Les documents cotés en 1II sont entrés aux Archives municipales de Lyon par voie de dons ou d'achats depuis le XIXe siècle.

La sous-série est constituée de dons et d'achats de pièces isolées et de fonds privés de petite taille (moins d'une boîte d'archives).

Pour certaines cotes, les documents en double exemplaire ont été éliminées réglementairement.

La sous-série est ouverte. Elle est donc susceptible de s'accroître par de nouveaux dons ou achats.

Céline Chaussade est née en 1902 en Ardèche et décédée à Lyon en 1981. Avant-guerre, elle milite pour le parti communiste et l'union des femmes françaises et occupent divers emplois à domicile. Quand la Seconde Guerre mondiale éclate elle est ouvrière dans une fabrique de thermos à Lyon avec son mari Léon (1900-1986). Elle s'engage dans la Résistance (FTPF) grâce aux soeurs Chollet et Claudine Chomat. Avec son mari, ils mettent à disposition leur appartement au 35 rue Saint-Georges pour héberger des personnes et stocker des armes.

Gilbert Chaussade est né le 20 octobre 1930 à Lyon et décédé le 26 octobre 2024 à Saint-Genis-Laval. Gilbert Chaussade a vécu toute son enfance rue Saint-Georges dans le Vieux-Lyon avec ses parents, dans un petit appartement qui donnait sur la place de l'Église Saint-Georges. Il a effectué sa scolarité à l'école préélémentaire et élémentaire Fulchiron, puis au collège moderne des Minimes (aujourd'hui le lycée Jean Moulin), en haut de la colline, où il raconte avoir au printemps 1944 « tracé à la craie avec ses camarades d'innombrables croix de Lorraine dans la montée des Epies, symboles de la Résistance ». Ses parents étaient ouvriers, et militants au Parti Communiste Français. Sa mère, Céline Chaussade, amie des sœurs Chollet et en relation avec Claudine Chomat, s'engage dans la Résistance. Avec son mari, elle met à disposition l'appartement familial de deux pièces rue Saint-Georges pour servir de boîtes aux lettres, de lieu de stockage d'armes et de tracts, et de point d'hébergement pour des clandestins. Le 8 mai 1945, il se rappelle que "nombre de collégiens forcent le portail de sortie et vont faire le siège du lycée de filles d'en face - aujourd'hui Saint-Just, puis toutes et tous descendent en ville fêter la victoire avec une foule énorme". 
Son entrée dans la vie militante remonte à 1944 où il adhère aux jeunesses communistes. Il a été un militant infatigable tout au long de sa vie, pour l'égalité, la justice sociale, progressiste, profondément antiraciste et anticolonialiste, militant contre la guerre d'Algérie, puis celle du Vietnam, également pour la fin de vie digne. Il a été employé de banque, syndiqué à la CGT dès les années 1950, où il a été administrateur durant 2 ans, et a également été responsable du Secours Populaire du Rhône une dizaine d'années, prenant alors une disponibilité de la banque. Resté adhérent au PCF toute sa vie, il aimait apprendre, lisait beaucoup, et échangeait avec des personnes de toutes convictions politiques et religieuses, discussions qui l'ont beaucoup enrichi notamment pour développer son esprit critique. Une fois à la retraite, membre de diverses associations d'anciens Résistants dont celle de Roger Pestourie, il a même appris à se servir d'internet, pour apprendre encore et transmettre des informations et articles à ses enfants et petits-enfants. 

Biographies de Céline et Gilbert Chaussade,transmise ou rédigée par sa petite-fille et donatrice Céline Vergne.

Don de Céline Vergne, Dany Chaussade et Jean Chaussade à la ville de Lyon en date du 15 janvier 2025.

Ce petit fonds composé de papiers mais aussi d'objets témoigne des engagements des militants communistes Céline Chaussade et de son fils Gilbert.

1II/775/1 - Papiers de Céline Chaussade.

1II/775/2 - Papiers de Gilbert Chaussade.

1II/775/3 - Broches.

1II/775/4 - Ecussons et insignes.

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