessin. Si l'élève est jugé apte, il devient titulaire et doit ensuite rester deux autres années dans chacune des autres classes dans lesquelles il est admis, à l'exception de la classe de mise en carte qu'il peut faire en un an.

La scolarité obligatoire minimum varie donc entre trois et quatre ans si l'on passe par les principes, et entre un ou deux ans si l'on va directement en classe d'application : cela concerne les élèves suffisamment instruits dans l'art du dessin et qui ont apporté au professeur la preuve de leurs capacités.

Modalités d'entrées

Versant ou donateur : Ecole nationale des Beaux-Arts

Type d'entrée : Versement

Présentation du contenu

  • Fonctionnement : registres des procès-verbaux de réunion du conseil d'administration et du conseil des professeurs (1823-1968).
  • Scolarité : registres des concours et examens, registres d'inscription des élèves, registres de distribution des prix, listes des récompenses (1807-2001).

Conditions d'accès

Communicable

Archives publiques

Documents en relation

Archives municipales de Lyon

  • 84WP/1-26 : registres d'état nominatif des élèves par classes (1803-1929).
  • 118WP/1 : lauréats et récompenses (1938-1945).
  • 1898WP/49 : prix (1921-1931 ; 1933-1934 ; 1939-1950 ; 1951-1953).
  • 2508WP/1-2 : scolarité, palmarès et récompenses (1954-1960 ; 1961-1964 ; 1965-1966 ; 1967-1976 ; 1976-1984 ; 1985-1991 ; 1996-2006).
  • 2508WP/14 : scolarité, listes nominatives des prix (1937-1977).
  • 2003WP/81 : palmarès, diplômes (1974-1978 ; 1981-1982 ; 1984-1985 ; 1986-1987 ; 1988-1989).
  • 2210W/40-42 : registres de distribution des prix, palmarès, récompenses (1927-1952).

Bibliographie

  • AUDIN Marius, VIAL Eugène, Dictionnaire des artistes et ouvriers d'art du Lyonnais, St-Just-La-Pendue, les Editions Provinciales, 1992 (cote AML : 1C/650783).
  • CHARVET E.-L.-G., Architectes, notices biographiques et bibliographiques, Lyon, Bernoux et Cumin Éditeurs, 1899 (cote AML : 1C/503593).
  • DUFIEUX Philippe, Sculpteurs et architectes à Lyon (1910-1960), Le Coteau, Mémoire active, 2007 (cote AML : 1C/9619).
  • DUMAS Dominique, Salons et expositions à Lyon, Dominique Dumas T1-3 (1786-1918), Dijon, l'Echelle de Jacob, Dijon, 2007 (cote AML : 1C/8672/SAL). Catalogue des exposants et listes de leurs œuvres : classement alphabétique. On y retrouve le nom de l'artiste, ses dates et lieu de naissance, son adresse, la liste des œuvres qui ont été exposées et parfois, il est mentionné que cette personne a été élève à l'ENBA de Lyon.
  • GABRIEL Nelly, Histoire de l'Ecole Nationale des Beaux-Arts de Lyon, éd. Beau Fixe (cote AML : 1C/8610/Sal).
  • GOUTTENOIRE Bernard, Dictionnaire des peintres et sculpteurs à Lyon aux XIXe et XXe siècles, Lyon, la Taillanderie, 2000 (cote AML : 1C/8590).

Cote/Cotes extrêmes

2210W/12-25

Biographie ou Histoire

Les élèves

Une petite centaine d'élèves suit les cours dès 1807. L'âge minimum d'admission évolue : il est fixé à 12 ans en 1818 puis 13/14 ans en 1825, pour revenir à 12 ans en 1850 jusqu'en 1886, date à laquelle il est fixé à 15 ans, pour être abaissé à 13 ans en 1913. Cet âge est significativement relevé après-guerre en exigeant le baccalauréat ou une équivalence. L'Ecole des Beaux-Arts devient alors une école « supérieure ».

Qui sont les élèves des Beaux-Arts ? Jusqu'au milieu du XIXe siècle, les places sont accordées de préférence aux enfants de négociants ou de fabricants de Lyon, qui se destinent aux manufactures de soie de la ville. Les candidats doivent être nés Français, avoir leurs parents établis à Lyon ou être cautionnés par des personnes domiciliées à Lyon. On exige également qu'ils maîtrisent la lecture, l'écriture et les quatre premières règles de l'arithmétique. Les étrangers ne sont admis que sur autorisation écrite du préfet puis du maire. Dans les années 1920, ils sont nombreux à s'inscrire : Chinois, Russes, Bulgares, Suisses, Japonais, Italiens, Roumains& L'Ecole recrute ensuite dans tous les corps de métiers : avocat, marchand, rentier, menuisier, coiffeur, boulanger, négociant, taffetafier, apprêteuse&

Ce sont des étudiants essentiellement masculins. Il faut attendre 1858 pour que soit créée une Ecole de dessin pour dames et demoiselles, et fin 1872 pour qu'un cours de dessin et peinture leur soit ouvert au Palais Saint-Pierre. En 1888, le cours d'anatomie pour les femmes est créé, suivi en 1891 du cours d'histoire de l'art. En 1903, l'Ecole réfléchit sur l'admission des jeunes filles. Sur le principe, tout le monde est d'accord : restent à régler la question de l'organisation et le respect des bonnes mœurs et des convenances. A la rentrée 1906, les premières jeunes filles sont inscrites. Les filles sont de bonnes élèves, car on repère beaucoup de mentions et de récompenses en leur faveur.

Présentation du contenu

Les registres d'inscription présentent le parcours des élèves et sont complétés par un répertoire, sauf exceptions (2210W/24-25). Beaucoup de personnalités artisitiques locales, nationales et internationales ont fréquenté cette école : ces registres sont donc précieux pour l'histoire de l'art.

Pour effectuer une recherche :

  • commencer par le répertoire quand il existe : les noms figurent dans l'ordre des inscriptions et non dans l'ordre alphabétique. Le nom d'un élève peut donc être répertorié plusieurs fois selon son parcours.
  • le nom de l'élève renvoie à un numéro de folio du registre, qui détaille les informations le concernant : n° d'inscription, date d'inscription, né à Lyon le X, fils de X et X, quitte l'école fin année scolaire X.
  • les dates extrêmes des registres se chevauchent parfois : il faut dans ce cas consulter plusieurs registres.
  • pour les élèves dont on ne connaît pas la date d'inscription mais dont la date de naissance est mentionnée, compter N+12 jusqu'en 1913 et N+15 au-delà, pour évaluer a minima la date d'admission de l'élève.

Conditions d'accès

NC Pièce jointe

Existence et lieu de conservation de copies

Ces registres ont été numérisés et sont consultables en pièces jointes, sauf exception liée au délai de communicabilité (50 ans après la clôture du registre : cas du registre 2210W/25 jusqu'en 2022).

Mots clés matières

Mots clés typologiques

10/10/1903-06/03/1916.

Cote/Cotes extrêmes

2210W/17

Date

Entre le 10 octobre 1903 et le 06 mars 1916

Présentation du contenu

L'article contient :

  • un registre d'inscriptions des élèves (vues 01 à 155)
  • un répertoire (vues 156 à 174)

Évaluation, tris et éliminations, sort final

DUA : 10

Conditions d'accès

Communicable au bout de 50 ans après la date de clôture du registre

Langue des unités documentaires

Français

Existence et lieu de conservation de copies

Ce registre a été numérisé et est consultable en pièce jointe