Cote/Cotes extrêmes
Date
Importance matérielle
Origine
Biographie ou Histoire
Histoire des ateliers
En 1820, l'orfèvre François Calliat fonde la maison éponyme. Lorsqu'il décède, en 1851, son gendre Thomas Joseph Armand reprend l'atelier sous le nom d'Armand-Calliat.
Thomas Joseph Armand-Calliat (1822-1901) est un célèbre orfèvre lyonnais ayant pris une part active dans le renouveau de l'orfèvrerie religieuse du XIXe siècle. Primé de nombreuses fois au cours de sa carrière, il a travaillé à l'échelle internationale. Thomas Joseph Armand-Calliat commence à collaborer avec son fils Marie Joseph Armand-Calliat (1862-1939) au début des années 1890. Il lui confie progressivement la gestion de l'atelier, avant que celui-ci n'en reprenne complètement la direction après le décès de son père, en 1901. On trouve ainsi, dans ce fonds 36 FI, des dessins produits par Armand-Calliat père, des dessins produits par Armand-Calliat fils, ainsi que des dessins produits ensemble.
Marie Joseph Armand-Calliat poursuit l'œuvre de son père et rencontre lui aussi un grand succès, toujours à l'échelle internationale. Il évolue dans un style plus épuré et symbolique.
En 1924, Marie Joseph Armand-Calliat cède l'atelier familial à Amédée Cateland (1876-1938), architecte et archéologue, frère de l'architecte Emmanuel Cateland (auteur du célèbre immeuble Cateland, dans le 9e arrondissement, premier immeuble d'habitation de Lyon en béton armé). Amédée Cateland décède moins de 15 ans après avoir repris l'atelier, en 1938. Sa veuve et son plus proche collaborateur reprennent la direction de l'atelier et poursuivent son travail jusque dans les années 1960 sous le nom des « Ateliers Amédée Cateland ».
Focus sur l'orfèvre Armand-Calliat
Thomas-Joseph Armand est né aux Abrets, le 24 octobre 1822. Après une formation d'avocat, il épouse en 1853 demoiselle Jeanne Calliat. Sa jeune femme venait d'hériter d'une entreprise d'orfèvrerie à la mort de son père François Calliat. Il reprend bientôt l'affaire à son propre compte en s'associant avec sa femme et se fait appeler désormais Armand-Calliat.
La maison qui périclitait, se redresse, elle abandonne la grosserie pour l'orfèvrerie religieuse. De 12 ouvriers en 1854, on passe à 40 en 1885. Armand-Calliat, après avoir associé son fils à l'affaire en 1887, meurt le 29 novembre 1901, alors que sa maison atteint l'apogée de sa renommée. Il est primé aux diverses expositions universelles de 1862, 1867, 1878, 1889, 1900, et l'on retrouve ses œuvres non seulement en France, mais en Belgique, Grande-Bretagne, Portugal, Italie, Jérusalem, Egypte, U.S.A et même aux Indes et au Chili.
Au milieu du XIXe siècle, l'orfèvrerie française se trouve partagée entre deux tendances : l'ancienne école, dernier soubresaut du XVIIIe siècle, affadie, « étalage prétentieux qui donnait un faux air de magnificence »(1) et la nouvelle école poussant le renouveau archéologique jusqu'à la reproduction stricte et sans originalité des objets médiévaux, dans le goût de Viollet Le Duc et de Lassus.
En 1858, Armand-Calliat rencontre l'architecte Pierre Bossan. Cette rencontre est décisive, tous deux comprennent qu'entre « la ronde bosse énorme et baveuse des calices et des ostensoirs dérivés du style abaissé des XVIIe et XVIIIe siècles » et les reproductions serviles de l'art gothique il y a place pour un art traditionnel mais rajeuni, personnel, substituant aux objets d'un éclat grossier&des œuvres, parlant un plus haut langage aux sentiments religieux ». La collaboration des deux artistes dure jusqu'à la mort de Bossan ; après 1887, l'orfèvre toujours à la recherche d'un « art nouveau » utilise cependant les leçons du maître.
Techniquement l'œuvre se caractérise par l'excellence de la facture ; le travail du métal se fait sans l'emploi du tour électrique, ni soudure ou estampage, l'utilisation de l'émail est poussée très loin : émaux champlevés en taille d'épargne avec des réserves d'argent et d'or, émaux de niellure, émaux translucides.
La grand originalité de l'œuvre est sa portée spirituelle, l'artiste veut faire passer le message chrétien et ne se contente pas de vague décors symboliques, l'objet devient un poème centré sur un thème ou une idée, les scènes, les inscriptions, les couleurs, les gemmes, les formes.
Biographie écrite par Shannon Leclercq, historienne de l'art.
Histoire de la conservation
Ce fonds a été acquis par la Ville de Lyon en 2001 et 2003 après l'incendie qui a ravagé les ateliers Amédée Cateland (situées place des Minimes, dans le 5e arrondissement de Lyon). Endommagés par le feu (certains calques sont en très mauvais état, complètement brûlés et en miettes), ces dessins ont également pris l'eau des lances à incendie avant d'être entreposés dans des conditions précaires puis d'être mis en vente.
Plusieurs dizaines de pièces, jugées les plus précieuses, ont fait l'objet d'une restauration peu de temps après leur arrivée aux AML (en 2005-2006) par un prestataire externe. D'autres sont encore en mauvais état et en attente de restauration.
Modalités d'entrées
Acquis par la Ville de Lyon en 2001 et 2003 auprès de Frédéric Malavieille et Stéphane Ruel.
Présentation du contenu
Le fonds se compose de trois parties :
36FI/1-36FI/244 : 405 dessins de l'atelier de l'orfèvre Thomas-Joseph Armand-Calliat et de ses successeurs.
36FI/245-36FI/452 et 455 : 1133 dessins d'Amédée Cateland assez riches d'informations sur les commanditaires et dont la production dépasse le simple cadre lyonnais et concerne plusieurs départements.
36FI/453-36FI/454 : documents isolés provenant d'autres producteurs dont cinq dessins d'objets liturgiques et quatre reproductions de peintures et d'autels.
Mode de classement
Classement par atelier puis par ordre chronologique pour les pièces datées et par numéro de modèle (ordre croissant)
Conditions d'accès
La plupart des documents sont communicables à l'exception de quelques documents en mauvais état et qui nécessitent une restauration : 36FI/192, 224, 228, 234, 252, 254, 280 à 285, 300, 330, 332, 338, 340, 342, 343, 345, 348, 350-351, 353-354, 357, 361, 363, 369-370, 374, 377, 381, 385-387, 399, 417, 420, 429, 437-438.
Conditions d'utilisation
Ces documents sont librement réutilisables.
Documents en relation
Archives municipales de Lyon
63FI/193, fonds Girrane, vue de l'atelier Lung, mai 1892 : Armand-Calliat (orfèvre), montée du Gourguillon, mai 1892.
344/1304, autorisation de construction n°802 : 46 montée du Gourguillon, maison d'Amédée Cateland (papier à en-tête), 1936-1938.
Autres services
Musée de Fourvière, Lyon : photographies et fonds de dessins préparatoires.
Musée de Saint-Dié-des-Vosges, dessins d'Amédée Cateland réalisés lors de la Première guerre mondiale : sept dessins et photos représentant des paysages et scènes de guerre.
Bibliographie
ARMAND-CALLIAT L., Joseph Armand-Calliat - orfèvre, 1862-1938, Mâcon, imprimerie Buguet-Comptour, 1940, 30 p. Cote AML : 1C/309374
BEGULE Lucien, Un orfèvre lyonnais T.J. Armand-Calliat et son œuvre, 1822-1901, discours, lyon, imprimerie Rey, 1903, 22 p. Cote AML : 1C/702695
BERTHOD Bernard, L'oeuvre de l'orfèvre lyonnais Armand-Calliat - Miroir de la lutte de l'Eglise et de la République sous le pontificat de Léon XIII, Cahiers d'histoire, tome XXXVI, 1991, volume 3, p. 263-275. Cote AML : 2C/400015/SAL
Bossan : Armand-Calliat / catalogue de l'exposition organisée au Musée des beaux-arts de Lyon, Palais Saint-Pierre, d'octobre à décembre 1986, [Lyon], [Musée des beaux-arts], 1986, 103 p. Cote AML : 1 C 708166
DUFIEUX Philippe, « Amédée Cateland (1876-1938) architecte, archéologue et orfèvre » dans Bulletin de la société historique, archéologique et littéraire de Lyon, année 1998, T. XXVIII, pp.55-70. Lyon, Archives municipales, 1999.
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