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Date
Importance matérielle
Caractéristiques physiques
Particularité physique
Dimensions
Origine
Biographie ou Histoire
René Félix Baumers (1823-1862) exerce une carrière médicale, tout comme son père Marcellin Baumers qui a été un médecin reconnu sous l'Empire. Diplômé de médecine à Paris à l'âge de 25 ans, il est interne à l'Hôtel-Dieu en 1855, puis chirurgien aide-major à compter de janvier 1856. Il fait dans cet établissement une courte carrière interrompue par un congé prolongé pour raisons de santé en 1860 et 1861. En 1862, il décède tragiquement comme l'atteste un document d'archives des Hospices civils de Lyon où figure la mention « mort aliéné ».
Ses fonctions de chirurgien ne l'empêchent nullement de s'adonner avec passion à la photographie et de la pratiquer en professionnel averti, comme en témoigne ce fonds. Ses connaissances scientifiques, notamment en chimie, lui ont sans doute été très utiles dans l'exercice de la photographie.
Modalités d'entrées
Le fonds a été acquis le 14 mars 2004 par la Ville de Lyon pour les Archives municipales de Lyon auprès de la Société civile professionnelle Chenu - Scrive - Bérard commissaires-priseurs associés (Hôtel des ventes Lyon Presqu'île).
Présentation du contenu
Cet ensemble de 63 photographies, réalisées par le chirurgien lyonnais et photographe amateur René-Félix Baumers, se décompose en plusieurs parties :
Il s'agit à ce jour du premier panorama connu de Lyon. Les 15 calotypes ou négatifs papier constituent une fois assemblés trois panoramas de la rive gauche du Rhône en 1857. Ils composent l'essentiel de de fonds : ces spécimens très rares de la photographie à ses débuts offrent en effet des vues inédites de cette partie de la ville avant qu'elle ne s'urbanise complètement.
La rive gauche du Rhône avait été en partie photographiée lors des inondations de 1856, mais de manière partielle : les bâtiments précaires, en pisé de terre ou en bois, ont alors été détruits. En 1857, un an après l'inondation, seuls les batiments sen maçonnerie et les baraques en bois, rapides à reconstruire, dominent la rive et ses berges en terre.
Baumers a réalisé ses calotypes depuis son lieu de travail, dans un bureau situé à l'Hôtel-Dieu, entre le pont de l'Hôtel Dieu (actuel pont Wilson) à gauche et celui de la Guillotière à droite. Il a représenté les terrains que les Hospices civils de Lyon possédent au-delà du Rhône et pérennisé les berges avant que les transformations urbaines ne donnent au futur quai Augagneur sa physionomie actuelle. Le photographe avait quotidiennement ce paysage sous les yeux et son bureau était sans doute le meilleur laboratoire pour expérimenter en toute tranquillité une technique photographique alors complexe et longue à mettre en œuvre.
A gauche, les hauts immeubles de rapport en pierres qui entourent le cours Lafayette ont été construits sur des terrains vendus par la Hospices avant 1824. Ils constituent alors la partie la plus avancée du damier dessiné par Morand à partir du quartier des Brotteaux. A leur droite, emplacement de la future préfecture, et jusque vers le milieu du panorama (le " bain des dames "), sont établies des constructions basses et précaires, caractéristiques des bâtiments construits sur les terrains que louent à court terme les Hospices. Ensuite, au-delà de leur domaine, sont érigées de vétustes maisons de 2 à 3 étages, issues de l'urbanisation en étoile du vieux bourg de la Guillotière, première implantation urbaine de cette zone. Elles seront bientôt expropriées pour permettre la construction du quai Joinville et des grands immeubles qui le borderont à partir des années 1860. A droite du pont de la Guillotière, une nouvelle rangée d'immeubles hauts encadrent le panorama, en contrepoint de ceux du cours Lafayette. Vient ensuite, derrière la digue de la Vitriolerie, un paysage industriel ponctué de cheminées d'usines.
La photographie ne se fonde pas sur des éléments remarquables du paysage comme le panorama que réalisa Armbruster en 1869. Seules la caserne de la Part-Dieu dans le lointain et la pointe du monument pyramidal des victimes du Siège de Lyon, à gauche du pont de l'Hôtel-Dieu, constituent des repères. Ce premier panorama de Lyon montre la partie la plus ordinaire et la plus pauvre de la ville, celle qui symbolise le moins l'identité lyonnaise. En effet, la rive gauche du Rhône, commune indépendante de la Guillotière jusqu'en 1852, n'est alors rattachée à la ville-mère que depuis cinq ans.
Le fonds Baumers comprend aussi des portraits, de lui-même ou de son entourage, sous forme de négatifs sur verre et d'épreuves photographiques.
Évaluation, tris et éliminations, sort final
Toutes les photographies de ce fonds sont conservées à des fins historiques.
Accroissements
Néant.
Conditions d'accès
NC Pièce jointe
Caractéristiques matérielles et contraintes techniques
Documents très fragiles et précieux, communiquer les substituts en lieu et place des originaux.
Existence et lieu de conservation de copies
Ce fonds a été numérisé et est consultable en pièce jointe. Les tirages anciens et récents, identiques aux calotypes, n'ont pas été numérisés.
Documents en relation
Archives municipales de Lyon
Bibliographie
Archives municipales de Lyon
Mots clés producteurs
Mots clés typologiques
Cote/Cotes extrêmes
Date
Importance matérielle
Caractéristiques physiques
Conditions d'accès
NC Pièce jointe
Mots clés typologiques
Cote/Cotes extrêmes
Date
Importance matérielle
Caractéristiques physiques
Particularité physique
Dimensions
Présentation du contenu
Les 15 calotypes composent 2 panoramas de 5 et 6 vues, 1 panorama de 2 vues plus 2 vues isolées.
Conditions d'accès
NC Pièce jointe