Exhumations et transports en provenance des zones armées : instructions, procès-verbaux d'exhumations, correspondance.

La circulaire du Préfet du Rhône adressée aux maires du département en date du 12/02/1921 nous apprend que, dans le département, les trains de convois mortuaires affrétés par l'Etat en vue de ramener les corps en provenance des anciennes zones armées arrivaient tous à la gare de chemins de fer de la Part-Dieu, qui constituait la gare de répartition départementale. Le brouillon d'une lettre envoyée par le Maire de Lyon au Maire de Lille le 23/06/1921 précise que la gare était pourvue d'un dépositoire construit par la Préfecture du Rhône et décoré aux frais de la Ville de Lyon : « A l'arrivée de chaque train, les honneurs militaires sont rendus par un détachement de troupes, avec clairons. Tous les cercueils sont déchargés et placés dans le dépositoire par une corvée de soldats, sous la surveillance de fonctionnaires désignés par la Préfecture. [&] Il n'est pas non plus envoyé de détachement de troupes aux funérailles individuelles, les honneurs militaires sont rendus collectivement à l'arrivée de chaque train funéraire ». La circulaire préfectorale du 12/02/1921 demande aux communes de « prendre vos mesures pour envoyer à la gare départementale un représentant de votre administration chargé de recevoir les corps aux jours et heures indiquées et de les accompagner jusqu'à destination », précisant quelques lignes après que « La présence d'un officier de police, du garde champêtre ou d'un autre fonctionnaire spécialement délégué par vous aux opérations de transfert et de réinhumation est très recommandée [&] ». Il semble que les frais de déplacement des convoyeurs, d'abord pris en charge par l'Etat, soient devenus trop coûteux, car la nouvelle circulaire du 12/05/1921 annonce « la suppression de l'envoi obligatoire des délégués municipaux à la gare départementale de Lyon-Part-Dieu » tout en précisant que « Les maires pourront néanmoins, lorsqu'ils le juge utile, envoyer un délégué à cette gare, mais en aucun cas les frais occasionnés par cet envoi ne seront à la charge de l'Etat ».

Les précisions sur les détails des instructions préfectorales sont issues d'une recherche historique en mars 2018.