Cote/Cotes extrêmes
Date
Importance matérielle
Caractéristiques physiques
Particularité physique
Origine
Biographie ou Histoire
Biographies rédigées par Michel Paulin.
Pierre PAULIN :
Né le 10/12/1907 (Saint-Denis-en-Bugey, Ain), décédé le 5/11/2007 (Lyon 5e).
Elève de l'Ecole des Beaux-Arts de Lyon (entré d'abord en 1926, il y revient en 1930 après avoir travaillé et fait son service militaire). Il a comme professeur en classe de peinture Georges Décote (ancien élève de Gustave Moreau, condisciple de Rouault, Matisse et Marquet). Il y suit un cursus honorable et est plusieurs fois mentionné.
Attiré par l'art religieux, il entreprend dès 20 ans le décor du chœur de l'église de son village natal, Saint-Denis-en-Bugey (1928). Assistant du décorateur lyonnais Joannès Mayosson, il réalise pour lui les figures des peintures murales de différentes églises, entre autres celles de l'église Sainte-Marie à Saint-Etienne (Loire). En 1934, il épouse Renée Besson, elle-même élève de l'Ecole des Beaux-Arts. Il prend la succession de Mayosson et ouvre son atelier de décoration Place Saint-Jean. Ensemble, ils décorent les églises Notre-Dame (1932) et Saint-Ennemond (1933) à Saint-Etienne, celle de La-Côte-Saint-André (1934), l'église Saint-Pierre des Carmes au Puy-en-Velay (1935), celles d'Annonay (1935), de Cublize (1936), de Longes (Rhône, 1942), la chapelle du Prado à Salornay (Saône-et-Loire, 1944), l'église de Mervans (Saône-et-Loire, 1947). Parallèlement, ils travaillent à la décoration murale profane, activité qu'ils poursuivront épisodiquement jusqu'au début des années 60 : depuis l'Auberge de jeunesse et le château d'Albigny (1937 et 1940), jusqu'au restaurant Paul Bocuse (1965).
A partir de 1938 - la commande de grande décoration ralentissant - Pierre Paulin s'intéresse à la technique de la laque et il entreprend pour l'ensemblier E. Dugay ses premiers panneaux décoratifs alliant laque et reliefs dorés à la feuille d'or et d'argent. Cette technique est alors très en vogue, lancée par les célèbres laques de Dunand pour le paquebot « Normandie ». Cela détermine la deuxième phase de sa carrière artistique. Dès lors, installé au Châtelard dans l'Ile-Barbe, il crée un grand nombre de panneaux décoratifs, portes, meubles et se constitue un style particulier de plus en plus éloigné des thèmes naturalistes de la laque orientale pour atteindre au fantastique puissamment coloré vers la fin de sa production. Parallèlement à cette recherche stylistique, il ne cesse d'améliorer sa technique en explorant les possibilités de toutes les laques synthétiques. Il travaille alors avec les grands ensembliers lyonnais, comme Chaleyssin, Goubeaut, Lecrinier, Pierrefeu, Curtet, Bégule - essentiellement pour des particuliers et des sièges sociaux - mais il honore aussi des commandes publiques : mairies (Lyon 5e, Ecully), institutions publiques (Préfecture, Ponts et chaussées, Syndicat des entrepreneurs).
En 1958, à la demande du Père De Pazanan, ancien curé de Longes (où ils avaient travaillé antérieurement) et récemment nommé à la tête de la paroisse de Sainte-Marie de la Guillotière à Lyon, Pierre Paulin et Renée Besson entreprennent la conception et la réalisation du très important ensemble de vitraux qui doit orner la nouvelle église, œuvre de l'architecte Joseph Bacconnier. C'est pour eux l'occasion de manifester leur talent de peintre et de reconvertir leur expérience de la grande décoration dans le cadre d'une nouvelle technologie : la dalle de verre de Saint-Just-sur-Loire montée sous ciment. Ils font alors un « tour de France du vitrail » qui les conduit aussi bien au pied des grandes verrières gothiques que des dernières œuvres de Manessier. Comme lorsqu'ils pratiquaient la peinture murale, les deux époux s'attèlent ensemble à cette œuvre considérable, échangeant sur tout, bien que ce soit elle qui se charge principalement des projets et lui de l'exécution. Cela représente plus de 150m2 de vitrail répartis en deux séries de chicanes pour le bas-côté et la chapelle de semaine, une verrière d'inspiration mariale, au chœur (6 m x 9 m), une au baptistère, un lanterneau et deux bandes éclairantes en plafond de nef. Ce chantier est inauguré en 1959.
Cette commande les place dès lors dans le circuit des artistes verriers et leur en attire d'autres.
Ils réalisent alors des verrières d'édifices religieux : chapelle d'Ecotay (1960), chapelle du collège de l'Assomption-Bellevue à Lyon (1962), chapelle rue Bourgelat (1963), collège Saint-Louis, église Saint-Joseph à Saint-Etienne (1965), mais aussi de nombreuses verrières décoratives pour des habitations particulières (région Lyonnaise, Savoie, Provence).
Indépendamment de sa carrière artistique, Pierre Paulin a enseigné le dessin à l'Externat Sainte-Marie de 1956 à sa retraite. Il a continué à peindre jusqu'à l'âge de 95 ans et a pu rester autonome chez lui, à Ecully, jusqu'à sa fin.
Expositions :
L'œuvre de Pierre Paulin ayant porté en grande partie sur les arts décoratifs in situ, ses expositions publiques en tant que peintre-laqueur ont été peu nombreuses. Il a surtout exposé dans des manifestations collectives (salons) où il a été souvent récompensé.
A titre personnel :
Renée BESSON :
Née le 11/08/1906 (Saint-Claude, Jura), décédée le 30/09/1984 (Ecully, Rhône).
Elève de l'Ecole des Beaux-arts de Lyon (entrée en octobre 1927), elle suit la classe de Georges Décote où elle est considérée comme très prometteuse, puisqu'elle remporte tous les 1er prix dans les diverses disciplines, plus nombre de prix de fondations.
En 1930, elle est lauréate du concours du Prix de Paris, bourse d'étude de 3 ans offerte par la Ville de Lyon au meilleur élève de peinture et de sculpture. Inscrite à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris, à l'atelier Devambez, elle côtoie notamment Jean Le Moal et Etienne Martin. En 1932 et 1933, elle est logiste au concours du Prix de Rome où elle rejoint le dernier carré des finalistes. Cependant elle ne poursuit pas sa carrière parisienne et revient à Lyon épouser en 1934 Pierre Paulin, son premier amour. Elle participe alors pleinement à leur aventure de décorateurs, aussi bien dessinant les cartons que peignant sur le mur. Elle est co-signataire de toutes les grandes peintures murales religieuses qu'ils réalisent jusqu'en 1947. C'est elle qui dessine les décors pour des institutions ou des particuliers qu'ils réalisent après la Guerre. Elle exécute également quelques dessins pour son mari dans les premiers temps de l'activité de laqueur de celui-ci.
Mais la part artisanale de ce métier ne lui convient pas, et elle se remet à la peinture de chevalet, interrompue depuis Paris. Dotée d'un œil de peintre infaillible, elle se consacre à une production figurative reconnue comme de grande qualité, mais peu abondante, qu'elle partage avec ses tâches de mère de famille.
En 1958, elle entreprend la conception des vitraux de Sainte-Marie de la Guillotière à Lyon, dont son époux, Pierre Paulin, assure l'exécution. Elle a une part déterminante dans cette nouvelle production de vitrail : fine coloriste, elle compose les esquisses et collabore à l'exécution des cartons en vraie grandeur. Elle continue à dessiner les vitraux des commandes importantes qui suivent, tout en gardant une petite activité de peintre. Sa santé se dégradant, elle cesse progressivement de produire et décède en 1984.
Expositions :
Longtemps associée à la production décorative avec son mari, elle produit peu de peinture personnelle (huiles et pastels). Cependant, elle expose régulièrement au Salon de Printemps de Lyon, où elle est fréquemment récompensée.
A titre personnel :
Histoire de la conservation
Archives conservées par Michel Paulin. Ce dernier a réalisé, en amont du don, le pré-inventaire de ces pièces en les identifiant.
Modalités d'entrées
Don des enfants de Pierre Paulin et Renée Besson des 30/09/2015 et 02/02/2016.
Présentation du contenu
Le fonds Paulin-Besson témoigne d'une grande partie de la carrière de Pierre Paulin, mais aussi de celle de son épouse. En tant que fonds d'atelier, il participe à l'étude de leur œuvre et de leur démarche.
Si leur production a, de leur vivant, fait l'objet d'un rayonnement régional, elle se veut aujourd'hui le reflet des enjeux de la production artistique en France au XXe siècle : déclin de la peinture religieuse durant la première moitié du XXe siècle, essor des Arts décoratifs et développement de la laque occidentale, essor du vitrail religieux contemporain en dalle de verre.
Le fonds est structuré en trois parties reflétant les domaines de création successifs du couple : peintures murales, laques, vitraux.
Modeste, la partie regroupant les décors de peintures murales se compose uniquement de plaques de verre et de tirages photographiques en noir et blanc. Un seul décor n'est pas identifié.
Avec 135 cotes pour 276 pièces, la deuxième partie du fonds est la plus conséquente puisqu'elle regroupe l'ensemble des laques réalisées entre 1935 et 1989. Outre le fait qu'un projet sur deux ne soit pas identifié, ceux qui le sont rassemblent des typologies documentaires variées, induisant des caractéristiques physiques différentes :
Il a été décidé de classer ces documents par typologie, en respectant l'ordre des étapes au cours desquelles ils ont été produits, et non par projet, pour des questions de cotation et de conservation :
Le lecteur qui souhaite consulter l'intégralité d'un même projet peut se reporter aux cotes indiquées dans le champ « Documents séparés ».
La dernière partie du fonds regroupe l'ensemble des vitraux en dalle de verre, soit 80 cotes pour 395 pièces. Ici, plus de la moitié des projets ne sont pas identifiés et la problématique des typologies documentaires reste la même. Pour ces raisons, les documents sont classés suivant la même logique que les projets de laques :
Michel Paulin a pré-inventorié l'ensemble des pièces données aux Archives municipales de Lyon en leur apposant une référence, généralement au verso et au feutre. Leur composition est la suivante :
Il indique que « le titre des œuvres est aléatoire selon les documents, car l'artiste ne leur donnait qu'exceptionnellement un titre formel ». Ainsi, certaines œuvres ont dû être nommées lors du classement. De même, les clients sont précisés (dans le titre pour les laques) lorsque ceux-ci sont identifiés.
Michel Paulin apporte quelques précisions au sujet des projets de vitraux :
Enfin, certains projets comportent (dans le champ « Bibliographie ») un permalien permettant d'accéder à la notice rédigée par Michel Paulin sur le site internet http://www.pierrepaulin-laque.fr/
Évaluation, tris et éliminations, sort final
Aucune élimination.
Accroissements
Le fonds est clos.
Conditions d'accès
Le fonds est immédiatement communicable à l'exception des pièces suivantes en raison de leur mauvais état matériel ou de leur fragilité : 65FI/1, 65FI/63 à 65FI/125, 65FI/142, 65FI/219 à 65FI/222, 65FI/224.
Conditions d'utilisation
Il est accordé une autorisation de reproduction des documents sous réserve que ces reproductions restent à l'usage privé du demandeur, à titre de documents de travail, et ne fassent l'objet d'aucune présentation publique, exposition, publication ou diffusion à l'exception des travaux de recherche universitaire. Toute autre demande (exposition, présentation publique, publication, multimédias, page mise en ligne) doit faire l'objet d'une demande d'autorisation écrite du demandeur que les Archives municipales de Lyon transmettront aux donateurs.
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Bibliographie
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