En 1757, l'Ecole gratuite de dessin est créée à Lyon et établie dans la maison de Curis, place du Change. Ecole modeste d'une vingtaine d'élève, elle est transferée à l'Hôtel de l'ancien Gouvernement entre 1758 et 1762 puis au Grand Collège en 1767. En 1780, suite à une réorganisation, elle devient l'Ecole royale académique de dessin et de géométrie pratique. Elle sera suspendue en 1793. 

Le 23 janvier 1795, l'école gratuite de dessin rouvre et son enseignement est assuré par un de ses anciens professeurs, Pierre Cogell, dans la salle dite des Cardinaux, toujours au Grand Collège. La création de cette école est fortement liée aux besoins de la Fabrique (lyonnaise de soierie) de se pourvoir de nouveaux dessinateurs. Pour former les élèves, la Ville se dote de multiples œuvres (dessins, tableaux) pouvant servir de modèles. L'école est soutenue par Etienne Mayeuvre de Champvieux et Pierre Toussaint Dechazelle (dessinateur pour la Fabrique puis fabricant de soie). C'est ainsi que s'installe en 1807, au Palais Saint Pierre, en même temps que le Musée des beaux-arts, l'Ecole spéciale de dessin (école impériale de dessin de Lyon).

En 1848, elle change de nom suite à l'avènement de la Seconde République pour devenir l'Ecole nationale des beaux-arts de Lyon.

Sous l'impulsion de Claude Bonnefond, directeur de l'école à partir de 1831, les élèves de l'école remportent 17 grands prix de Rome. L'établissement prospère et son enseignement se développe avec la création d'une classe de gravure.

En 1936, l'école est transférée dans les locaux de l'Ecole supérieure de tissage, 43 cours des Chartreux. Cette dernière développant ses enseignements, l'Ecole des beaux-arts doit rapidement transférer une partie de ses classes dans une ancienne caserne au 10 rue Neyret. La caserne est démolie en 1954 et remplacée par un nouveau bâtiment conçu par l'architecte Paul Bellemain. Après quelques années difficiles, dues à la période d'achèvement des travaux et à une installation précaire et progressive des classes, l'inauguration a lieu le 19 novembre 1960 par le directeur de l'école, Jean Coquet. Rapidement, il s'avère que les locaux de l'école sont insuffisants pour accueillir les nombreux étudiants. Un projet de nouvelle école est alors envisagé. En 1968, le directeur doit cependant se satisfaire de l'installation d'un baraquement en préfabriqué rue des Tables Claudiennes. Au début des années 1980, l'Ecole se voit attribuer une annexe, place Croix-Paquet, toujours dans l'optique de répondre à l'insuffisance de locaux pour accueillir les étudiants.

En 2007, l'Ecole nationale des beaux-arts déménage sur le site des Subsistances, sur les quais de Saône dans le 1er arrondissement de Lyon. Elle cohabite avec une structure dédiée aux arts de la scène (l'association Les Nouvelles Subsistances).

L'école devient un établissement public de coopération culturelle après validation de la ville de Lyon par délibération, modifications de ses statuts et par arrêté préfectoral du 7 décembre 2010. Elle prend alors le nom d'Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Lyon (ENSBA). Cette évolution est inscrite dans le cadre de l'harmonisation européenne des enseignements supérieurs.

Malgré ce changement de statut, l'ENSBA, dont l'administration avait toujours été confiée à la commune de Lyon, reste, par convention, très liée à la commune, notamment d'un point de vue financier. Elle fait partie intégrante également de la politique culturelle de la Ville de Lyon.

Les archives antérieures à 1970 ont été conservées dans les locaux de l'ENSBA, aux Subsistances, avec le fonds ancien de la bibliothèque. Il s'agit d'un reliquat d'archives relativement volumineuses (stockées dans des cartons à dessin format raisin ou dans de grandes boîtes de conservation) qui a certainement transité au gré des déménagements de l'école. 

Versement du 05/06/2024

2957W/1 - Fonctionnement (1936-1960).
2957W/2 - Ecole régionale d'architecture, création (1888-1909).
2957W/3 - Locaux. - Transfert, construction et aménagement (1930-1976).
2957W/4-28 - Scolarité (1869-1998).
2957W/29-41 - Communication : sérigraphies, affiches (1971-1983).

L'intégralité du fonds est librement communicable à l'exception des documents pouvant porter atteinte à la protection de la vie privée des personnes (communicabilité portée à 50 ans).

Archives municipales de Lyon 

2509WP  - Ecole nationale des beaux-arts de Lyon. Administration (1888-2011).

2508WP  - Ecole nationale des beaux-arts de Lyon. Scolarité (1866-2011).

2507WP  - Ecole nationale des beaux-arts de Lyon. Communication (1965-2009).

2506WP  - Ecole nationale des beaux-arts de Lyon. Publications et éditions (1998-2013).

2505WP  - Ecole nationale des beaux-arts de Lyon. Scolarité. - échanges internationaux (1977-2004).

2501WP  - Ecole nationale des beaux-arts de Lyon, Ecoles municipales de dessin. Personnel (1926-1991).

2210W  - Ecole nationale des beaux-arts de Lyon. Fonctionnement et scolarité (1807-2001).

Marie-Claude Chaudenneret, « L'enseignement artistique à Lyon au service de la Fabrique ? », dans Gérard Bruyère, Sylvie Ramond, Léna Widerkehr, Le temps de la peinture : Lyon 1800-1914, Lyon, Fage, 2007, 335 p, p. 28-35.

Nelly Gabriel, Histoires de l'Ecole Nationale des Beaux-Arts de Lyon. Beau Fixe, Lyon, 2007, 189 p.

"Historique", Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Lyon, www.ensba-lyon.fr/page_historique, consulté le 6 janvier 2025.

Inès Khettouf, stagiaire de l'ENSSIB, encadrée par Corinne Vallin (bibliothécaire de l'ENSBA), a effectué un premier travail de tri et d'identification précise de ces archives lors de son stage à l'ENSBA en 2023. Son travail a fortement contribué à enrichir les descriptions de cet instrument de recherche.

Les sujets des certificats sont présents dans les registres (photographies collées ou copies reliées dans le registre).
Spécialisations : céramique, décoration plane, gravure, peinture, publicité, sculpture.