3S - Cartes et plans de petit format

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Cote/Cotes extrêmes

3S/1-3S/1531

Date

1600-1978

Importance matérielle

1372 pièces

Origine

Archives municipales (Lyon)

Modalités d'entrées

Versant ou donateur : Donateur inconnu

Type d'entrée : Inconnu

Présentation du contenu

Collection ouverte de plans de petits formats.

Date d'arrivée approximative : Sans date

Conditions d'utilisation

  • Mention obligatoire : "Ville de Lyon, Archives municipales, auteur (s'il est identifié), cote".
  • Domaine public : réutilisation libre et gratuite pour tous usages. 

Existence et lieu de conservation de copies

La majorité de la collection a été numérisée et est consultable en ligne.

Documents en relation

Archives municipales de Lyon

  • 1S : collection de cartes et plans de grand format.
  • 2S : collection de cartes et plans de moyen format.
  • 1SAT, 2SAT, 3SAT : collections de cartes et plans en albums de différents formats.
     

Archives départementales du Rhône et de la Métropole de Lyon
1FI et 2FI : collection de cartes et plans de différents formats.

Notes

Notes communicabilité : Numérisé

Projet d'un plan général de la Ville de Lyon et de son agrandissement, en forme circulaire, dans les terrains des Brotteaux.

Cote/Cotes extrêmes

3S/115

Date

1764

Importance matérielle

3 pièces

Caractéristiques physiques

Couleur; Papier

Particularité physique

Gravure sur cuivre ; Encre noire rehaussée de lavis de cinq couleurs

Dimensions

39,2 x 33.8 cm (plan)

Particularité du document

Echelle : 1:9000e basée sur la toise du Roy (2,9 cm = 150 toises)

Biographie ou Histoire

Jean-Antoine Morand est un artiste, ingénieur, architecte, urbaniste et promoteur, né à Briançon le 10 novembre 1727. Il meurt guillotiné à Lyon le 24 janvier 1794, pour avoir pris part à la défense de la ville, lors du Siège de Lyon par les troupes de la Convention.

Au 18e siècle, les terrains disponibles sur la rive gauche du Rhône sont pour la plupart la propriété des Hospices civils de Lyon. En 1764, Morand propose un véritable plan d'urbanisme, qui prévoit notamment l'extension de Lyon sur la rive gauche du Rhône. En 1765, il achète les terrains du pré Deschamps sur lesquels il trace un premier lotissement. Les recteurs de l'hôpital voient cette concurrence d'un mauvais oeil. Après quinze ans d'opposition, un accord est enfin conclu. Morand établit alors un plan commun avec le voyer des Hospices. Le projet est soutenu par le pouvoir royal qui autorise en 1772 la construction d'un pont, reliant le quartier de la rive gauche du Rhône à la ville. Trois ans plus tard, Morand achève la construction du pont. Les bases du quartier actuel des Brotteaux sont établies en 1780. Au nord, les lônes sont comblées grâce au prolongement de la digue basse de Brotteaux à l'amont du pont Morand. Les voies existantes sont prolongées et doublées selon un plan en damier. Une grande place (l'actuelle place du maréchal Lyautey) est esquissée au débouché du pont, autour de laquelle les premières constructions commencent à s'élever.

Pour autant, les Brotteaux restent avant tout un lieu où les fêtes et les attractions se multiplient. Des cirques, des chevaux de bois, un théâtre de marionnettes et des guinguettes s'ouvrent. Car si le quartier est devenu un espace de promenade prisé des Lyonnais, rares sont ceux qui viennent s'y installer. La plaine reste en effet inondable et connaît des crues en 1783 et 1787. De plus, la Révolution ralentit les travaux.

Présentation du contenu

Le plan, orienté au Nord en haut, s'inscrit dans le dessin d'un faux-cadre. Morand imagine une cité inscrite dans un cercle où Saint-Nizier marquerait le centre de la ville. L'audace de son plan est de vouloir faire surgir un nouveau quartier sur l'autre rive du Rhône, tout en aménageant les quais du fleuve. Le nouveau quartier s'organiserait selon un plan en damier rythmé par quatre places et une série de promenades, avec au sud un parc arboré en forme d'étoile. Un pont assurerait la liaison entre le nouveau quartier et la vieille ville. Le nouveau quartier serait limité à l'est par un canal en arc de cercle permettant de dériver une partie des eaux de crue du fleuve. Le plan urbain se géométriserait aussi à l'ouest avec l'alignement des quais de Saône et des rues centrales. Il propose une vision de la ville à grande échelle, en pensant son développement de manière globale.

En bas du plan figurent deux tables indicatives, sculptées dans les socles de pierre des allégories de la Saône, à gauche, et du Rhône, à droite :

  • la table de gauche concerne la ville et liste de a à l les modifications prévues : parmi elles, la « démolition de toutes les maisons qui ont le pied dans l'eau » depuis Vaise jusqu'à Saint-Georges, "la réunion du Brotteau Mogniat avec la ville" (projet de Michel-Antoine Perrache) ;
  • la table de droite concerne la partie des Brotteaux sur la rive gauche du Rhône. Elle liste les travaux prévus de A à P.

Le plan est complété par :

  • une table indicative imprimée, qui liste les différents éléments du projet de A à T, dont la numérotation diverge de la table précédente ;
  • le « projet d'un plan général de la Ville de Lyon, présenté à MM ; les prévôt des marchands et échevins », qui détaille en seize rubriques les objectifs de Morand, qualifiés « d'avantages ». En voulant donner à la ville cette forme circulaire, il veut agrandir le territoire de la ville tout en conservant une proximité des quartiers entre eux. Au-delà des grandes avenues, il projette de démolir les maisons situées au bord de l'eau pour dégager la circulation et les perspectives, favorisant ainsi les déplacements vers la route de Paris. Il pense aussi à assainir l'air de la ville et à la protéger des inondations grâce à de nombreux espaces arborés et à la construction d'un canal. Enfin le pont de bois remplace le système précédant de trailles qui ne permettait pas le passage des carrosses, charrettes ou bêtes de charge. Le plan de Morand ne répond donc pas seulement aux besoins liés à la croissance démographique, mais réfléchit aussi à la vie des habitants en les protégeant de l'insalubrité, des catastrophes liées aux crues et en désenclavant une ville encombrée : en somme, il s'agit d'un véritable plan directeur d'urbanisme.

Mode de classement

Le plan est classé dans le fonds général des cartes et plans de petits formats (3S).

Conditions d'utilisation

Conditions générales de reproduction du service.

Langue des unités documentaires

Français

Existence et lieu de conservation de copies

Ce plan est consultable :

  • sous forme numérique sur le site Archives en ligne.
  • sous forme de diapositive noir et blanc et couleur et planche contact (4PH/105, 4PH/274-275, 6PH/166).

 

Documents en relation

Archives municipales de Lyon

  • Actes constitutifs et politique de la commune (série AA).
  • Administration communale (série BB).
  • Bien communaux, eaux et forêts, travaux publics, voirie (série DD).
  • Fonds Morand (14II).

Bibliographie

Archives municipales de Lyon

  • Audin (M.), Plans et vues, p.28 n° 126
  • Coll., Lyon sur le divan. Les métamorphoses d'une ville [catalogue d'exposition, Lyon, musées Gadagne, 17 novembre 2017 18 juin 2018], 2017. Lyon : Libel, Musées Gadagne, 160 p. (1C/9660) : plan figuré p. 38.
  • Davidson Denise, Verjus Anne, Le roman conjugal : Chroniques de la vie familiale à l'époque de la Révolution et de l'Empire, Champ Vallon, 2011, 305 p (1C/9009).
  • Delfante Charles, Pelletier Jean, Plans de Lyon, Lyon, Editions Stéphane Bachès, 2006, 155 p., figuré p. 48-49 (1C/8561/SAL).
  • Dureau Jeanne-Marie, Guédel Isabelle, Pérez Marie-Félicie, Hommage à Morand, catalogue d'exposition, Lyon, Archives municipales de Lyon, 1994, 188 p (1C/600378).
  • Hours Henri, Nicolas Michel, Jean-Antoine Morand, architecte lyonnais (1727-1794), catalogue d'exposition, Lyon, Archives municipales de Lyon, 1985, 52 p (1C/706938).
  • Vaudrey Gilbert, Le nom de Lyon, Christian Bourgois, 2013, 370 p.
  • 1C/9736, JACQUET Nicolas Bruno, Lyon Confluence, une conquête à contre-courant, Libel, Lyon, 2018, p.57.

Mots clés matières

Mots clés auteurs

Mots clés typologiques