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Des réformés au chevet de leurs coreligionnaires : l'Infirmerie protestante de Lyon (1844-1970)
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Extrait de : Chrétiens et sociétés, n° 19, 2012
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Les causes de l'ouverture d'une infirmerie protestante à Lyon en 1844 sont multiples. La volonté première des fondateurs est d'offrir à leurs coreligionnaires une alternative à l'hôpital public jugé tantôt trop catholique, tantôt trop impersonnel et déshumanisé. Par là même, ils ont profité d'un contexte politique plus favorable pour gagner un terrain, celui de la médecine, traditionnellement occupé par les catholiques. Cette motivation confessionnelle se double d'une préoccupation sociale tout aussi déterminante. Les fondateurs ont voulu répondre à la souffrance des plus démunis, dans le cas lyonnais principalement celle des ouvriers en soie, sans perdre l'espoir de susciter des conversions. L'Infirmerie protestante est donc créée par des notables qui trouvent ainsi le moyen de s'acquitter de leur devoir social. En ce sens, les administrateurs et actionnaires de l'établissement au XXe siècle apparaissent comme les dignes héritiers de leurs devanciers tant admirés, toujours protestants, souvent bourgeois et parfois très engagés. L'Infirmerie protestante de Lyon accueille rapidement des malades ni protestants ni indigents, et ses dirigeants sont vite confrontés à des exigences plus prosaïques, techniques et économiques.