Par décret du 24 mars 1852, les communes de Vaise, de la Guillotière et de la Croix-Rousse sont rattachées à Lyon. La ville s'agrandit et se modernise, à la suite notamment des travaux menés par le Préfet Vaïsse à partir de 1860. Soucieux d'hygiène, de circulation urbaine et de sécurité publique après les révoltes des canuts, il va entièrement remodeler le tissu urbain de la presqu'île lyonnaise.

Ce plan de 1892, orienté à l'Ouest (en haut), a été dessiné par Pierre Reithofer, édité par Félix Devaux et imprimé par Henri Dumont. Il permet de situer dans la ville les principaux monuments publics de l'époque, ainsi que les projets non exécutés à l'emplacement envisagé. Les bâtiments et infrastructures sont illustrés directement sur le plan. Les îlots d'immeubles sont quant à eux figurés par des masses grises.

Les limites de la ville sont marquées par les lignes de chemins de fer à l'est avec la gare des Brotteaux, par la Croix-Rousse au nord, par la colline de Fourvière à l'ouest et par le confluent au sud. On devine une ville dense qui se développe à l'est avec la présence de nombreux ponts sur le Rhône, dont le futur pont de l'Université alors signifié comme « pont projeté ». En effet grâce à l'endiguement du fleuve, l'ancien bourg de la Guillotière a laissé place à un nouveau quartier urbain. Le quartier des Brotteaux s'ordonne quant à lui en voies perpendiculaires à la suite des travaux de Morand. Les noms des rues et des cours d'eau sont notés.

De nombreux bâtiments officiels et religieux sont présents sur la Presqu'île. La vieille ville s'organise à présent autour de voies perpendiculaires, fruits des travaux de Vaïsse, notamment pour la rue de la République, alors que les pentes de la Croix-Rousse montrent encore un dédale de ruelles étroites. À la Croix-Rousse est aménagé un ensemble de rues reliées par des places et les anciens remparts laissent la place au boulevard de la Croix-Rousse.

La ville se modernise et se dote de nouveaux moyens de transports : trains et tramways, tant pour les voyageurs que pour les marchandises. À l'est, un large espace est réservé à la caserne militaire de la Part-Dieu, alors que les anciens forts disparaissent peu à peu au profit de nouveaux aménagements. Plusieurs espaces de promenade sont aménagés. Le plan est d'ailleurs agrémenté de quatre vignettes montrant la promenade des Étroits, le parc de la Tête d'Or, l'Île-Barbe et à l'ouest la nouvelle basilique de Fourvière qui domine la ville.

Dans sa partie inférieure, le plan représente une partie de la commune de Villeurbanne.

Le plan est classé dans le fonds général des cartes et plans de moyens formats (2S).

Craquelé, fatigué aux plis : manipulation délicate.

Plan numérisé et consultable en ligne.

Archives municipales de Lyon

• 2S/1292-1297 : Lyon pittoresque et monumental.
• 3S/130/B : Lyon pittoresque et monumental. Plan établi sous la forme dégagée d'un croquis.
• 75II : Société des Transports en Commun Lyonnais.
• 167II : Société Anonyme de la Rue Impériale (167II).

• Audin Marius, Bibliographie iconographique du Lyonnais, 3 tomes en 2 volumes, Bibliothèque de Lyon, Lyon, 1909-1912 (1C/308227/VOL/3/2).
• Benoît Bruno, Béghain Patrice, Corneloup Gérard, Dictionnaire historique de Lyon, Lyon, Editions Stéphane Bachès, 2009, 1504 p (1C/601273).
• Coll., Forma Urbis, les plans généraux de Lyon, XVIe - XXe siècles, catalogue d'exposition, Lyon, Archives municipales de Lyon, 1997, 249 p (1C/600554).