Eugène Berger nait le 9 novembre 1885 à Lyon, de parents épiciers.

Engagé volontaire pour quatre ans en 1904, il est d'abord affecté à la caserne Saint-Victor de Marseille, puis rejoint l'école d'application de tir de la Valbonne (Ain) en septembre 1905. Il en sort en juillet 1908 avec le grade de sous-officier, pour passer dans la réserve de l'armée active. Il s'installe ensuite à Rive-de-Gier, où il occupe un emploi réservé à la poste.

Il épouse Thérèse Aliot le 20 février 1909 à Lyon, ville où s'installe le couple, dans l'actuel 7e arrondissement, et où Eugène Berger devient dépositaire pour une manufacture de literie. De cette union naît leur fille Charlotte le 16 novembre 1909. Ils auront ensuite trois autres filles hélas décédées en bas âge.

Eugène Berger est rappelé sous les drapeaux le 31 juillet 1914, suite à la mobilisation générale. D'abord affecté au 158e régiment d'infanterie au fort Lamothe, il est ensuite envoyé avec le 358e R.I. sur le front de l'est de la France, en particulier dans le secteur de Badonviller (Meurthe et Moselle), mais aussi en Argonne, à Verdun et en Belgique. Blessé en mars 1915, il est de retour au combat après quelques jours de soins. Il est nommé sergent-major le 8 avril 1916, et reçoit la Croix de guerre, avant d'être démobilisé en mars 1919.

Fiche matricule : https://archives.rhone.fr/ark:/28729/lz49rs32pc87/21b025d0-be7d-42a4-8844-7fc5074bb3a9

En 1919, il fonde et préside l'Amicale des anciens combattants du 358e R.I., dont le président d'honneur est le colonel Chanson, ancien commandant de ce régiment.

En 1936, il est nommé citoyen d'honneur de la ville de Badonviller.

En 1947, il publie « les Martyrs de la Gueule : livre gai », dans lequel il relate les réunions organisées dans des bistrots lyonnais, avec des camarades poètes, artistes, chansonniers et anciens combattants.

Il est également l'auteur des ouvrages suivants : « Historique du 358e R.I. », « le colonel L. Chanson », «Histoire de la marche de Badonviller », « Poèmes, chants, contes divers » et « La Légende de Lyon ».

Eugène Berger décède le 9 juin 1952 à Lyon.

Sa fille Charlotte est la mère de Claudette Mangas, née en 1934 de son union avec Louis Gacon.

C'est à Claudette Mangas (1934-2016) que l'on doit une autre partie du fonds. Secrétaire spécialisée  en sténotypie, elle fut engagée comme intérimaire pour le journal « Le Globe » afin de couvrir le procès de Klaus Barbie qui eut lieu à Lyon en 1987.

Don de la famille Berger-Mangas à la ville de Lyon en date du 10 janvier 2023.

La plus grande partie du fonds concerne Eugène Berger soldat puis ancien combattant : carnets de chansons réalisés pendant ses quatre années d'engagement volontaire puis pendant la Première Guerre mondiale, mémoires de guerre, livres écrits après la guerre au sujet de celle-ci, documents relatifs à l'amicale des anciens combattants qu'il a fondée et présidée et à la « ville martyre » de Badonviller.

On trouve également cinq boites de plaques de verre stéréoscopiques sur la guerre de 1914-1918, et un stéréoscope.

Une autre partie du fonds est due à Claudette Mangas. Ainsi, un cahier de souvenir et d'hommages à Eugène Berger, dans lequel elle a collecté de nombreux documents retraçant la carrière militaire et la vie personnelle de son grand-père. Elle y évoque aussi la Seconde Guerre mondiale, qu'elle a vécue enfant : les activités de  résistance de ses parents, le bombardement du 26 mai 1944 qui toucha leur maison. Des événements familiaux y sont aussi relatés et documentés : naissance de son frère Jacques le 11 mars 1944, célébration des 40 ans de mariage d'Eugène et Marie-Thérèse le 20 février  1949, décès d'Eugène en 1952. Elle évoque également son expérience de sténotypiste pour « le Globe » lors du procès Barbie en 1987. En lien avec cette expérience, sont conservés ses notes prises pendant le procès, ainsi que des coupures de presse et un exemplaire du numéro 1, daté de juillet 1987, des « dossiers de Globe » relatifs au procès.

Les documents de ce fonds sont classés par personne et par ordre chronologique.

Certains documents ne sont pas communicables en raison de leur état matériel ou de leur fragilité (2, 3, 7, 8 et 9). D'autres sont communicables sur autorisation (10 et 11). Enfin l'article 350II/26 sera consultable en 2068, à l'issue d'un délai de 50 ans pour le respect de la vie privée.

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