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Collection générale : 1C/9593 - 1C/10124
Monographies imprimées : tranche 1 : 1 à 299 999 : inférieur à 25 cm de hauteur (hors brochures)
Lyon dans l'Europe carolingienne - Autour d'Agobard (816-840);
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Lyon capitale des Burgondes (Ve-VIe siècles), avait été marginalisée au temps des royaumes mérovingiens de l'Entre-Seine-et-Rhin, et ses élites décimées par les pouvoirs francs (VIIe-VIIIe siècles). La création d'un empire par Pépin le Bref puis Charlemagne a changé la donne. Dans une construction politique qui veut unir la Germanie à l'Italie, la Saxe à la Catalogne, Lyon retrouve une place centrale : porte de l'Espagne chrétienne, voie d'accès privilégiée à l'Italie lombarde dont Charlemagne a fait son premier objectif militaire.
La ville devient la tête de pont de la présence franque dans le sud de l'Europe. Le pouvoir carolingien cependant ne s'impose pas à Lyon seulement par la force, mais en y relevant le gouvernement épiscopal. Des évêques choisis par les empereurs pour leurs compétences intellectuelles sont placés à la tête de la cité. Leidrade et Agohard, Amalaire puis Amolon assurent le rayonnement durable de Lyon par l'excellence des écoles qu'ils fondent et qui attirent des clercs de l'Europe entière, ainsi que par la profusion des manuscrits qu'ils réunissent dans la bibliothèque cathédrale.
L'intense activité culturelle lyonnaise du IXe siècle n'est pas corsetée par le soutien politique initial des Carolingiens. Au contraire, les clercs proposent des politiques alternatives au gouvernement des princes francs ; ils appellent à la création d'une Europe unifiée par le respect d'une loi unique et la renaissance d'un empire chrétien universel... Des propositions qui tiennent de l'idéalisme et du fondamentalisme biblique, et qui ne seront jamais suivies d'effet.
[Source : quatrième de couverture]