Cote/Cotes extrêmes
Date
Importance matérielle
Origine
Biographie ou Histoire
La famille Locard
Le goût pour les sciences d'Edmond Locard n'est pas sans relation avec son ascendance paternelle. En effet, son arrière-grand-père Eugène Locard (1805-1883) est l'ingénieur des chemins de fer qui a travaillé à la construction ou la réfection de grands ouvrages lyonnais : la ligne ferroviaire reliant Lyon à Saint-Étienne (1829), les gares de Lyon et de Saint-Étienne ainsi que les viaducs de la Mulatière et de Perrache. Cet inventeur de différents systèmes de locomotion a conjointement publié plusieurs ouvrages scientifiques sur la sécurisation des moyens de locomotion et la résistance des rails.
Eugène a épousé Alexandrine Niepce (1817-1879), apparentée à l'ascendant Nicéphore Niepce (1765-1833), l'inventeur du procédé photographique.
Leur fils, Étienne Alexandre Arnould Locard (1841-1904), a suivi une carrière scientifique en obtenant le diplôme d'ingénieur à l'école centrale de la Manufacture de Paris (1866). Naturaliste et géologue, il s'est distingué, auprès de son maître Jules René Bourguignat, dans l'étude de la malacologie, notamment au Muséum d'Histoire naturelle de Lyon, lequel a reçu sa collection de coquillages. Il a obtenu plusieurs distinctions comme la grande médaille d'argent de la Sorbonne (1867) et la médaille d'or de l'Académie de Lyon (1868) dont il est devenu membre (1879). Il s'est installé définitivement à Lyon en 1878 avec son épouse Marie-Gibert de Sennevières (1854-1932).
Edmond Locard (1877-1966) est l'aîné d'une famille de deux enfants, le benjamin n'ayant pas survécu. Il est né le 13 décembre 1877 à Saint-Chamond, que sa famille quitte presque aussitôt pour habiter Allevard. C'est peu après la naissance de leur fille Marguerite que la famille occupe un appartement situé sur l'actuel quai Gailleton, ville qu'il n'a quitté que pour de brefs séjours. Il a cependant séjourné à Paris au cours de la guerre et plus régulièrement dans la résidence familiale d'Allevard.
Il épouse sa cousine Lucie Soulier peu après sa prise de fonction au laboratoire de police technique. De cette union naissent Jacques (1914-1952) puis Denise en 1917.
La formation intellectuelle d'Edmond Locard
Edmond Locard suit une double formation littéraire et scientifique au collège dominicain Saint-Thomas d'Aquin d'Oullins où il obtient les baccalauréats ès-lettres et ès-sciences à l'âge de seize ans (1894).
Il s'oriente un temps vers l'apprentissage des langues étrangères dont il lisait ou parlait plus d'une dizaine parmi lesquelles le sanscrit et l'hébreu, atout qui joue dans son évolution vers la criminalistique. Cette pratique lui permet par la suite de réussir un concours pour servir dans le service du chiffre aux côtés du général Cartier, où il contribue à la victoire de la Marne puis à l'arrestation de Mata Hari.
Dans un premier temps, il entre à la faculté des Sciences sur les conseils de son père, puis s'oriente vers la médecine (1894). Dès 1897, l'externe des hôpitaux devient le secrétaire particulier du chirurgien lyonnais Léopold Ollier (1830-1900), considéré comme le père de la chirurgie osseuse et articulaire. La mort de ce dernier le conduit toutefois à modifier son plan de carrière. Il passe alors préparateur puis chef de travaux au laboratoire du légiste et savant Jean-Alexandre Eugène Lacassagne (1843-1924), au côté duquel il parfait sa formation intellectuelle.
Cette rencontre est déterminante pour sa carrière. C'est sous son influence qu'il obtient une licence à la faculté de droit en complément de sa formation de médecin légiste. Il soutient sous son autorité une thèse sur le XVIIe siècle médico-judiciaire (1902). Il est également chroniqueur aux Archives d'anthropologie criminelle, de médecine légale et de psychologie normale et pathologique, revue pluridisciplinaire fondée en 1886 par son maître. Sa fréquentation de l'école lyonnaise de médecine légale et d'anthropologie criminelle, ouverte à la collaboration scientifique internationale, axée sur l'expérimentation et influencée par le positivisme, le conduit à s'intéresser à la criminalistique ou police scientifique ; branche dont Edmond Locard dit qu'elle constitue « un art » qu'il préfère dénommer technique policière.
Il effectue ensuite plusieurs visites d'études en Europe et en Amérique, auprès des différents services existants d'identité judiciaire, de laboratoires de police et d'instituts de criminalistique. A cette occasion, il engage la réfléxion sur la future mission de son service. Il côtoie à cette occasion les personnalités marquantes ayant contribué au développement de cette science appliquée, parmi lesquelles Alphonse Bertillon (1853-1914) à Paris, Hans Gross (1847-1915) à Vienne, Cesare Lombroso (1835-1909) et Salvatore Ottolenghi (1861-1934) à Turin, Archibald Reiss (1875-1929) à Lausanne.
Au laboratoire de police technique de Lyon
Edmond Locard inaugure le 24 janvier 1910 le premier laboratoire de police scientifique français et un des tout premiers d'Europe, avec le concours du secrétaire général de police de Lyon, le commissaire Cacaud, dans les combles du palais de justice de Lyon. D'abord service d'identité anthropométrique, sur le modèle de Bertillon prévalant à la préfecture de Paris, il est directement rattaché au commissariat central de la sûreté de Lyon. Celle-ci est placée sous l'autorité du préfet de Lyon depuis les lois des 19 et 24 juin 1851. En l'absence de disposition législative régissant l'organisation d'un laboratoire de police - jusqu'à la loi du 27 novembre 1943 en portant création - Edmond Locard est nommé inspecteur, grade avec lequel il dirige le laboratoire. Cependant, il n'a jamais été fonctionnaire. Le laboratoire ne perçoit de l'administration qu'une indemnité annuelle tout au long de sa carrière jusqu'en février 1951 où il est nommé directeur honoraire. Les expertises commandées par le parquet ou par toute autre personne morale et physique sont rétribuées par honoraires.
Le personnel est au début constitué de fonctionnaires de police d'Etat et dépendant du ministère de l'intérieur. De la création au départ de son fondateur, les moyens dont dispose son directeur sont restés rudimentaires. Mais le personnel s'est progressivement étoffé, passant de deux assistants sans formation scientifique à une trentaine de collaborateurs qualifiés pour la plupart. Le décret du 27 novembre 1943 fixe le mode de recrutement, le statut et la rémunération du personnel de laboratoire de police technique, parmi lequel, le chef du laboratoire de police technique. Ce dernier doit être docteur soit en sciences, soit en médecine ou en pharmacie.
Entré en 1935 comme assistant, Jacques Locard obtient son doctorat de chimie l'année suivante. Sa thèse porte sur la criminalistique. Il occupe ensuite les fonctions de directeur adjoint avant de remplacer son père lors de sa retraite, jusqu'à sa mort survenue brusquement en 1952.
En plus du service d'anthropométrie et de photographie, institué par le service d'identité judiciaire de police à Paris d'Alphonse Bertillon, le laboratoire de Lyon a diversifié les procédés scientifiques et techniques d'enquête et d'analyse des traces et indices. Parmi ces procédés, Edmond Locard a introduit en France un mode de classement du fichier dactyloscopique, corrélé au fichier anthropométrique, qui s'est avéré particulièrement efficace pour identifier les récidivistes. Il a affiné la technique d'identification scientifique des traces laissées par les pores, nommée la poroscopie.
Edmond Locard est aussi l'auteur d'une méthode d'analyse, la graphométrie, qu'il a appliquée lors d'expertises réalisées sur des documents écrits, en plus de celles effectuées sur le matériel d'écriture. Il s'agit alors pour Edmond Locard de verser la preuve indiciaire au procès pénal, à l'heure où prévalent le témoignage et l'aveu, extorqué dans des conditions qu'il juge indigne d'une société qui peut tirer parti des progrès de la science. Selon le principe d'échange formulé par lui, le laboratoire scientifique doit prélever lors de l'enquête judiciaire les indices constitués par les traces matérielles nécessairement laissées par le criminel sur les lieux du crime ou du délit, puis effectuer selon la nature des prélèvements, des expertises balistiques, biologiques, chimiques et toxicologiques, ou encore authentifier les documents, les codes, les écritures, la monnaie, les timbres.
Durant les quatre décennies de direction d'Edmond Locard, le laboratoire constitue un fichier dactyloscopique, phonétique et anthropométrique des criminels de la région lyonnaise. Il est composé en 1934, d'un service photographique des suspects et d'un service microphotographique pour les documents écrits, d'un laboratoire de chimie, du musée, d'une bibliothèque et des archives conservant les pièces à conviction, les dossiers des criminels et une collection de clichés photographiques.
La renommée internationale de ce laboratoire, notamment dans l'entre-deux-guerres, se traduit par l'afflux, venu de trois continents, d'un public aussi varié que précieux. Ces hôtes se montrent curieux de s'inspirer de ses méthodes, ou de s'entretenir avec son directeur et visiter le musée de criminalistique, initialement constitué par Alexandre Lacassagne et enrichi progressivement de pièces venues du monde entier. Harry Ashton-Wolfe compte parmi ces personnalités de renom. Romancier et ami de Conan Doyle, avec lequel Edmond Locard entretient également une correspondance, Ashton-Wolfe est aussi traducteur de ses travaux.
Ce laboratoire de police technique est autant conçu comme un centre de ressources que de formation et d'expérimentation. Il dispense des cours de criminalistique aux étudiants en droit ou à l'école de police. Des stagiaires étrangers sont accueillis : professionnels en poste et futurs criminologistes réputés comme Osvaldo Miranda Pinto, Henry Rhodes, Harry Söderman, William Stirling, Mohamed Zaki. Magistrats et policiers sont également invités à s'initier aux méthodes d'investigation de la criminalistique élaborées ou mises en oeuvre par son directeur. Edmond Locard contribue à la création de l'Académie internationale de criminalistique à la fin des années 1920 et dirige, au laboratoire, la publication de son organe de presse officiel, La Revue Internationale de criminalistique durant la décennie suivante. En 1950, il est récompensé par la communauté scientifique en étant désigné président de la Commission internationale de Police technique, préfigurant Interpol.
Les activités connexes au laboratoire de police technique
Parallèlement à son activité d'expert et de criminologiste, Edmond Locard diffuse et vulgarise ses connaissances par la publication d'ouvrages et d'articles, quant il ne s'agit pas de communiquer au cours d'émissions radiophoniques et lors de conférences pour lesquelles il est généralement rétribué.
Il enseigne d'abord à la faculté de lettres ainsi qu'à l'institut pratique de droit de Lyon (1910), puis dans différentes écoles de détectives françaises et étrangères, ainsi qu'à l'école nationale supérieure de police de Saint-Cyr au Mont-d'or.
Loin de limiter sa contribution au rayonnement international de la criminalistique et du laboratoire de police technique de Lyon, Edmond Locard publie des nouvelles et des romans policiers, un traité et un catalogue de philatélie, une histoire du théâtre lyrique, des chroniques et des conférences sur des sujets tant scientifiques que culturels : en arts musique, peinture, théâtre en littérature, sur la philatélie comme en gastronomie.
Edmond Locard est d'ailleurs un chroniqueur réputé de l'actualité lyonnaise mondaine, artistique et plus particulièrement musicale. Il exerce des fonctions d'encadrement au sein de différentes publications de presse : directeur de rubrique littéraire et membres de comités de rédaction de plusieurs organes de presse locaux voire nationaux, au rang desquels figure Lyon Républicain, directeur de rédaction d'Androclès, organe de diffusion des « Mardis de Lyon » qu'il anime par ailleurs.
Sa sociabilité est très développée avec la « notabilité » lyonnaise, tant sur le plan culturel qu'associatif. Acteur engagé dans la cité, il est membre ou président parfois à titre honorifique de très nombreux comités et sociétés ou associations culturelles, professionnelles et scientifiques. Il entre dans la classe des sciences de l'Académie des sciences, belles lettres et arts de Lyon dès 1916 avant d'accéder à l'éméritat en 1929. Il préside Les Amis de Lyon et de Guignol créé par son ami Justin Godart et fonde l'Académie du Merle Blanc (1949). Ses membres, issus du monde des lettres et des arts, convient, lors d'une réunion hebdomadaire, une personnalité ayant une certaine notoriété dans un domaine scientifique ou culturel. Un prix de littérature policière Edmond Locard y est décerné pour la première fois en 1959.
Son érudition lui vaut de participer à de nombreux jurys dans les domaines littéraires, musicaux et artistiques. Au sein du comité d'enseignement de la section d'art déclamatoire au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon, il fréquente les compositeurs et musiciens, Georges-Martin Witkowski, Ennemond Trillat. Il a ainsi entretenu de nombreuses relations avec des écrivains, acteurs et peintres.
Denise Bichambis
Fille d'un critique musical, Denise Bichambis suit sa scolarité dans le Doubs où elle est née. Elève du lycée Pasteur à Besançon, elle est remarquée par ses professeurs pour ses qualités vocales. Elle rentre à l'école de musique, qu'elle quitte avec un prix de chant et un accessit de piano, pour intégrer le conservatoire de Dijon où elle fait l'unanimité du jury du prix de chant. Elle poursuit alors au Conservatoire national de musique et d'art déclamatoire de Lyon où elle obtient un deuxième prix du concours de déclamation lyrique (1937). Elle s'y fait connaître d'Edmond Locard qui siège comme membre de jury et administrateur. Elle intègre par la suite le laboratoire de police technique de Lyon où elle assure le secrétariat, la conservation adjointe du musée de criminalistique. Elle s'y forme aux techniques de relevé d'empreintes, à la graphologie et à la graphométrie. Elle réalise pour son propre compte des expertises en écriture à partir de 1947. Elle demeure la collaboratrice d'Edmond Locard après sa retraite et durant tout le temps de son activité au cabinet privé du 5 rue Mercière à Lyon. Elle porte également un intérêt pour la peinture qu'elle pratique par ailleurs, en plus de la musique, et assure le secrétariat général du Salon d'Automne.
Histoire de la conservation
C'est lors de la retraite d'Edmond Locard (février 1951) ou du décès de son successeur et fils Jacques l'année suivante (24 novembre 1952) que les archives du fonds Edmond Locard ont été transférées à son domicile et cabinet privé, où il continua d'exercer jusqu'à sa mort en 1966.
Peu après le décès de sa collaboratrice Denise Bichambis, le fonds a été remis aux Archives municipales de Lyon sans qu'aucun document contractuel n'ait été établi. Un complément de ce fonds est également conservé à la Bibliothèque municipale de Lyon. Cette institution détient la majeure partie des expertises réalisées au laboratoire à l'exception des registres intégralement conservés aux Archives municipales (1910-1967). Elle conserve également de la documentation scientifique d'Edmond Locard et un carton de correspondance personnelle.
Parvenu à l'état de vrac aux Archives municipales de Lyon, le fonds a d'abord été traité sommairement : un état succinct a été dressé et les archives ont été cotées, ce qui a permis à des étudiants et des chercheurs de consulter ce fonds en tenant compte des restrictions d'usage.
En 2006, le fonds a été collationné dans sa totalité. A l'époque seule une partie du fonds a été classée. 74 cartons (cotés provisoirement 31II/1 à 31II/37 ; 31II/113 à 31II/172), soit près de 9 mètres linéaires représentant la partie classée.
Les dossiers d'expertises constituant un sous-fonds ont été traités en totalité en raison de leur homogénéité (cotés provisoirement 31II/113 à 31II/172). Pour le reste des dossiers, il n'a pas été possible d'établir un séquençage chronologique ou un une partition en fonction des provenances.
En 2018, les cartons provisoirement cotés 31II/38 à 31II/112 ont été classés et cotés en 308II/1 à 308II/137.
Modalités d'entrées
Don initial antérieur à 1974, confirmé par Pierre Locard, petit-fils d'Edmond Locard, en date du 27 juillet 2006 et de juin 2014.
Présentation du contenu
Le contenu du fonds considéré globalement (31II et 308II) reflète, de par la diversité des documents, le foisonnement des activités privées et professionnelles d'Edmond Locard.
En provenance de nombreux pays, celle-ci couvre le vaste champ de ses relations avec différents milieux, professionnel, associatif, notable et avec la sphère familiale ou amicale. D'autre part, une partie du courrier échangé avec l'administration permet d'étudier le fonctionnement du laboratoire de police technique de Lyon, lequel peut aussi être éclairé par la consultation des dossiers et registres d'expertises.
Le fonds Edmond Locard comporte des papiers du médecin légiste Alexandre Lacassagne, probablement en raison de leur collaboration au laboratoire de médecine légale de la faculté de Lyon et au musée de médecine légale fondé par ce dernier. Une partie de la collection a rejoint le musée de criminalistique, enrichi ensuite par son disciple. Il est aussi possible qu'une partie, ou la totalité de ces papiers, aient rejoint le fonds dans le cadre d'une étude réalisée par un stagiaire du laboratoire : comme pourrait le laisser entendre l'examen de la correspondance du laboratoire de police technique de Lyon. Ces archives sont essentiellement constituées de la correspondance, dont une partie comprend les échanges avec les confrères et des lettres provenant du criminel récidiviste Joseph Vacher. On y trouve également des notes de travail du légiste dont celles concernant l'examen clinique du « tueur de bergers ».
Les papiers de sa fidèle collaboratrice Denise Bichambis sont de composition similaire à ceux d'Edmond Locard, sans toutefois refléter la même diversité et érudition. Ses centres d'intérêts et d'activités portent davantage sur la musique, les arts graphiques et la philatélie.
Les archives traitées rendent particulièrement compte de la production intellectuelle d'Edmond Locard. Composées de nombreux textes préparatoires et d'imprimés d'ouvrages ou d'articles, cet ensemble est un appréciable témoin d'une pensée en gestation.
Constituées d'une production intellectuelle volumineuse, les archives attestent de l'éclectisme de leur producteur et de sa notoriété bien au-delà de la ville de Lyon, comme en témoignent les articles biographiques et la correspondance.
Registres et dossiers d'expertise constituent une source de premier ordre pour l'étude de la criminalistique et témoignent d'autre part d'une activité abondante et diversifiée au service de requérants dont la provenance englobe un vaste champ géographique.
Évaluation, tris et éliminations, sort final
Pour ce fonds privé, seuls les documents en plus de cinq exemplaires (imprimés) ont été retirés. Les traces successives constitutives d'une pensée en gestation ont été enrevanche conservées. Les éliminations ont porté sur les documents suivants :
Discours prononcé pour l'inauguration de la salle GM Witkowski :dactylogrammes (30 octobre 1951) ; anciennes cotes 31 II 17 ; 31 II 44.
Education générale des lycées de Lyon, Cercle d'études musicales : dépliants (janvier -avril 1944) ; anciennes cotes 31 II 22.
L'Argus Philatelic : spécimens (octobre 1947-janvier 1948) ; anciennes cotes 31 II 75.
Mode de classement
Les mentions portées sur les contenus et contenants des documents par le producteur ont mis à jour un classement de type géographique ou méthodique. Cependant, la nomenclature ayant évolué au fil du temps, l'ordre initial du fonds qui a fluctué et mêlé les documents de différentes provenances n'a donc pas toujours pu être restitué. Il n'est pas certain que les dossiers du fonds Edmond Locard aient été alimentés dans un ordre chronologique, hormis certaines parutions et les dossiers concernant le laboratoire de police technique. Il n'a donc pas été possible d'établir une périodisation sur la partie classée, à l'exception des dossiers d'expertises.
Les papiers personnels, ceux retraçant la diversité de ses activités exercées « hors » du laboratoire puis de son implication dans la vie sociale et culturelle, ainsi que les œuvres de l'esprit, ont été repérés et classés en fonction de plusieurs logiques : l'ordre initial, lorsqu'il est apparu pour certains dossiers constitués, la thématique, qui recoupe aussi partiellement l'ordre initial, la provenance d'une source écrite ou d'une catégorie de correspondant, les activités d'Edmond Locard.
Le plan de classement comprend quatre sous-ensembles :
- Vie privée d'Edmond Locard : ses papiers personnels, ses activités d'écrivain, de journaliste et conférencier
- Sa production intellectuelle : ses publications, collaborations journalistiques et sa documentation de travail
- Les papiers de Denise Bichambis : papiers personnels et professionnels
- Les expertises
Conditions d'accès
La communicabilité de ce fonds d'archives est régie selon les délais réglementaires en vigueur pour les archives publiques. Si la grande majorité du fonds est communicable immédiatement, les registres et dossiers d'expertises le sont à l'expiration d'un délai de 75 ans à compter de la date de clôture des dossiers. Le lecteur peut néanmoins adresser une demande de dérogation qui sera instruite par les Archives municipales de Lyon et transmise au donateur.
Conditions d'utilisation
La reproduction à usage privé est autorisée.
Tout autre usage est soumis à l'autorisation écrite du donateur.
En cas de publication ou de diffusion publique (présentation publique, exposition) et quel que soit le support utilisé, les reproductions seront autorisées sous réserve de l'apposition de la mention : « Fonds Edmond Locard - Archives municipales de Lyon » et de la référence précise de la cote de l'article.
Autre instrument de recherche
En 2018, la deuxième partie du fonds Locard a été classée et cotée en 308II.
Documents en relation
Le lecteur est invité à consulter la bibliographie éditée dans le répertoire 308II.
Bibliographie
Le lecteur est invité à consulter la bibliographie éditée dans le répertoire 308II.
Cote/Cotes extrêmes
Date
Présentation du contenu
En raison du statut particulier d'Edmond Locard au sein du laboratoire, il importe de préciser que les expertises sont autant réalisées à titre privé que dans le cadre des missions du service régional d'identité judiciaire dépendant de la Sûreté de Lyon, soit le laboratoire de police technique. Ainsi les demandes qui ont émané de la Sûreté n'ont jamais été rétribuées à l'exception d'une indemnité annuelle. Le financement du laboratoire a d'ailleurs été un problème récurrent auquel a dû se confronter son directeur et fondateur durant sa carrière. En revanche, les expertises qui ont été commandées par la Justice (Parquet ou juge d'instruction), en France et jusqu'à l'étranger, ont été rétribuées tout comme lorsque les commandes ont provenu de personnes ou d'organismes privés.
Les expertises produites dans le cadre du laboratoire de police technique de Lyon ont été mêlées à celles qu'Edmond Locard a réalisées à compter de sa retraite. Les expertises de sa collaboratrice ont été en revanche séparées, même si cette dernière a parallèlement été secrétaire et assistante au laboratoire jusqu'à la retraite de son directeur.
Cependant, il a fallu remédier à certains mélanges en reclassant des pièces dans les dossiers appropriés, voire même un certain nombre de dossiers. D'autres pièces sans dossier de rattachement ont aussi pu être reclassées, à l'exception d'un reliquat rassemblé au sein d'un même article et correspondant à l'activité du laboratoire (31 II 140).
Le classement adopté s'est proposé d'organiser la production en la restituant dans son contexte. Il s'est d'abord agi de séparer les expertises réalisées durant la période d'activité de son directeur (1910-1951) de celles réalisées après sa mise à la retraite. Toutefois, Edmond Locard a alors été nommé directeur honoraire tandis que son fils a assuré la succession par intérim avant d'être nommé en remplacement de son père. De ce fait, la césure chronologique n'a pas été aussi franche dans le suivi des dossiers, puisqu'Edmond Locard a continué de suivre après son départ officiel des dossiers ouverts durant son activité au laboratoire. Il semble que c'est à la mort de son fils survenue brusquement en 1952 que la rupture s'est opérée. C'est en conséquence que le choix a été fait de regrouper les dossiers traités par Edmond Locard après son départ (1951) et ce jusqu'à sa mort survenue en 1966. Les expertises réalisées par sa proche collaboratrice Denise Bichambis ont également été séparées des deux autres sous sous-fonds.
Les dossiers d'expertises sont ainsi constitués de trois sous-sous-fonds. Le choix de présentation pour chacun des trois « producteurs » est lui-même subdivisé en trois :
- en tête figurent les registres correspondant aux dossiers d'expertises
- il faut ensuite distinguer parmi les dossiers numérotés deux modes de classement différents. Une partie d'entre eux est classée dans l'ordre numérique croissant. L'autre partie est constituée d'un ensemble d'expertises numérotées dont le classement par dossier rassemble plusieurs expertises parce qu'elles concernent un même demandeur ou une même affaire.
- enfin, les dossiers non numérotés sont classés par ordre alphabétique de l'intitulé d'une l'affaire ou d'un demandeur.
Il est à noter que la numérotation des expertises de Denise Bichambis (1 à 144) s'effectue parallèlement à celle du laboratoire. En conséquence, les références des numéros d'expertises à quatre chiffres portées sur le registre de Denise Bichambis renvoient aux dossiers constitués par le laboratoire de police technique de Lyon. Chaque producteur a en effet assorti les dossiers de registres inventoriant les expertises.
Ce sont des instruments précieux de par les indications et les références qu'ils comportent. Pour ceux du laboratoire plus particulièrement, une table récapitulative indique l'origine de la demande par une encre de couleur différente, selon que la demande émane des ministères de l'Intérieur ou de la Justice et de tout autre requérant : organismes et personnes privés. La nature de l'expertise (en écriture, balistique, biologique, toxicologique) est également spécifiée. De même le numéro de l'expertise s'incrémente dans l'ordre croissant pour dépasser les 120 000 dans les registres d'Edmond Locard. Le nom du commanditaire ou de l'affaire est également reporté. La copie de la réponse ou du rapport est généralement reproduite. Cet outil est d'autant plus utile que les dossiers vont du complet jusqu'au très lacunaire. Pour les dernières années d'exercice d'Edmond Locard notamment, le numéro correspond davantage à celui d'un registre d'ouverture d'un dossier ou d'enregistrement d'une demande parfois classée sans suite.
A cet égard, il n'est donc pas toujours aisé de déterminer si le dossier est parvenu aux Archives municipales incomplet ou si la demande n'a pas été suivie d'effet. Les nombreuses lacunes constatées en analyses complémentaires signalent donc uniquement les dossiers manquants avec leur numéro correspondant.
Cote/Cotes extrêmes
Date
Mots clés typologiques
Cote/Cotes extrêmes
Date
Présentation du contenu
Correspondance reçue, copie dactylographiée de la correspondance envoyée, brouillons de lettres, brouillons de notes, copies du rapport d'expertise, pièces de forme, pièces de procédure, récépissés.
Mots clés typologiques
Cote/Cotes extrêmes
Date
Présentation du contenu
Classement par ordre alphabétique d'affaires.
Mots clés typologiques
Cote/Cotes extrêmes
Autres Cotes
Date
Présentation du contenu
Contient aussi un dossier numéroté « divers 10 ».
Lacunes constatées pour les dossiers n°1, 5-6, 9, 16, 36, 40-41, 48, 59.
Conditions d'accès
NC Sur autorisation uniquement au bout de 75 ans
Mots clés typologiques