L'Atlas topographique de Lugdunum présente les résultats de l'ensemble des fouilles et des découvertes archéologiques, concernant la période antique, qui ont été réalisées sur le territoire de la ville de Lyon, de l'origine des recherches jusqu'à aujourd'hui. Depuis la fin des années 1970, plus de 900 opérations archéologiques toutes périodes confondues, ont été mises en œuvre sur le territoire de la ville de Lyon. Dans leur très grande majorité, elles l'ont été dans le cadre de l'archéologie préventive, préalablement à des travaux publics ou privés. Il est donc essentiel de renouveler l'état des connaissances fourni par les ouvrages de synthèse anciens et de dresser un bilan qui permette de réactualiser l'image de la ville antique et d'orienter les recherches archéologiques à venir selon des problématiques nouvelles.
[...] L'Atlas topographique de Lugdunum présente l'ensemble des vestiges mis au jour par thème, du milieu du Ier siècle av. J.-C. jusqu'aux IVe, Ve siècles ap. J.- C. Il est organisé en plusieurs parties : la première présente les données de fouilles telles que les fouilleurs et les inventeurs des vestiges les ont interprétées à l'époque des découvertes ; la seconde partie consiste en une réinterprétation de ces résultats à la lumière des connaissances d'aujourd'hui. Cette seconde partie est le fruit de la réflexion collégiale apportée par l'ensemble des chercheurs issus des diverses institutions archéologiques impliquées dans le programme de recherche (Service archéologique de la Ville de Lyon, Université, CNRS, Inrap, Musée gallo-romain, Musée des Beaux-Arts, Ministère de la Culture (DRAC SRA Auvergne-Rhône-Alpes), opérateurs privés agréés, chercheurs bénévoles...).
Des textes d'introduction traitent de la ville antique dans sa globalité. Des synthèses thématiques font le point sur les principaux apports à la connaissance. Une cartographie au 1/1 000, sur le fond cadastral géoréférencé de la Métropole de Lyon, présente l'organisation topographique précise des vestiges par secteurs. Des plans de synthèse au 1/5 000 en reprennent la cartographie d'ensemble. C'est la période du milieu du Ier siècle jusqu'au IIIe siècle ap. J.-C qui a été retenue pour la cartographie générale des vestiges, car elle correspond, pour Lugdunum, à une phase d'expansion maximale de la ville antique dotée de l'ensemble de ses équipements publics : amphithéâtre, théâtre, odéon, hippodrome, sanctuaires, thermes... L'emprise de l'aire urbanisée de la cité à cette période représente environ 400 ha.
Une abondante iconographie accompagne l'ensemble des textes, sous forme de photographies, de cartographies de détails à différentes échelles. Entre autres, les Archives municipales de Lyon, les Archives départementales du Rhône et de la Métropole, la Bibliothèque municipale, le Musée des Beaux-Arts, les Musées Gadagne ont été sollicités. L'Atlas topographique de Lugdunum est organisé en plusieurs volumes. Le premier est consacré à Fourvière, la ville haute, cœur de la colonie fondée par Plancus. Ce second volume traite de la ville basse, de la Croix-Rousse, de la presqu'île et des quartiers fluviaux. L'emprise présentée par le volume 2 couvre environ 300 hectares et comprend 29 feuilles au 1/1 000 et 1 feuille au 1/2 000. Sa chronologie va de la fondation de la colonie en 43 av. J.-C. à l'abandon de la ville, vers la fin du III siècle - début IVe siècle ap. J.-C.
[Source : quatrième de couverture]