308II - Fonds Edmond Locard

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Cote/Cotes extrêmes

308II/1-308II/137

Autres Cotes

31II/38NC-31II/112NC (Ancienne cote)

Date

1891-1996

Importance matérielle

137 articles. 9,5 ml.

Origine

Ces archives ont été produites par Edmond Locard (1877-1966) et sa préparatrice et secrétaire Denise Bichambis au laboratoire de police technique de Lyon puis à son cabinet privé.

Biographie ou Histoire

La famille Locard

Le goût pour les sciences d'Edmond Locard n'est pas sans relation avec son ascendance paternelle. En effet, son arrière-grand-père Eugène Locard (1805-1883) est l'ingénieur des chemins de fer qui a travaillé à la construction ou la réfection de grands ouvrages lyonnais : la ligne ferroviaire reliant Lyon à Saint-Étienne (1829), les gares de Lyon et de Saint-Étienne ainsi que les viaducs de la Mulatière et de Perrache. Cet inventeur de différents systèmes de locomotion a conjointement publié plusieurs ouvrages scientifiques sur la sécurisation des moyens de locomotion et la résistance des rails.

Eugène a épousé Alexandrine Niepce (1817-1879), apparentée à l'ascendant Nicéphore Niepce (1765-1833), l'inventeur du procédé photographique.

Leur fils, Étienne Alexandre Arnould Locard (1841-1904), a suivi une carrière scientifique en obtenant le diplôme d'ingénieur à l'école centrale de la Manufacture de Paris (1866). Naturaliste et géologue, il s'est distingué, auprès de son maître Jules René Bourguignat, dans l'étude de la malacologie, notamment au Muséum d'Histoire naturelle de Lyon, lequel a reçu sa collection de coquillages. Il a obtenu plusieurs distinctions comme la grande médaille d'argent de la Sorbonne (1867) et la médaille d'or de l'Académie de Lyon (1868) dont il est devenu membre (1879). Il s'est installé définitivement à Lyon en 1878 avec son épouse Marie-Gibert de Sennevières (1854-1932).

Edmond Locard (1877-1966) est l'aîné d'une famille de deux enfants, le benjamin n'ayant pas survécu. Il est né le 13 décembre 1877 à Saint-Chamond, que sa famille quitte presque aussitôt pour habiter Allevard. C'est peu après la naissance de leur fille Marguerite que la famille occupe un appartement situé sur l'actuel quai Gailleton, ville qu'il n'a quitté que pour de brefs séjours. Il a cependant séjourné à Paris au cours de la guerre et plus régulièrement dans la résidence familiale d'Allevard.

Il épouse sa cousine Lucie Soulier peu après sa prise de fonction au laboratoire de police technique. De cette union naissent Jacques (1914-1952) puis Denise en 1917.

 

La formation intellectuelle d'Edmond Locard

Edmond Locard suit une double formation littéraire et scientifique au collège dominicain Saint-Thomas d'Aquin d'Oullins où il obtient les baccalauréats ès-lettres et ès-sciences à l'âge de seize ans (1894).

Il s'oriente un temps vers l'apprentissage des langues étrangères dont il lisait ou parlait plus d'une dizaine parmi lesquelles le sanscrit et l'hébreu, atout qui joue dans son évolution vers la criminalistique. Cette pratique lui permet par la suite de réussir un concours pour servir dans le service du chiffre aux côtés du général Cartier, où il contribue à la victoire de la Marne puis à l'arrestation de Mata Hari.

Dans un premier temps, il entre à la faculté des Sciences sur les conseils de son père, puis s'oriente vers la médecine (1894). Dès 1897, l'externe des hôpitaux devient le secrétaire particulier du chirurgien lyonnais Léopold Ollier (1830-1900), considéré comme le père de la chirurgie osseuse et articulaire. La mort de ce dernier le conduit toutefois à modifier son plan de carrière. Il passe alors préparateur puis chef de travaux au laboratoire du légiste et savant Jean-Alexandre Eugène Lacassagne (1843-1924), au côté duquel il parfait sa formation intellectuelle.

Cette rencontre est déterminante pour sa carrière. C'est sous son influence qu'il obtient une licence à la faculté de droit en complément de sa formation de médecin légiste. Il soutient sous son autorité une thèse sur le XVIIe siècle médico-judiciaire (1902). Il est également chroniqueur aux Archives d'anthropologie criminelle, de médecine légale et de psychologie normale et pathologique, revue pluridisciplinaire fondée en 1886 par son maître. Sa fréquentation de l'école lyonnaise de médecine légale et d'anthropologie criminelle, ouverte à la collaboration scientifique internationale, axée sur l'expérimentation et influencée par le positivisme, le conduit à s'intéresser à la criminalistique ou police scientifique ; branche dont Edmond Locard dit qu'elle constitue « un art » qu'il préfère dénommer technique policière.

Il effectue ensuite plusieurs visites d'études en Europe et en Amérique, auprès des différents services existants d'identité judiciaire, de laboratoires de police et d'instituts de criminalistique. A cette occasion, il engage la réfléxion sur la future mission de son service. Il côtoie à cette occasion les personnalités marquantes ayant contribué au développement de cette science appliquée, parmi lesquelles Alphonse Bertillon (1853-1914) à Paris, Hans Gross (1847-1915) à Vienne, Cesare Lombroso (1835-1909) et Salvatore Ottolenghi (1861-1934) à Turin, Archibald Reiss (1875-1929) à Lausanne.

 

Au laboratoire de police technique de Lyon

Edmond Locard inaugure le 24 janvier 1910 le premier laboratoire de police scientifique français et un des tout premiers d'Europe, avec le concours du secrétaire général de police de Lyon, le commissaire Cacaud, dans les combles du palais de justice de Lyon. D'abord service d'identité anthropométrique, sur le modèle de Bertillon prévalant à la préfecture de Paris, il est directement rattaché au commissariat central de la sûreté de Lyon. Celle-ci est placée sous l'autorité du préfet de Lyon depuis les lois des 19 et 24 juin 1851. En l'absence de disposition législative régissant l'organisation d'un laboratoire de police - jusqu'à la loi du 27 novembre 1943 en portant création - Edmond Locard est nommé inspecteur, grade avec lequel il dirige le laboratoire. Cependant, il n'a jamais été fonctionnaire. Le laboratoire ne perçoit de l'administration qu'une indemnité annuelle tout au long de sa carrière jusqu'en février 1951 où il est nommé directeur honoraire. Les expertises commandées par le parquet ou par toute autre personne morale et physique sont rétribuées par honoraires.

Le personnel est au début constitué de fonctionnaires de police d'Etat et dépendant du ministère de l'intérieur. De la création au départ de son fondateur, les moyens dont dispose son directeur sont restés rudimentaires. Mais le personnel s'est progressivement étoffé, passant de deux assistants sans formation scientifique à une trentaine de collaborateurs qualifiés pour la plupart. Le décret du 27 novembre 1943 fixe le mode de recrutement, le statut et la rémunération du personnel de laboratoire de police technique, parmi lequel, le chef du laboratoire de police technique. Ce dernier doit être docteur soit en sciences, soit en médecine ou en pharmacie.

Entré en 1935 comme assistant, Jacques Locard obtient son doctorat de chimie l'année suivante. Sa thèse porte sur la criminalistique. Il occupe ensuite les fonctions de directeur adjoint avant de remplacer son père lors de sa retraite, jusqu'à sa mort survenue brusquement en 1952.

En plus du service d'anthropométrie et de photographie, institué par le service d'identité judiciaire de police à Paris d'Alphonse Bertillon, le laboratoire de Lyon a diversifié les procédés scientifiques et techniques d'enquête et d'analyse des traces et indices. Parmi ces procédés, Edmond Locard a introduit en France un mode de classement du fichier dactyloscopique, corrélé au fichier anthropométrique, qui s'est avéré particulièrement efficace pour identifier les récidivistes. Il a affiné la technique d'identification scientifique des traces laissées par les pores, nommée la poroscopie.

Edmond Locard est aussi l'auteur d'une méthode d'analyse, la graphométrie, qu'il a appliquée lors d'expertises réalisées sur des documents écrits, en plus de celles effectuées sur le matériel d'écriture. Il s'agit alors pour Edmond Locard de verser la preuve indiciaire au procès pénal, à l'heure où prévalent le témoignage et l'aveu, extorqué dans des conditions qu'il juge indigne d'une société qui peut tirer parti des progrès de la science. Selon le principe d'échange formulé par lui, le laboratoire scientifique doit prélever lors de l'enquête judiciaire les indices constitués par les traces matérielles nécessairement laissées par le criminel sur les lieux du crime ou du délit, puis effectuer selon la nature des prélèvements, des expertises balistiques, biologiques, chimiques et toxicologiques, ou encore authentifier les documents, les codes, les écritures, la monnaie, les timbres.

Durant les quatre décennies de direction d'Edmond Locard, le laboratoire constitue un fichier dactyloscopique, phonétique et anthropométrique des criminels de la région lyonnaise. Il est composé en 1934, d'un service photographique des suspects et d'un service microphotographique pour les documents écrits, d'un laboratoire de chimie, du musée, d'une bibliothèque et des archives conservant les pièces à conviction, les dossiers des criminels et une collection de clichés photographiques.

La renommée internationale de ce laboratoire, notamment dans l'entre-deux-guerres, se traduit par l'afflux, venu de trois continents, d'un public aussi varié que précieux. Ces hôtes se montrent curieux de s'inspirer de ses méthodes, ou de s'entretenir avec son directeur et visiter le musée de criminalistique, initialement constitué par Alexandre Lacassagne et enrichi progressivement de pièces venues du monde entier. Harry Ashton-Wolfe compte parmi ces personnalités de renom. Romancier et ami de Conan Doyle, avec lequel Edmond Locard entretient également une correspondance, Ashton-Wolfe est aussi traducteur de ses travaux.

Ce laboratoire de police technique est autant conçu comme un centre de ressources que de formation et d'expérimentation. Il dispense des cours de criminalistique aux étudiants en droit ou à l'école de police. Des stagiaires étrangers sont accueillis : professionnels en poste et futurs criminologistes réputés comme Osvaldo Miranda Pinto, Henry Rhodes, Harry Söderman, William Stirling, Mohamed Zaki. Magistrats et policiers sont également invités à s'initier aux méthodes d'investigation de la criminalistique élaborées ou mises en oeuvre par son directeur. Edmond Locard contribue à la création de l'Académie internationale de criminalistique à la fin des années 1920 et dirige, au laboratoire, la publication de son organe de presse officiel, La Revue Internationale de criminalistique durant la décennie suivante. En 1950, il est récompensé par la communauté scientifique en étant désigné président de la Commission internationale de Police technique, préfigurant Interpol.

 

Les activités connexes au laboratoire de police technique

Parallèlement à son activité d'expert et de criminologiste, Edmond Locard diffuse et vulgarise ses connaissances par la publication d'ouvrages et d'articles, quant il ne s'agit pas de communiquer au cours d'émissions radiophoniques et lors de conférences pour lesquelles il est généralement rétribué.

Il enseigne d'abord à la faculté de lettres ainsi qu'à l'institut pratique de droit de Lyon (1910), puis dans différentes écoles de détectives françaises et étrangères, ainsi qu'à l'école nationale supérieure de police de Saint-Cyr au Mont-d'or.

Loin de limiter sa contribution au rayonnement international de la criminalistique et du laboratoire de police technique de Lyon, Edmond Locard publie des nouvelles et des romans policiers, un traité et un catalogue de philatélie, une histoire du théâtre lyrique, des chroniques et des conférences sur des sujets tant scientifiques que culturels : en arts musique, peinture, théâtre en littérature, sur la philatélie comme en gastronomie.

Edmond Locard est d'ailleurs un chroniqueur réputé de l'actualité lyonnaise mondaine, artistique et plus particulièrement musicale. Il exerce des fonctions d'encadrement au sein de différentes publications de presse : directeur de rubrique littéraire et membres de comités de rédaction de plusieurs organes de presse locaux voire nationaux, au rang desquels figure Lyon Républicain, directeur de rédaction d'Androclès, organe de diffusion des « Mardis de Lyon » qu'il anime par ailleurs.

Sa sociabilité est très développée avec la « notabilité » lyonnaise, tant sur le plan culturel qu'associatif. Acteur engagé dans la cité, il est membre ou président parfois à titre honorifique de très nombreux comités et sociétés ou associations culturelles, professionnelles et scientifiques. Il entre dans la classe des sciences de l'Académie des sciences, belles lettres et arts de Lyon dès 1916 avant d'accéder à l'éméritat en 1929. Il préside Les Amis de Lyon et de Guignol créé par son ami Justin Godart et fonde l'Académie du Merle Blanc (1949). Ses membres, issus du monde des lettres et des arts, convient, lors d'une réunion hebdomadaire, une personnalité ayant une certaine notoriété dans un domaine scientifique ou culturel. Un prix de littérature policière Edmond Locard y est décerné pour la première fois en 1959.

Son érudition lui vaut de participer à de nombreux jurys dans les domaines littéraires, musicaux et artistiques. Au sein du comité d'enseignement de la section d'art déclamatoire au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon, il fréquente les compositeurs et musiciens, Georges-Martin Witkowski, Ennemond Trillat. Il a ainsi entretenu de nombreuses relations avec des écrivains, acteurs et peintres.

 

Denise Bichambis

Fille d'un critique musical, Denise Bichambis suit sa scolarité dans le Doubs où elle est née. Elève du lycée Pasteur à Besançon, elle est remarquée par ses professeurs pour ses qualités vocales. Elle rentre à l'école de musique, qu'elle quitte avec un prix de chant et un accessit de piano, pour intégrer le conservatoire de Dijon où elle fait l'unanimité du jury du prix de chant. Elle poursuit alors au Conservatoire national de musique et d'art déclamatoire de Lyon où elle obtient un deuxième prix du concours de déclamation lyrique (1937). Elle s'y fait connaître d'Edmond Locard qui siège comme membre de jury et administrateur. Elle intègre par la suite le laboratoire de police technique de Lyon où elle assure le secrétariat, la conservation adjointe du musée de criminalistique. Elle s'y forme aux techniques de relevé d'empreintes, à la graphologie et à la graphométrie. Elle réalise pour son propre compte des expertises en écriture à partir de 1947. Elle demeure la collaboratrice d'Edmond Locard après sa retraite et durant tout le temps de son activité au cabinet privé du 5 rue Mercière à Lyon. Elle porte également un intérêt pour la peinture qu'elle pratique par ailleurs, en plus de la musique, et assure le secrétariat général du Salon d'Automne.

Histoire de la conservation

C'est lors de la retraite d'Edmond Locard (février 1951) ou du décès de son successeur et fils Jacques l'année suivante (24 novembre 1952) que les archives du fonds Edmond Locard ont été transférées à son domicile et cabinet privé, où il continua d'exercer jusqu'à sa mort en 1966.

Peu après le décès de sa collaboratrice Denise Bichambis, le fonds a été remis aux Archives municipales de Lyon sans qu'aucun document contractuel n'ait été établi. Un complément de ce fonds est également conservé à la Bibliothèque municipale de Lyon. Cette institution détient la majeure partie des expertises réalisées au laboratoire à l'exception des registres intégralement conservés aux Archives municipales (1910-1967). Elle conserve également de la documentation scientifique d'Edmond Locard et un carton de correspondance personnelle.

Parvenu à l'état de vrac aux Archives municipales de Lyon, le fonds a d'abord été traité sommairement : un état succinct a été dressé et les archives ont été cotées, ce qui a permis à des étudiants et des chercheurs de consulter ce fonds en tenant compte des restrictions d'usage.

En 2006, le fonds a été collationné dans sa totalité. A l'époque seule une partie du fonds a été classé. 74 cartons (cotés provisoirement 31II/1 à 31II/37 ; 31II/113 à 31II/172), soit près de 9 mètres linéaires représentant la partie classée.

Les dossiers d'expertises constituant un sous-fonds ont été traités en totalité en raison de leur homogénéité (cotés provisoirement 31II/113 à 31II/172). Pour le reste des dossiers, il n'a pas été possible d'établir un séquençage chronologique ou un une partition en fonction des provenances.

En 2018, les cartons provisoirement cotés 31II/38 à 31II/112 ont été classés et cotés en 308II/1 à 308II/137 et font l'objet du présent instrument de recherche.

Modalités d'entrées

Don initial antérieur à 1974, confirmé par Pierre Locard, petit-fils d'Edmond Locard, en date du 27 juillet 2006 et de juin 2014.

Présentation du contenu

Le contenu du fonds considéré globalement (31II et 308II) reflète, de par la diversité des documents, le foisonnement des activités privées et professionnelles d'Edmond Locard.

En provenance de nombreux pays, celle-ci couvre le vaste champ de ses relations avec différents milieux, professionnel, associatif, notable et avec la sphère familiale ou amicale. D'autre part, une partie du courrier échangé avec l'administration permet d'étudier le fonctionnement du laboratoire de police technique de Lyon, lequel peut aussi être éclairé par la consultation des dossiers et registres d'expertises.

Le fonds Edmond Locard comporte des papiers du médecin légiste Alexandre Lacassagne, probablement en raison de leur collaboration au laboratoire de médecine légale de la faculté de Lyon et au musée de médecine légale fondé par ce dernier. Une partie de la collection a rejoint le musée de criminalistique, enrichi ensuite par son disciple. Il est aussi possible qu'une partie, ou la totalité de ces papiers, aient rejoint le fonds dans le cadre d'une étude réalisée par un stagiaire du laboratoire : comme pourrait le laisser entendre l'examen de la correspondance du laboratoire de police technique de Lyon. Ces archives sont essentiellement constituées de la correspondance, dont une partie comprend les échanges avec les confrères et des lettres provenant du criminel récidiviste Joseph Vacher. On y trouve également des notes de travail du légiste dont celles concernant l'examen clinique du « tueur de bergers ».

Les papiers de sa fidèle collaboratrice Denise Bichambis sont de composition similaire à ceux d'Edmond Locard, sans toutefois refléter la même diversité et érudition. Ses centres d'intérêts et d'activités portent davantage sur la musique, les arts graphiques et la philatélie.

Les archives traitées rendent particulièrement compte de la production intellectuelle d'Edmond Locard. Composées de nombreux textes préparatoires et d'imprimés d'ouvrages ou d'articles, cet ensemble est un appréciable témoin d'une pensée en gestation.

Constituées d'une production intellectuelle volumineuse, les archives attestent de l'éclectisme de leur producteur et de sa notoriété bien au-delà de la ville de Lyon, comme en témoignent les articles biographiques et la correspondance.

Registres et dossiers d'expertise constituent une source de premier ordre pour l'étude de la criminalistique et témoignent d'autre part d'une activité abondante et diversifiée au service de requérants dont la provenance englobe un vaste champ géographique.

Évaluation, tris et éliminations, sort final

L'état de déclassement du fonds a nécessité des reclassements pièce à pièce et la reconstitution des dossiers afin de prendre place dans le plan de classement de l'instrument de recherche.

Les dossiers ont été reclassés selon l'ordre chronologique (annuel ou mensuel) et alphabétique. 

Les opérations d'élimination pratiquées dans ce fonds se sont limitées à extraire les documents imprimés en plus de cinq exemplaires.

Ce qui constitue les traces successives d'élaboration d'un document, les brouillons et autres pelures, a été en revanche conservé.

Mode de classement

Les mentions portées sur les contenus et contenants des documents par le producteur ont mis à jour un classement de type géographique ou méthodique. Cependant, la nomenclature ayant évolué au fil du temps, l'ordre initial du fonds qui a fluctué et mêlé les documents de différentes provenances n'a donc pas toujours pu être restitué. Il n'est pas certain que les dossiers du fonds Edmond Locard aient été alimentés dans un ordre chronologique, hormis certaines parutions et les dossiers concernant le laboratoire de police technique. Il n'a donc pas été possible d'établir une périodisation sur la partie classée, à l'exception des dossiers d'expertises.

Les papiers personnels, ceux retraçant la diversité de ses activités exercées « hors » du laboratoire puis de son implication dans la vie sociale et culturelle, ainsi que les œuvres de l'esprit, ont été repérés et classés en fonction de plusieurs logiques : l'ordre initial, lorsqu'il est apparu pour certains dossiers constitués, la thématique, qui recoupe aussi partiellement l'ordre initial, la provenance d'une source écrite ou d'une catégorie de correspondant, les activités d'Edmond Locard.

Le plan de classement comprend quatre sous-ensembles :

- Vie privée d'Edmond Locard : ses papiers personnels, sa correspondance familiale et amicale

- Ses relations épistolaires organisées selon un classement thématique

- Ses activités professionnelles, en particulier au laboratoire mais également en tant qu'enseignant et écrivain

- Ses activités connexes notamment la philatélie, le spiritisme et la culture

- Les papiers de Denise Bichambis : papiers administratifs et également professionnels.

Conditions d'accès

Communicable (Communicabilité vérifiée)

Conditions d'utilisation

La reproduction à usage privé est autorisée.

Tout autre usage est soumis à l'autorisation écrite du donateur.

En cas de publication ou de diffusion publique (présentation publique, exposition) et quel que soit le support utilisé, les reproductions seront autorisées sous réserve de l'apposition de la mention : « Fonds Edmond Locard - Archives municipales de Lyon » et de la référence précise de la cote de l'article.

Caractéristiques matérielles et contraintes techniques

Dans l'ensemble, les documents du fonds Edmond Locard sont dans un bon état général de conservation. Les dossiers ont en effet assez rapidement rejoint le service des Archives municipales. L'existence d'une nomenclature et le soin porté aux mentions inscrites sur certaines chemises laissent supposer qu'auparavant les documents ont été conservés dans de bonnes conditions.

Cependant de nombreuses pièces manuscrites et dactylogrammes sont constituées d'un papier de mauvaise qualité, de type pelure, qui était très utilisé dans les années quarante et cinquante. Les copies de documents réalisées à l'aide de papier carbone ainsi que les journaux, posent également quelques problèmes de conservation, dus à un taux d'acidité élevé qu'aggrave l'encre instable des machines à ronéotyper. Certains documents portent des traces de poussières consécutives à une exposition sans protection ; tandis que d'autres montrent d'autres types d'altérations : colorations, cassures probablement dues au contact de conditionnements trop acides, déchirures en marge.

Parvenues toutefois jusqu'à nous relativement en bon état, il faut cependant leur éviter une exposition prolongée à la lumière lors des consultations.

Autre instrument de recherche

En 2006, la première partie du fonds Locard a été classée et cotée en 31II. 

Documents en relation

Archives municipales de Lyon

Archives photographiques

Série Ph

Pièce cotée 1Ph/551 : M.A. Locard, portrait imprimé en noir et blanc.

Pièce cotée 1Ph/9539 : Saint Jean-Marie Vianney, portrait imprimé sur carte postale et adressée au docteur Edmond Locard par un correspondant anonyme.

Pièce cotée 5Ph/28244 : reproduction du portrait coté 1Ph/9539.

Il existe également un fonds de plaques de verre provenant du laboratoire de police technique de Lyon qui n'est pas classé et n'est actuellement pas communicable.

 

Série Fi

Pièce 7 Fi/119 : vue d'une conférence donnée par Edmond Locard.

 

Archives privées

Fonds des Frères des quatrièmes de l'Opéra de Lyon.

Cette association a été fondée en 1941 par des familiers des quatrièmes galeries de l'Opéra afin de promouvoir l'art lyrique.

Les sous-séries 91 II (1943-1993) et 125 II (vers 1939-2002) regroupent des documents administratifs, comptables et retraçant l'activité artistique lors des manifestations, de la documentation et des photographies de spectacles. Le fonds comprend également la correspondance de l'association avec la mairie de Lyon, des artistes, l'Opéra, les théâtres, les associations et les sociétaires dont celle d'Edmond Locard (1943-1978), par ailleurs président d'honneur jusqu'en 1966. Sa thèse dédicacée de médecine légale La Médecine judiciaire en France au XVIIe siècle est également consultable.

Ce fonds qui représente 1 ml est communicable et les reproductions sont autorisées.

 

Fonds de l'association Sésame.

Ce fonds coté en 232II a été donné par Denise Stagnara, fille d'Edmond Locard.
Il contient les papiers personnels de Denise Stagnara, créatrice avec son époux Pierre Stagnara, du groupe Sésame, association agréée par l'Education nationale pour intervenir dans les écoles, collèges et lycées sur l'éducation affective et sexuelle et dont elle fut présidente entre 1966 et 1995.


Fonds Michel Loude.
Ce fonds coté en 219II contient les papiers personnels de Michel Loude, écrivain, et des documents concernant l'Académie du Merle Blanc.

 

Sources imprimées

Annuaire

Tout-Lyon, annuaire de la haute société de la région lyonnaise, 1914-1966 (cote 2 C 400 061).

 

Ouvrages écrits par Edmond Locard

Le projet Laurent Chat et les noms de rues lyonnaises, 1907 (cote 1 C 1270).

Eléments de technique policière et de signalement à l'usage des secrétaires et agents de police et des gardiens de la paix, 1910 (cote 1 C 307798).

La police : ce qu'elle est, ce qu'elle devrait être, 1920 (cote 1 C 308259).

Confidences. Souvenirs d'un policier, 1951 (cote 5 C 170).

 

Articles de périodiques écrits par Edmond Locard

Crocodiles : « les grands criminels », 1938 (cote 2 C 400 016).

Reflets : « Panurge ou le français intégral », 1953 (cote 1 C 707945).

 

Ouvrages co-écrits ou préfacés par Edmond Locard

Lyon-la-ténébreuse. Mémoires d'un policier, 1945 (cote 1 C 1647).

Nous autres les Gones, 1953 (cote 1 C 1270).

MURE, (André), Le roman de Lyon, 1958 (cote SM 753).

Bibliothèque municipale de la Part-Dieu

Fonds Lacassagne

Ce fonds a fait l'objet d'un inventaire établi par Claudius Roux (1872-1961), bibliothécaire et archiviste de la Ville de Lyon : Catalogue du fonds Lacassagne, édité en 1922.

Alexandre Lacassagne, a fait don à la Ville de Lyon en février 1921, à la fin de sa carrière, de l'ensemble de ses collections manuscrites et imprimées, soit près de 12000 documents. Ceux-ci sont répartis en deux ensembles distincts : une bibliothèque de documents consacrée au médecin révolutionnaire Jean-Paul Marat (environ 760 pièces) et un fonds d'ouvrages d'études concernant les domaines de la médecine, de la philosophie, des sciences humaines et sociales.

Le fonds de la Bibliothèque municipale de la Part-Dieu contient 123 notices relatives aux diverses publications d'Edmond Locard en tant qu'auteur d'ouvrages, d'articles et de préfaces. De nombreux ouvrages sont consultables dans ce fonds (54 documents cotés), dont La médecine judiciaire en France au XVIIe siècle (1610-1715), [thèse de médecine à Lyon], Lyon, Storck, 1902, 480 p. [Annotations autographes de Lacassagne] (cote 135612)

Archives départementales du Rhône et de la Métropole de Lyon

Archives publiques

Série M. Administration générale et économie

Sous-séries cotées 1 M - 4 M du cabinet du préfet du Rhône (1800-1940).

La sous-série 4 M (Police) est plus particulièrement constituée de dossiers sur la réglementation et l'organisation, le personnel et sa formation (criminalistique), les moyens dont disposent la police, ainsi que sur les enquêtes, le signalement, les interpellations et les arrestations réalisées lors d'opérations de police : dossiers individuels, états, registres, rapports établis par les services de la Police administrative, judiciaire, politique et de la Sûreté.

 

Série W

Versement 182 W : papiers du cabinet du préfet régional du Rhône (1939-1945).

Cet ensemble comporte notamment des documents relatifs au recrutement et à l'organisation de la formation dispensée à l'école de police de Saint-Cyr-au-Mont-d'Or, aux échanges avec les ministères de l'Intérieur, de la Justice et des services pénitentiaires régionaux et départementaux.

Versement 668 W : archives du cabinet du préfet du Rhône (1940-1970).

Cet ensemble est composé de documents, comprenant une correspondance volumineuse, intéressant notamment la sûreté nationale et le commissariat central de Lyon.

Versement 3391 W : ce versement du service régional de la police judiciaire regroupe le fichier anthropométrique et dactyloscopique dit « Edmond Locard [ou de Lyon]», établi sous sa direction par le laboratoire de police technique de Lyon, avant détachement du service régional d'identité judiciaire, de 1910 à 1950.

 

Archives privées

Série J

Fonds Laurent Bonnevay (cote 10 J)

Cette personnalité a été président du Conseil général et député du Rhône (1934-1940 ; 1951-1957) et garde des Sceaux. Ses papiers comprennent les notes préparatoires de ses ouvrages et mémoires (inédits).

Fonds Emile Bender (cote 64 J)

Emile Bender (1871-1953) a été président du Conseil général du Rhône (1920 1934 ; 1945-1951) et sénateur (1931-1944). Il a épousé Marguerite, la sœur d'Edmond Locard. Ce fonds représente 6 ml.

Ecole nationale supérieure de police de Saint-Cyr-au-Mont-d'Or

Fermée au public depuis 1982, la collection du musée de criminalistique qu'abrite l'Ecole nationale supérieure de la police a été constituée par Alexandre Lacassagne et Edmond Locard. Elle comprend les pièces léguées par leurs familles qui retracent l'histoire du crime, de la police et des sciences criminelles.

Elle conserve par ailleurs la correspondance d'Edmond Locard avec le directeur Henri Baudry relative au musée de criminalistique, de la documentation sur Edmond Locard, ainsi qu'un état des salaires perçus pour son enseignement dispensé dans la décennie quarante.

L'Ecole détient aussi des ouvrages de références d'Edmond Locard relatifs aux techniques policières tels que les sept volumes du Traité de criminalistique.

Archives nationales

Versements du service central de l'identité judiciaire

Versement 19900061/1-19900061/27. Articles 1-17 : photographies prises après des crimes ou catastrophes, 1955-1989. Articles 17-23 : photographies, 1942-1986. Articles 23-27 : méthodes et activités de l'identité judiciaire, 1908-1981.

Versement 19930452/1-19930452/81 : fiches anthropométriques d'identité judiciaire (1946-1993).

Versement 19940157/1-19940157/4 : registres de courrier arrivé et départ, registre comptable et registre d'activités (1939-1988).

Archives de la préfecture de police de Paris

Sous-série YB 1-37, Identité judiciaire : photographies judiciaires et scènes de crime, 1860-1950.

Bibliographie

Dictionnaires et encyclopédies

  • Dictionnaires des sciences anthropologiques, sous la direction de BERTILLON (A.), Paris, Doin, 1889, 1128 p.
  • Dictionnaire des sciences criminelles, sous la direction de LOPEZ (Gérard) et TZITZIS (Stamatios), Dalloz, Paris, 2004, 1013 p.
  • Histoire et dictionnaire de la police du moyen âge à nos jours, sous la direction de AUBOUIN (Michel), TEYSSIER (Arnaud), TULARD (Jean), Paris, Éditions Robert Laffont, , 2005, p. 1059 p.
  • PLATT (Robert), Scène de crime : L'encyclopédie de la police scientifique, Paris, SEMIC, 2003, 144 p.

 

Histoire, sciences médicales et criminelles

  • ARTIERES (Philippe) et KALIFA (Dominique), Vidal, le tueur de femmes. Une biographie sociale, Paris, Perrin, 2001, 272 p.
  • ARTIERES (Philippe), A fleur de peau. Médecins, tatouages et tatoués (1881-1910), Allia, 2004, 76 p.
  • ARTIÈRES (Philippe), Le livre des vies coupables. Autobiographies de criminels (1896-1909), Paris, Éditions Albin Michel, 2000, 425 p.
  • BERNARD (P), Léopold Ollier (1839-1900) [thèse de médecine, Université de Lyon], 1973.
  • BOUCHET (Alain), La Médecine à Lyon des origines à nos jours, Paris, Ed. Hervas, 1987, 540 p.
  • CAROL (Anne), Les médecins français et l'eugénisme. 1800-1942 [thèse d'histoire, Université de Paris I], 1993.
  • CHAUVAUD (Frédéric), Les experts du crime. La médecine légale en France au XIXe siècle, Paris, Aubier, 2000, 301 p.
  • COUPAYE (Anne), Les méthodes médico-légales et la criminalistique de Sherlock Holmes [thèse de médecine, Université de Bordeaux], 1989, 334 p.
  • DARMON (Pierre), Médecins et assassins à la Belle époque : la médicalisation du crime, Paris, Seuil, 1989, 329 p.
  • DELMAS (Christine), Abord historique de l'anthropologie criminelle : la phrénologie, (thèse de médecine à Aix-Marseille), 1993.
  • DELOUX (Jean-Pierre), Vacher assassin : un serial-killer français au XIXe siècle, Paris, Vigne, 1995, 173 p.
  • DESPIERRE (Gabrielle), Histoire de l'enseignement médical à Lyon de l'Antiquité à nos jours, Lyon, ACEML, 1984, 247 p.
  • DROUARD (Alain), « Alexis Carrel : et l'eugénisme », dans BLANCKAERT (Claude), Des sciences contre l'homme, Paris, Autrement, pp. 28-45.
  • DROUARD (Alain), Alexis Carrel : de la mémoire à l'histoire, Paris, l'Harmattan, 1995, 262 p.
  • DURUPT, (Béatrice), La police judiciaire : la scène de crime, Paris, Gallimard, 2000, 127 p.
  • FAURE (Olivier), « Histoire sociale de la médecine : XVIIIe-XXe siècles», Paris, Anthropos, 1994, 272 p.
  • FOMBONNE (Jacques), La criminalistique, Paris, Presses universitaires de France, 1996, 127 p.
  • GAROFALO (Rafaele), La criminologie, étude sur la nature du crime et théorie de la pénalité, Paris, Alcan, 1905 [première ed. 1885].
  • GRAPIN (P), L'anthropologie criminelle, Paris, Presses universitaires de France, 1973, 120 p.
  • GUILLAUME (Pierre), Le rôle social du médecin depuis deux siècles (1800-1945), Paris, Comité d'histoire de la sécurité sociale, 1996, 320 p.
  • Histoire de la criminologie française, sous la direction de MUCCHIELLI (Laurent), Paris, l'Harmattan, 1995, 535 p.
  • KALIFA (Dominique), Crime et culture au XIXe siècle, Paris, Perrin, 2005, 331 p.
  • KALIFA (Dominique), L'encre et le sang. Récits de crimes et société à la Belle Epoque, Paris, Fayard, 1995, 350 p.
  • KALUSZYNSKI (Martine), La criminologie en mouvement. Naissance et développement d'une science sociale en France à la fin du XIXe siècle. Autour des "Archives de l'Anthropologie criminelle d'Alexandre Lacassagne" [thèse d'histoire], 1988, Atelier de reproduction des thèses Lille III, 989 p.
  • HELLENBERGER (Henri), Criminologie du passé et du présent, Montréal, Presses de l'université de Montréal, 1965.
  • LACASSAGNE (Alexandre), L'affaire Gouffé, Lyon, Paris, Masson, 1891, 91 p.
  • LACASSAGNE (Alexandre), Des transformations du droit pénal et les progrès de la médecine légale de 1810 à 1912, Lyon, Rey, 1912, 48 p.
  • LACASSAGNE (Alexandre), Alphonse Bertillon. L'homme, le savant, la pensée philosophique, en collaboration avec BERTILLON, Lyon, Rey, 1914, 28 p.
  • LANDRY (Michel), Le Psychiatre au tribunal : le procès de l'expertise psychiatrique en justice pénale, Toulouse : Privat, 1976, 179 p.
  • LEONARD (Jacques), La médecine entre les savoirs et les pouvoirs : histoire intellectuelle et politique de la médecine française au XIXe siècle, Paris, Aubier, 1981, 384 p.
  • LOMBROSO (Cesare), L'homme criminel, Paris, Alcan, 1976 [première éd.1895].
  • LOPEZ (Gérard), BORNSTEIN (Serge), Les comportements criminels, Paris, Presses universitaires de France, 1994, 127 p.
  • PERROT (Michelle), Les ombres de l'histoire. Crime et châtiment au XIXe siècle, Paris, Flammarion, 2001, 427 p.
  • PINATEL (Jean), Traité de droit pénal et de criminologie, Paris, Dalloz, 1963.
  • ROUSSET (Jean), Recueil de documents graphiques concernant l'histoire de la médecine à Lyon, Lyon, Cahiers Lyonnais d'histoire de la médecine à Lyon, 1958-1959, 223 p., 2 vol.
  • SOUCHON (Henri), « Alexandre Lacassagne et l'école de criminologie de Lyon. Réflexion sur les aphorismes et le concept du milieu social », La revue des sciences criminelles et de droit pénal, 1974, pp. 534-569.
  • SOURNIA (Jean-Charles), Histoire de la médecine, Paris, La Découverte, 1992, 585 p.
  • TARDE (Gabriel), La criminalité comparée, Paris, Alcan, 1907 [première éd.1886].
  • THORWALD (Jürgen), La Grande aventure de la criminologie : cent ans de police scientifique à travers les crimes célèbres, Paris, A. Michel, 1967, 413 p.

 

Histoire, police et techniques d'enquêtes judiciaires

  • BERLIERE (Jean-Marc), « La professionnalisation de la police : un phénomène nouveau au début du XXe siècle », Déviance et société, 1987, n°1, pp. 67-104.
  • BERLIERE (Jean-Marc), L'institution policière en France sous la Troisième République (1875-1914) [thèse de doctorat d'Histoire, Université de Bourgogne], 1991, 1424 p.
  • BERLIERE (Jean-Marc), Le monde des polices en France, XIXe-XXe siècles, Bruxelles, Complexe, 1996, 275 p.
  • BERLIERE (Jean-Marc), « Les "Brigades du tigre" : "La seule police qu'une démocratie puisse avouer" ? Retour sur un mythe », dans Serviteurs de l'État. Une histoire politique de l'administration française 1875-1945, sous la direction de BARUCH (Marc-Olivier), DUCLERT (Vincent), Paris, La Découverte, 2000, pp. 311-323.
  • BEROU (Georges), Précis de criminologie et de police scientifique, Paris, Payot, 1938,152 p.
  • BERTILLON (Alphonse), Identification anthropométrique. Instructions signalétiques, Melun, Imprimerie Administrative, 1885, 148 p.
  • CHEAUVEAU (Loïc), Sur les traces du crime, Paris, Calmann-Lévy, 1994, 225 p.
  • DIAZ (Charles), La police technique et scientifique, Paris, Presses universitaires de France, 2000, 127 p.
  • DUFFAUX (Marius), « Les formules dactyloscopiques réelles », Revue international de criminalistique, t. 2, 1931.
  • FRAPPA (Amos), « La Sûreté lyonnaise dans le système policier français (début XIXe-début XXe siècle) », Criminocorpus [En ligne], Histoire de la police, Articles, mis en ligne le 10 avril 2014, consulté le 15 novembre 2021. URL : http://journals.openedition.org/criminocorpus/2684
  • FRAPPA (Amos), Par l'encre et le sang. Histoire de la police scientifique française, Lyon, AFITT, 2023, 347 p. (cote AML : 1C/10166).
  • GALTON (Francis), « Les empreintes digitales », comptes rendus du IVe Congrès international d'anthropologie criminelle, 1896.
  • GODDEFROY (Ernest), Déductions d'ordre technique en matière de recherches judiciaires, Ostende, Leys et Pilaeis, 1912, 57 p.
  • LACASSIN (Francis), Mythologie du roman policier, Paris, Union Générale d'Éditions, 1987 [première éd. 1974], 543 p.
  • Le CLERE (Marcel), Manuel de technique policière, Revue Police [Ed.], 1967, 340 p.
  • Le CLERE (Marcel), Histoire de la police, Presses universitaires de France, 1947, 136 p.
  • MARCHESSEAU (Louis), Le portrait parlé et les recherches judiciaires, Paris, Marchal et Godde, 1911, 410 p.
  • MARTIN (David), Les fichiers de police, Paris, Presses universitaires de France, 1999, 127 p.
  • RHODES (Henry Taylor Fowkes), La police scientifique, Paris, la Nouvelle revue critique, 1934, 223 p.
  • SANNIE (Charles), La recherche scientifique du criminel, Paris, Colin, 1954, 218 p.
  • « Science et police : les méthodes modernes du laboratoire de criminalistique », Liaisons. Bulletin d'information de la Préfecture de police, n°123-125, 1966.
  • SUSINI (Jean), « Les aspects scientifiques d'une police technique évolutive », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé , 1968, n° 4, pp. 894-905.
  • SUSINI (Jean), « La police scientifique nouvelle », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, 1974, n° 4, pp. 918-925.
  • TARNIQUET (Henri), « Les équipements des services de police judiciaire en criminologie », Revue de la sûreté nationale, n° 55, 1964, pp. 9-17.
  • VANONCINI (André), Le roman policier, Paris, Presses universitaires de France, 1993, 127 p.

 

Biographies

  • BERTILLON (Suzanne), Vie d'Alphonse Bertillon, inventeur de l'anthropométrie, Paris, Gallimard, 1940, 242 p.
  • FRANC (Désiré) Silhouettes lyonnaises: artistes, écrivains, savants, Lyon: Imprimerie Sibilat, 1926, 82 p.
  • FRAPPA (Amos), Edmond Locard et la police scientifique, thèse de doctorat d'Histoire, Paris, EHESS-Centre Alexandre Koyré, 2020, 691 p. (cote AML : 4C/112).
  • MAZEVET (Michel), Edmond Locard, le Sherlock Holmes français, Ed. des Traboules, Lyon, 2006, 170 p.
  • MAZEVET (Michel), Edmond Locard (1877-1966), la criminalistique moderne [thèse de Médecine à Lyon], Lyon, 2005.
  • PICOTIN (François), « Un célèbre criminologiste », Le vieux papier, 1972.
  • TEIL (Laurent), Edmond Locard et la criminalistique (1877-1966), [mémoire d'histoire, Université de Lyon 3], 1998, 166 p.

 

Ecrits d'Edmond Locard

  • La Médecine judiciaire en France au XVIIe siècle (1610-1715), [thèse de médecine, Université de Lyon], Lyon, Storck, 1902, 480 p.
  • Les Crimes de Sang et les Crimes d'Amour au XVIIe siècle, Lyon, Storck, 1903, 325 p.
  • La Dactyloscopie. Identification des Récidivistes par les empreintes digitales, Lyon, Rey, 1904, 15 p.
  • La mort de Judas Iscariote. Etude critique d'exégèse et de médecine légale sur un cas de pendaison célèbre, Lyon, Storck, 1904, 36 p.
  • Chroniques latines [sur l'Anthropologie criminelle] série de 8 brochures, Lyon, Rey, 1904-1914.
  • La identificación por las impresiones digitales o sea el empleo en Sud-América de la dactyloscopia-sistema Vucetich, traduit par Ch. BARAHONA VEGA, Santiago, 1905, 25 p.
  • Les Services actuels d'identification et la Fiche internationale, Lyon, Storck, 1906, 66 p.
  • Le VIème Congrès d'Anthropologie criminelle (Turin 1906), Lyon, Storck, 1906, 55 p.
  • Le projet Laurent Chat et les noms de rues lyonnaises, Trévoux, Jeannin, 1907, 12 p.
  • L'Identification des Récidivistes, Maloine, 1909, 428 p.
  • Le Tatouage chez les Hébreux, Lyon, Rey, 1909, 7 p.
  • Les Policiers dans les romans de Gaboriau, Lyon, Rey, 1910, 31 p.
  • Un nouvel essai de Classement dactyloscopique, Lyon, Rey, 1910, 9 p.
  • La preuve par empreintes digitales dans trois affaires récentes de vol avec effraction, Lyon, Rey, 1911, 8 p.
  • Les Laboratoires de Police, Liège, 1911, 12 p.
  • Note sur un cas de Tatouage total de la face, Lyon, Rey, 1912, 3 p.
  • Edgar Poe détective. Etude de technique policière, Lyon, Rey, 1912, 16 p.
  • L'Expertise en écriture, Lyon, Rey, 1912, 16 p.
  • La Cryptographie en technique policière. Emploi des écritures chiffrées par les malfaiteurs, Lyon, Rey, 1912, 19 p.
  • La découverte des criminels par l'unique moyen des Empreintes digitales. Etude sur les opérations d'initiative des Laboratoires de police, Lyon, Rey, 1912, 6 p.
  • L'identification des criminels par l'examen des orifices sudoripares, Paris, Poinat, 1912, 12 p.
  • La poroscopie, Lyon, Rey, 1913, 20 p.
  • Laboratoires de Police et Instruction criminelle, Lyon, Rey, 1913, 40 p.
  • « L'Enfance criminelle », Semaine pédagogique, 1913.
  • A escola de Policia do Rio de Janeiro, Rio-Janeiro, 1913, 18 p.
  • La Preuve judiciaire par les empreintes digitales, Lyon, Rey, 1914, 32 p.
  • La Police. Ce qu'elle est. Ce qu'elle devrait être, avant-propos de M. Lépine, Paris, Grasset, 1918, 64 p.
  • Les Méthodes scientifiques dans l'Enquête judiciaire (Discours de réception à l'Académie de Lyon), Lyon, Rey, 1919, 22 p.
  • L'Enquête criminelle et les Méthodes scientifiques, Paris, Flammarion, 1920, 320 p.
  • Les Méthodes de laboratoire dans l'Expertise en écriture, Bruxelles, 1921, 30 p.
  • L'Expertise des écritures par les méthodes scientifiques, Lyon, 1922, 12 p.
  • « L'affaire de Tulle (Angèle Laval) : un cas typique d'anonymographie », Lyon, Avenir Médical, 1923, 7 p.
  • L'Anonymographie : Etude sur l'état mental des auteurs de lettres anonymes en série, Bruxelles, Larcier, 1923.
  • Les anonymographes, Bruxelles, Larcier, 1923, 14 p.
  • L'écriture à main guidée, Bruxelles, Larcier, 1923, 15 p.
  • Manuel de technique policière (Enquête criminelle), Paris, Payot, 1923.
  • Policiers de roman, policiers de laboratoire, Paris, Payot, 1923.
  • Le Crime et les criminels, Paris, Renaissance du livre, 1925, 278 p.
  • Les faux sur découpage, Louvain, 1927, 17 p.
  • « L'imitation typographique », Revue internationale de criminalistique, 1929, pp.75-81.
  • « L'analyse des poussières en criminalistique », Revue internationale de criminalistique, 1929, pp.176-249.
  • « R.A. Reiss », Revue internationale de criminalistique, 1929, pp.333-336.
  • « L'histoire de la dactyloscopie », Revue internationale de criminalistique, 1930, pp.269-291.
  • « L'écriture de faux timbres-poste », Revue internationale de criminalistique, 1930, pp.496-520.
  • « L'écriture de la main gauche », Revue internationale de criminalistique, 1930, pp.324-333.
  • « La valeur de la preuve dans l'expertise des documents écrits », Revue internationale de criminalistique, 1930, pp.617-622.
  • «Traité de criminalistique, Lyon, Desvignes, 1931-1940, 7 vol, 3268 p.
  • « Les empreintes digitales de Guignol », Les Amis de Guignol, juin 1932.
  • « La recherche des traces divers dans l'enquête criminelle », Revue internationale de criminalistique, 1932, pp. 284-289.
  • « Une affaire de faux sur découpage », Revue internationale de criminalistique, 1932, pp. 503-523.
  • Contes apaches, Lyon, Ed. Lugdunum, 1933, 237 p.
  • « Présence ou culpabilité (la portée de la preuve indiciale) », Revue internationale de criminalistique, 1933, pp. 226-232.
  • « Le maquillage », Revue internationale de criminalistique, 1933, pp. 424-427.
  • « Le choix des pièces dans l'expertise des documents écrits », Revue internationale de criminalistique, 1933, pp. 549-557.
  • « La détermination des tâches de sang par le bromure de sodium », Revue internationale de criminalistique, 1934, pp. 90-95.
  • La Malle sanglante de Millery, Paris, Gallimard, 1934, 215 p.
  • « Un nouveau microscope comparateur : le synchiroscope de William Stirling», Revue internationale de criminalistique, 1934, pp. 267-271.
  • « Les accidents d'automobile et constatations sur le terrain », Revue internationale de criminalistique, 1935, pp. 290-300.
  • « Le faux par déguisement », Revue internationale de criminalistique, 1935, pp. 45-49.
  • « Note sur l'identification des suspects », Revue internationale de criminalistique, 1935, pp.151-178.
  • « Comment fonctionne un laboratoire de criminalistique », Revue internationale de criminalistique, 1936, pp. 355-362.
  • « L'appareil d'Ashelbe pour photographies sur le terrain du crime », Revue internationale de criminalistique, 1936, pp. 347-349.
  • « Les empreintes digitales des frères siamois », Revue internationale de criminalistique, 1936, pp. 501-504.
  • « L'identification des animaux », Revue internationale de criminalistique, 1936, pp. 415-418.
  • « Le musée de criminalistique de la ville de Lyon », Revue internationale de criminalistique, 1936, pp.186-190.
  • « Le trucage des timbres-poste », Revue internationale de criminalistique, 1936, pp.106-110.
  • « L'affaire dreyfus et l'expertise des documents écrits », Revue internationale de criminalistique, 1937, pp. 80-113 ; pp.143-172.
  • La criminalistique à l'usage des gens du monde et des auteurs de romans policiers, Lyon, Desvignes, 1937, 159 p.
  • « Le recrutement et la formation des experts en écriture », Revue internationale de criminalistique, 1937, pp.340-349.
  • « Les amoureux des criminelles (l'enclitophilie)», Revue internationale de criminalistique, 1938, pp. 257-268.
  • Les amoureux des criminelles : l'enclitophilie, Lyon, Desvignes, 1938, 14 p.
  • « L'escroquerie à l'assurance et les accidents simulés », Revue internationale de criminalistique, 1938, pp. 172-182.
  • "Les Grands criminels lyonnais", l'Album du Crocodile, n°3, 1938, 25 p.
  • Manuel de technique policière, Paris, Payot, 1939.
  • Confidences. Souvenirs dun policier, Lyon, Lugdunum, 1942, 253 p.
  • Manuel du Philatéliste, Paris, Payot, 1942. 359 p.
  • Vieux timbres de France, Paris, Société Générale de Philatélie, 1943, 189 p.
  • Peut-on correspondre avec l'au-delà ? : étude critique sur le spiritisme, Lyon, Gutenberg, 1945, 45 p.
  • « Le vin et le crime », Les cahiers Rabelais, n°3 Vendanges, 1945, 64 p.
  • Les faux en écriture et leur expertise, Paris, Payot, 1951, 153 p.
  • La Défense contre le crime, Paris, Payot, 1951, 153 p.
  • A-t-elle empoisonné son mari ? (Affaire Lafarge), Paris, Ed. de la Flamme d'Or, 1954, 127 p.
  • L'affaire Fualdès, Paris, Ed. de la Flamme d'Or, 1954, 128 p.
  • Le Crime inutile : affaire Caserio, Paris, Ed. de la Flamme d'Or, 1954, 128 p.
  • Mata-Hari, Paris, Ed. de la Flamme d'Or, 1955, 128 p.
  • La machine infernale, Paris, Ed. de la Flamme d'Or, 1955, 127 p.
  • Lacenaire, le fiancé de la guillotine, Paris, Ed. de la Flamme d'Or, 1956, 127 p.
  • La vipère de Tulle, Paris, Ed. de la Flamme d'Or, 1956, 127 p.
  • Le faux en écriture et leurs expertises, Paris, Payot, 1958, 391 p.
  • Mémoires d'un criminologiste, Paris, Fayard, 1958, 285 p.
  • Mystères de Lyon, Lyon, Bissuel, 1967, 124 p.

 

Ecrits d'Edmond Locard en collaboration

  • LOCARD (Edmond), PETSINE (Gabriel), Instructions pour les recherches techniques dans les enquêtes criminelles, Lyon, Desvignes, 1919, 18 p.
  • ARNOUX (Alexandre), GAHIDE (Georges-Charles), JOLINON (Joseph), LOCARD (Edmond), Quatre à Lyon, Lyon, Lugdunum, 1942, 183 p.
  • BARRAUD (J), LOCARD (Edmond), L'écriture ment-elle ? Introduction pratique à la graphologie, Lyon, Gutenbeg, 1945, 159 p.
  • LOCARD (Edmond), PERRET, L'Orientation professionnelle ; Méthodes propres à assurer le recrutement du personnel dans les diverses branches de l'activité économique, Lyon, s.d., 7 p.

Cote/Cotes extrêmes

308II/53-123

Date

1891-1968

Cote/Cotes extrêmes

308II/53-308II/67

Date

1913-1968

Cote/Cotes extrêmes

308II/64-308II/66

Autres Cotes

31II/58NC (Ancienne cote)

Date

1910-1951

Présentation du contenu

14 tirages en noir et blanc.

Preuves criminelles.

Cote/Cotes extrêmes

308II/65

Date

1910-1951

Présentation du contenu

1 : fibre ou cheveu.
2 : armes et outils.
3 : radiographie d'une pince d'araignée de mer.
4 : portrait post-mortem d'un homme non identifié.

Conditions d'accès

Communicable (Communicabilité vérifiée)

Les documents sont librement communicables. Le portrait post-mortem est susceptible de choquer certains lecteurs.